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sur 4445 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une comédie plutôt féroce comme Molière savait si bien les écrire. Il se moque sans vergogne des médecins de son époque... Une comédie savoureuse, une de mes pièces préférées du grand auteur.
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J'avais déjà lu cette pièce il y a fort longtemps et quel plaisir j'ai eu à la redécouvrir ici, tombant par hasard sur ce dernier en faisant un peu de rangement dans "Mes" bibliothèques. Ici, vous l'aurez compris, Molière se moque effrontément de la médecine, et, parfois, à raison.
Argan est un homme honorable, gentilhomme, père de deux jeune filles, ayant deux épouses et qui aurait donc tout pour être heureux. Mais non, puisque ce dernier est ce que l'on pourrait qualifier d'hypocondriaque. En effet, ce dernier se complaît dans le fait de se faire plaindre et s'en remet éternellement aux médecins.
Sa fille aînée, Angélique, elle ne rêve que d'une chose : épouser l'homme qu'elle aime et non pas le prétendant que son père a pris soin de choisir à sa place, et qui n'est autre que le neveu de son médecin, et un futur médecin lui-même. Voilà la bonne affaire s'était dit très égoïstement Argan que d'avoir un médecin pour gendre...
Mais heureusement qu'il reste des âmes pures dans cette famille pour éviter ce qui pourrait s'avérer être un désastre et ne faire, cette fois encore, plus de mal que de bien, mais non pas du mal physique mais du mal dans les âmes et dans les coeurs !

Une comédie qui reste toujours d'actualité car malheureusement, certaines personnes (non pas les médecins mais des gens mal intentionnés) n'hésitent pas à vous faire croire n'importe quoi en échange de quelque rétribution bien entendu. Comme le disent si bien les personnages de la pièce de Molière, certaines fois, ce ne sont pas les remèdes qui soulagent mais le malade lui-même s'il veut bien s'en donner la peine. Attention, je ne critique absolument pas la médecine (bien au contraire), je dis simplement qu'il faut faire attention. Une comédie absolument superbe, à lire et à relire...mais surtout à voir je pense !
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le Malade imaginaire est la dernière comédie écrite par Molière.L' acteur principal de la pièce est Argan.Ce dernier, un bourgeois, se croit toujours malade.IL est, ce qu' on appelle un névrosé, toujours à l' écoute de sa santé. Vu qu' il est aisé, matériellement , il fait appel à chaque fois à des médecins dont certains ont sans scrupules et voient en lui une bonne vache à lait, comme le lui dit sa servante, Toinette. Et là, elle a peut-être raison car certains médecins profitent de la naiveté de leurs clients ( malades) pour leur soutirer de l' argent. Je crois
que Molière connaissant cette malice de certains médecins, il a voulu les stigmatiser et les ridiculiser .
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« Lorsqu'il commença les représentations de cette agréable comédie, Molière était malade d'une fluxion de poitrine qui l'incommodait beaucoup et à laquelle il était sujet depuis quelques années. le 17 février 1673, jour de la quatrième représentation du « Malade Imaginaire », il fut si fort travaillé de sa fluxion qu'il eut de la peine à jouer son rôle. Il ne l'acheva qu'en souffrant beaucoup, et le public connut aisément qu'il n'était rien moins que ce qu'il avait voulu jouer. En effet, la comédie étant faite, il se retira promptement chez lui, et à peine eut-il le temps de se mettre au lit que la toux continuelle dont il était tourmenté redoubla sa violence... »
( Témoignage de la Grange, 1682 )
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L'avantage du théâtre, pour moi qui lis doucement, c'est qu'étant plus aérées que les romans, les pièces se lisent plus vite !
Argan est un malade imaginaire, il est bien portant, mais hypocondriaque, et, anxieux, il compte ses sous, car les médecins coûtent cher ; la couverture maladie n'existe pas, à cette époque !
Donc, il veut marier sa fille Angélique à un futur médecin, qu'il aura ainsi à portée de main ! Mais celui-ci est un perroquet, savant mais benêt, qu'Angélique n'aime pas. Elle a une inclination pour Cléante.
De plus, Béline, la deuxième femme d'Argan, est ce qu'on appellerait aujourd'hui une perverse narcissique ( je connais trop bien ), qui, câline superficiellement, mais attend qu'Argan meure pour récolter tous ses biens !
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Ces trois drames ( manipulation des médecins-mariage forcé-conjointe perverse ) sont démêlés avec maestria par Toinette, la servante savante et astucieuse, et Béralde, le frère d'Argan, qui essaye de lui ouvrir les yeux, et le distraire de ses trois obsessions par des intermèdes, ballets musicaux, bien à propos.
Quiproquos, émotion, et ce que j'appelle «  humour molièresque », c'est-à-dire soit que l'un des personnages, parti dans son idée, n'écoute pas l'autre, soit que l'interlocuteur répète, quelque soit l'argument le même mot ( « Le poumon ! », dit TOINETTE ), ainsi que simulations ou déguisements... permettent au spectateur ou au lecteur de passer un bon moment !
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L'objectif de Molière est, pour moi, triple.
1) Il vise les médecins, incompétents et ridicules. En 1643, Louis XIII est mort de maux d'estomac dans des souffrances horribles. Les médecins actuels, après avoir examiné ses os, sans doute, et analysé les rapports, ont diagnostiqué une maladie de Crohn, maladie qui fut décrite en 1932. Comme l'explique Béralde, les clystères et saignées précipitent le malade vers la mort,alors que Louis XIII, par exemple, aurait pu connaître la victoire décisive du jeune Condé à Rocroi, et peut être même tenir son royaume encore quelques années sans l'intervention des médecins. J'en ai parlé à mon docteur de quartier, admirant les progrès faits en quelques siècles ! Elle m'a dit qu'à l'époque, même sans l'intervention des médecins, le roi ne s'en serait pas sorti.
2) Molière vise aussi les mariages forcés, qui, heureusement,sont passés de mode !
3) Il vise aussi les femmes ( ou hommes ) intéressées, comme Béline, qui, elles, existent toujours !
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Autrement, je vois qu'on peut mettre Molière, au même titre que Rabelais et Voltaire, comme examinateur pointu de la société, c'est-à-dire, au rang des philosophes et des sociologues : point n'est, à mon avis, besoin de mots pompeux et de théories fumeuses pour faire partie de ces gens là : il suffit d'examiner ce qui se passe avec un oeil critique : tout blacksheep est, pour moi, un philosophe !
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Je lis cette pièce par rapport au programme de mon élève de première, comme j'avais lu Gargantua, qui m'a d'ailleurs inspiré mon troisième livre, PANURGE, qui devrait sortir pour mon anniversaire !
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Peut-on espérer que la politique évolue, dans quelques siècles, comme la médecine :
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BERALDE ( parlant des médecins, mais on peut actuellement les remplacer par les hommes politiques ) :
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–- Entendez-les parler : les plus habiles gens du monde ; voyez-les faire : les plus ignorants de tous les hommes !
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Dernière oeuvre de Molière en 1673, "Le malade imaginaire", titre d'une ironie prémonitoire, est indissociable de la mort de Molière, non pas sur scène , comme le veut la légende, mais chez lui, après la quatrième représentation, qu'il a courageusement jouée, malgré sa douleur.

