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Critique de cmpf



Dans ma découverte ou, pour certaines pièces, redécouverte de Molière, j'essaie de lire en groupant celles qui forment un ensemble. Ainsi Monsieur de Pourceaugnac et le bourgeois gentilhomme qui toutes deux mettent en scène des gens pour qui le paraître prévaut. Toutes deux sont des comédies-ballet, genre initié par Molière, et sont créées toutes deux au château de Chambord devant le Roi, l'une en 1669, l'autre en 1670.
Celle-ci est une pièce en trois actes et en prose. Les serviteurs et servantes sont de façon étonnante absents de cette pièce, leur rôle habituel de confident et d'aide à la mise en place de ruses favorisant les amours des jeunes gens, étant remplis par deux intrigants Nérine et Sbrigani, dont le portrait nous est fait l'un par l'autre dès la scène II de l'acte I.
Monsieur de Pourceaugnac semble être un authentique noble, mais il exerce une profession, avocat, qu'il s'empresse de renier lorsqu'on la lui rappelle, et entiché de son statut s'inquiète plus d'être pendu (comme un roturier) que du fait même d'être exécuté.
Le voilà qui arrive de son Limousin natal pour épouser Julie, une fille qu'il n'a jamais vue, en accord avec le père de celle-ci, qui elle désire se marier avec Éraste. Mais aux yeux du père, ce jeune homme a le tort d'avoir un revenu un peu moindre que celui de Pourceaugnac.
Bien évidemment les amoureux n'acceptent pas le choix du père et à l'aide de l'homme et de la femme de réputations douteuses cités plus haut, ils s'efforcent par divers stratagèmes de dégoûter d'une part le prétendant à la fois de la ville, et de sa future épouse, et d'autre part le père de son futur gendre.
Cela donne une farce où ne manquent ni les médecins pédants et incompétents, ni les fausses épouses, ni les fausses confidences sur la jeune fille, ni les déguisements… Tout est mis en oeuvre pour que le père consente et même souhaite l'union des deux amants.
Le tout entrecoupé de chants et danses relativement bien intégrés à l'histoire.
C'est amusant, vif, on y retrouve bien la patte de Molière. En particulier sa critique des médecins que j'ai trouvée assez savoureuse, bien que ne soit qu'une péripétie parmi d'autres. « Monsieur de Pourceaugnac : Mon père et ma mère n'ont jamais voulu de remèdes, et ils sont morts tous deux sans l'assistance des médecins. »
Ce n'est cependant pas la pièce que je préfère. Écrivant cette critique après m'être régalée avec le bourgeois gentilhomme, je la trouve moins réussie, mais loin d'être ratée.

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