Une lecture assez agréable.
Si le début est un peu fade et déprimant, l'histoire prend de l'ampleur au gré des souvenirs et des réflexions de l'héroïne.
Selma est partie de chez elle, dans le désert algérien, pour étudier, puis travailler et envoyer comme une bonne fille son salaire à sa famille. Mais elle n'était déjà plus vraiment là avant de partir, le monde où elle est née ne lui a jamais vraiment convenu et un évènement de son enfance, que son esprit a oublié pendant 50 ans, va contribuer à creuser l'écart entre elle et sa famille, notamment sa mère.
de l'Algérie, on voit les bons et les mauvais côtés : la vie des gens dans le désert, l'évocation du monde macho-musulman, mais ce sont les mets culinaires en fin de roman qui m'ont fait rêvé et salivé (j'essaierai de faire un mkhalaa un jour, c'est obligé).
Un livre un peu lent, mais intéressant à tous points de vue :)
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La narratrice, petite fille de touareg sédentarisé au bord du désert, rebelle, a fuit l'Algérie pour finir ses études en France. Elle est cardiologue et habite à Montpellier. A la suite du décès d'une de ses patientes, elle revit une scène de son enfance qu'elle avait oubliée. Elle emprunte la voie du roman pour explorer un pan douloureux de sa mémoire qui a trait à sa relation avec sa mère.
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Je suis assez d'accord sur la critique faite par yv1. Je n'ai pas été convaincue par la "mauvaise mère" de cette fille du désert qui s'en est éloigné pour trouver ailleurs la liberté. Malgré les traditions qu'elle nous décrit et qui sont tellement esclavagiste pour les filles (et ce, par la faute des mères en grande partie), ce qui me gêne c'est cette rancoeur, cette presque méchanceté qui en ressort et qui font que malgré tout ce qui nous est dit "on n'est pas convaincu de la souffrance infligée" on ne peut compatir réellement. Pourquoi ? Je ne sais pas, peut être un excessif égo de la narratrice ? A méditer.
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Combien de fois Selma avait-elle beuglé : « Je ne verserai pas une larme le jour où elle crèvera » ? Pas seulement lorsque la mère avait refusé de la recevoir avec le roumi. Pas seulement lorsqu’elle lui avait réclamé, comme un dû, des sommes colossales pour marier ses filles sans se soucier un instant de ce qu’il advenait d’elle. Mais Selma n’en est plus à ne contradiction près.