Les rapports de Molière avec les médecins ont toujours été orageux, en effet, ils ne sont pas arrivés à soigner ses maux, notamment une fluxion de poitrine, dont il a beaucoup souffert et qui est à l'origine sans doute de son décès.Il s'est vengé à sa façon de leur incompétence ( il faut savoir qu'au 17ème siècle, la médecine n'a pas beaucoup évolué depuis l'Antiquité et les médecins refusent les découvertes récentes sur la circulation du sang, par exemple, et se contentent de copier les grands médecins antiques ) en écrivant, avant celle-ci, des pièces les critiquant, les ridiculisant, comme " Le médecin malgré lui".

Le sujet de cette dernière pièce est fort simple et assez banal: un père obstiné s'oppose au mariage de sa fille avec celui qu'elle aime.Mais il est traité avec beaucoup de vivacité, de panache et de fantaisie, et présente des personnages d'une vérité et d'une variété saisissantes.

On trouve d'abord une servante généreuse et impertinente, très bonne comédienne, Toinette, dans la bouche de laquelle , déguisée en médecin, Molière fera dire la célèbre expression ( comique de répétition) " le poumon, le poumon, vous dis-je !"

Dans le rôle de la seconde femme intrigante et intéressée, voici Béline et ses manigances, qui seront heureusement révélées.

Apparaissent aussi une ingénue charmante, Angélique, la fille d'Argan, amoureuse de Cléante ( prénom affectionné par Molière pour les jeunes hommes ), un frère du faux malade, honnête et sage, Béralde, et même une petite fille malicieuse et tendre, Louison.

