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EAN : 9782012170322
88 pages
Hachette Livre BNF (01/04/2013)
3.19/5   18 notes
Résumé :
La Comtesse d'Escarbagnas est une comédie-ballet de Molière, commandée par Louis XIV pour le remariage de son frère avec la princesse palatine de Bavière, après son veuvage. On considère cette pièce comme le pendant féminin de Monsieur de Pourceaugnac. Jouée pour la première fois à Saint-Germain-en-Laye, le 2 décembre 1671, Molière l'interpréta vingt fois.
Madame la Comtesse d'Escarbagnas, noble veuve provinciale, est de retour chez elle, après un voyage de d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
La comtesse d'Escarbagnas, de retour d'un séjour à Paris, entend appliquer dans sa province les règles de la cour du Roi. Ce faisant elle multiplie les actes et paroles d'un grand ridicule tant cette petite comtesse se croit plus haute que son rang. Julie, amie de la comtesse et amante du vicomte, n'est qu'hypocrisie, encourageant la comtesse dans ses nouvelles règles et son nouveau vocabulaire. Elle s'attire ainsi les bonnes grâce d'une femme qui s'est entourée d'amants, parmi lesquels le vicomte, jeune noble qui ne peut épouser Julie car leurs deux familles sont brouillées.

Une comédie très (trop) courte : un seul acte, écrite sur commande de Louis XIV pour le remariage de son frère avec la princesse palatine de Bavière. Comme « le bourgeois gentilhomme » il s'agit d'une comédie-ballet dont la musique était de Jean-Baptiste Lully.

Les ressorts comiques sont nombreux et classiques dans l'oeuvre de Molière : le langage, les situations, les rebondissements. Ce texte court ne comporte qu'un seul acte car s'intégrait dans un spectacle intitulé « le ballet des ballets ».

C'est certainement du fait de sa courte durée que ce texte est peu monté. C'est dommage car c'est une très belle comédie où l'on retrouve les thèmes chers à Molière dans le registre de la critique de la Cour et de la noblesse, et on aimerait que le propos ait été traité avec plus de développements.
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Une comédie-ballet de Molière, commandée par le roi pour être jouée à la cour, mais qui est beaucoup moins connue et jouée aujourd'hui que le Bourgeois Gentilhomme. Elle est d'abord beaucoup plus courte, ce qui entraîne un manque d'approfondissement des personnages, qui ne sont pas très nuancés : M. Jourdain fait rire, oui, mais on peut aussi le plaindre ou se reconnaître en lui. Il incarne à la fois la bêtise, la prétention, la vanité, l'orgueil... La comtesse est plus monolithique, ce n'est qu'une ridicule précieuse provinciale. L'intrigue entre Julie – qui ne parle que dans deux scènes - et le vicomte n'est que secondaire, dans la mesure où elle n'est même pas l'occasion de quiproquoi ou scène de jalousie de la comtesse, et qu'elle se résout par une lettre en quelques phrases.
L'intérêt de la pièce ne réside donc ni dans son intrigue, ni dans ses personnages, mais dans ses jeux sur la langue. Molière fait rire son noble public cultivé des ridicules des provinciaux qui cherchent à l'imiter, dans la langue, dans les manières de politesse, dans la façon de faire l'amour - "faire" au sens du XVII ème siècle, celui de parler d'amour. le plus intéressant est donc pour moi l'opposition entre le poème amoureux du vicomte en vers, faisant allusion à Isis, utilisant des métaphores... et la lettre du bourgeois qui compare la comtesse à ses poires. Deux mondes se côtoient, pour montrer leurs différences.
Loin d'être un chef-d'oeuvre, mais une petite pièce sympathique qui se lit très vite.
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Pas grand chose à dire sur cette pièce car je pense qu'il doit y avoir beaucoup plus à voir lorsqu'elle se joue sur scène que de la lire dans un livre. Elle fut donc très courte à lire la fin que je ne spoilerais pas fut plaisante je l'avoue quand on apprend à connaître cette chère Mme Escarbagnas qui depuis qu'elle est montée à Paris ne veut entendre de la bonne qualité des gens qui l'entoure. Je peux même dire qu'elle en devient même insupportable. Enfin c'est ce que j'ai ressentie en lisant tout ce qu'elle disait.

Mais bon, la fin étant plaisante je ne peut pas non plus totalement être négative sur cette pièce qui est pour moi si vous tombé dessus à lire ou pas, elle ne changeras pas grand chose à votre vie, a part être moi « pédant » et vouloir que tout le onde soit comme soi. Par contre si vous avez la chance de l'avoir joué dans un théâtre prés de chez vous, je pense qu'elle serait plus agréable et refléter son côté comique , alors je vous conseille d'y aller au moins pour l'expérience.
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Une pièce très courte, beaucoup trop courte : la fin est abrupte et aurait bien supporté quelques scènes supplémentaires ! La comtesse d'Escarbagnas est un personnage savoureux et il doit être un régal de l'interpréter sur scène. Je trouve le sujet assez moderne pour l'époque, préfigurant les pièces du XVIIIème siècle, et finalement encore d'actualité, comme toujours avec Molière !
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Trop court ! Trop court ! Trop court ! Deux actes de plus et cette courte pièce aurait sans doute eu le même succès que les Fourberies de Scapin. Des caractères biens exploités : la snob, le précieux, le rustre, le faux galant, les domestiques maladroits... qui s'entrechoquent dans un espace clos. Il y avait de quoi continuer avec le duel qui se préparait, les promesses de mariage de la comtesse, le nouveau couple qui fait des envieux, etc.
Dommage, on a eu l'ennuyeux psyché à la place.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Julie.
Notre comtesse d'Escarbagnas, avec son perpétuel entêtement de qualité,
est un aussi bon personnage qu'on en puisse mettre sur le théâtre. Le petit voyage qu'elle a fait à Paris l'a ramenée dans Angoulême plus achevée qu'elle n'était. L'approche de l'air de la Cour a donné à son ridicule de nouveaux agréments, et sa sottise tous les jours ne fait que croître et embellir.
Scène 1.
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Julie
Il ne faut point, Madame, que vous soyez surprise de son procédé. L’amour que vous lui donnez éclate dans toutes ses actions, et l’empêche d’avoir des yeux que pour vous.

La Comtesse
Je crois être en état de pouvoir faire naître une passion assez forte, et je me trouve pour cela assez de beauté, de jeunesse, et de qualité, Dieu merci ; mais cela n’empêche pas qu’avec ce que j’inspire, on ne puisse garder de l’honnêteté et de la complaisance pour les autres.
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ANDRÉE.— Est-ce, Madame, qu'à la cour une armoire s'appelle une garde-robe?
LA COMTESSE.— Oui, butorde, on appelle ainsi le lieu où l'on met les habits.
ANDRÉE.— Je m'en ressouviendrai, Madame, aussi bien que de votre grenier, qu'il faut appeler garde-meuble
LA COMTESSE.— Quelle peine il faut prendre pour instruire ces animaux-là!
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MOLIÈRE – Variations sur les fêtes royales, par Michel Butor (Genève, 1991) Six cours, parfois coupés et de qualité sonore assez passable, donnés par Michel Butor à l’Université de Genève en 1991.
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