Et bien sûr, les médecins bouffons , qui égayent les scènes de leur ridicule.

Au milieu de toute cette agitation, Argan, cet hypocondriaque " resplendissant de maladie", comme l'a si bien dit Jean le Poulain, en 1986, exulte: quel bonheur d'être malade et de voir tous ces médecins et apothicaires se presser à son chevet ! Et comme ce serait merveilleux de faire entrer dans la famille un de ces savants, Thomas Diafoirus,( dont le nom même est déjà ridicule) qui épouserait sa fille et surtout serait là, à domicile, pour le soigner !

Tout , évidemment, s'arrange, comédie oblige. Placée sous le signe du carnaval ( c'est une comédie - ballet avec déguisements), cette pièce fait triompher la santé, la vie, le théâtre.

Molière n' a pourtant pas ressuscité, comme Argan,et on ne lit jamais cette pièce sans une grande émotion.Il faut savoir que chaque année, le 17 février ( qui approche...demain !), la troupe de la Comédie- Française rejoue la pièce en son honneur et dispose le fauteuil où il jouait Argan, en pleine lumière, au premier plan.Témoignage d'amour très touchant rendu à un auteur et comédien magnifiques...

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Drôle, satirique... On reconnaît tout de suite l'indémodable plume de Molière.
Angélique aime Cléante. Cependant, son père Argan, hypocondriaque, préférerait la fiancer avec un médecin. Ajoutez à cela Béline, la femme d'Argan, qui lui conseille vivement de placer Angélique dans un couvent, et Toinette, la servante insolante avec une bonne répartie qui porte beaucoup d'affection à Angélique, et vous avez toutes les bases pour une bonne comédie du célèbre dramaturge. Léger, très amusant... un moment agréable à passer !
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C'est la deuxième fois que je lis ce livre, la première fois pour l'école et maintenant pour mon plaisir. J'ai apprécier, c'est divertissant. le personnage d'Argan est vraiment attachant et par moment on a envie de le frapper et de lui dire : "réveille-toi tu n'es pas malade !"
En bref ce fut une très bonne pièce à lire.
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Après avoir relu le Médecin malgré lui, j'ai embrayé avec le malade imaginaire (au moins je reste dans le thème) et j'y ai pris le même plaisir. C'est drôle, incisif, intelligent et fort bien écrit.

Je trouve que cette pièce ne vieillit pas car il y a toujours des Argan, faux malades mais vrais casse-bonbons, persuadés d'être subclaquants qui se laissent berner par des charlatans. C'est triste sauf chez Molière où c'est drôle à pleurer.
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Plein d'humour et d'une actualité étonnante. Molière dans toute sa splendeur! Une belle découverte en résumé.
Un plaisir à lire à voix haute, en s'incarnant dans chacun des personnages, non, ce n'est pas de la folie, juste un bon moment à passer pour se divertir mais aussi pour s'interroger.
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Autant le dire tout de suite, les pièces de théâtre, je n'aime pas trop en lire, je préfère, en effet, les voir jouer (comme beaucoup je suppose). J'étais d'ailleurs allée voir le malade imaginaire, dans une version très moderne, il y a quelques années. Je me rappelle ne pas avoir trop aimé l'adaptation même si généralement j'aime beaucoup lorsqu'on dépoussière une oeuvre mais là ce n'était pas passé.

J'ai choisi de lire une pièce de Molière (et une de Shakespeare suivra bientôt) pour le challenge solidaire de Gwen21.

Cette pièce est la dernière écrite et jouée par Molière himself. La légende raconte qu'il serait d'ailleurs mort sur scène en jouant Argan, le fameux "malade", ironie du sort. En réalité, il serait mort dans son lit quelques heures après.

Molière a toujours aimé se moquer de ses contemporains, là, la médecine, et les médecins surtout, en prennent pour leur grade puisque Molière fait des trois médecins de sa pièce des charlatans ou des idiots finis (le prétendant de la fille d'Argan est juste parfait dans ce dernier rôle) et, aussi, il se moque ouvertement de la profession en grimant Toinette, la servante, en faux médecin tout à fait crédible aux yeux d'Argan. Ajoutez à cela une fille aînée amoureuse, un prétendant moqueur et une belle-mère vénale, et vous aurez une pure comédie comme savait si bien les écrire Molière. Plusieurs tirades m'ont arraché des sourires, même des pouffements.

J'avais lu de lui Dom Juan, semi-tragédie, franchement, Molière c'est dans la comédie qu'il excellait selon moi.


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