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EAN : 9782365693608
400 pages
Editions Les Escales (11/10/2018)
3.27/5   217 notes
Résumé :
Les Mères de mai, un groupe de jeunes mères de Brooklyn, ont fait connaissance en échangeant des conseils pendant leurs grossesses. Après la naissance de leurs enfants, elles se réunissent deux fois par semaine dans leur parc de Brooklyn pour discuter des joies, des craintes et des angoisses de leurs nouvelles vies. Un soir, pour échapper quelques heures à leurs routines, elles organisent une virée dans un bar. Elles parviennent même à convaincre Winnie, la mère cél... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (92) Voir plus Ajouter une critique
3,27

sur 217 notes
Les mères de Mai : elles ont en commun d'habiter New-York et d'avoir mis au monde un premier enfant au cours du mois de mai, quelques semaines plus tôt. Elles se sont connues au cours de la grossesse, se sont soutenues mutuellement dans la découverte de cette expérience de la maternité. L'arrivée du bébé accentue encore la nécessité de se sentir comprise, même si le coaching ressemble parfois à une injonction de sérénité (attention , le bébé ressent tout!).

Mais voilà, comme un coup de tonnerre dans un ciel tourmenté, le bébé de l'une des jeunes femmes disparaît sans que la babysitter ne s'aperçoive de rien.

C'est l'objet de l'enquête qui permet de classer le roman dans le genre thriller. Un policier plutôt mou et désabusé se charge de l'affaire, aidé à son corps défendant par trois des Mères de mai, les plus impliquées dans l'histoire, puisqu'elles s'étaient accordées , en compagnie de Winnie la mère du bébé disparu une soirée entre filles plutôt arrosée.

Les médias s'emparent du fait divers, d'autant que Winnie est une actrice qui a connu son heure de gloire dans une série a succès.
Autant dire que le déroulement de l'enquête est un bazar pas possible, chacun y allant de ses propres certitudes pour expliquer ce qui s'est passé.

Donc on est bien dans un thriller. Mais ce n'est pas tout, loin de là. le prétexte permet de traiter le sujet délicat de la maternité. Cadeau merveilleux, offrande de la vie, félicité sublime, ça , c'est la vitrine. Mais au revers du tableau idyllique, se trouvent aussi, la fatigue chronique , le corps déformé et lesté de quelques kilos résiduels, le dilemme de la carrière professionnelle nécessitant de déléguer le boulot de parents à des inconnus….

C'est très réussi, aussi bien pour l'intrigue policière que pour l'analyse sociologique et psychologique du statut de jeune mère. Les personnages inspirent l'empathie, avec leurs questions existentielles sans réponse idéale. Et c'est la preuve qu'il, n'est pas nécessaire de mettre en scène des bandits de grands chemins ou des financiers véreux assistés de hackers de génie pour créer un bon suspens.

#LaMèreParfaite #NetGalleyFrance
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Je suis une kangour'août 2006 !
Une kangoo, pour les intimes.
En août 2006, j'ai eu le grand bonheur de devenir à nouveau maman et pendant ma grossesse, j'ai eu le besoin d'écrire, de parler, à d'autres futures mamans comme moi, sur internet, de toutes nos joies, nos petits et gros tracas, nos rires, nos pleurs, nos rendez-vous, notre quotidien...nos vies...
J'ai donc découvert et intégré les "kangoos" 2006.
Un groupe pour se conseiller, rire, se confier, s'entraider, se rassurer, tout partager.
12 ans après, nos enfants ont bien grandi, sont au collège, abordent plus ou moins différemment l'adolescence et nous, les kangoos, nous sommes toujours en contact, encore, pour un bon petit nombre d'entre nous.
Nous avons traversé tant de choses ensemble...
Bien sûr, il y a eu les naissances de nos bébés, les nuits courtes, les premiers pas, les premiers bobos, tout ça, mais il y a eu aussi les petits frères et soeurs, des mariages, des divorces, des déménagements, des incidents, la maladie, le décès...
Suffisamment d'événements forts, qui nous ont soudés à jamais.
Kangoo un jour, kangoo toujours !

Si je vous fais part de cela aujourd'hui, c'est parce que La mère parfaite, c'est l'histoire d'un groupe de jeunes mamans, Les mères de mai (sur mon forum, c'était les muguettes), qui m'ont fait penser énormément à toutes mes copines.
Elles vivent à Brooklyn et se réunissent 2 fois par semaine au parc de leur quartier.
Tout comme nous, elles discutent des joies, des craintes et des angoisses de leurs nouvelles vies.
Un soir, elles décident de se retrouver dans un bar, pour décompresser. Sans mari, ni enfant.
Ca fait drôlement du bien de quitter sa casquette de maman, le temps d'une virée.
Elles arrivent même à convaincre Winnie, mère célibataire, de confier, son petit Midas, à une baby sitter.
Mais évidemment, c'est le drame... le bébé disparaît, sans que personne n'ait rien vu...
En parallèle de l'enquête menée par les autorités compétentes, les mères de mai vont se lancer dans leurs propres investigations, pour retrouver l'enfant sain et sauf. Si possible...
Et derrière l'apparence de ces mamans si parfaites, il y a bien des cachotteries... Je peux vous le garantir...

La narration est assez intéressante. D'un chapitre à l'autre, nous oscillons d'un personnage à un autre. Par étapes.
Le suspens et la tension n'en sont que meilleurs.
J'ai adoré découvrir l'histoire de ces femmes, de leur couple, tous les mystères et secrets qui entourent cette tragique disparition.
J'ai réussi à me retrouver dans chacun d'entre eux.
Mais par contre, pas de réels attachements... et ça c'est plutôt embêtant...
Je me suis identifiée, mais c'est tout...
Des chapitres, un peu long à mon goût. On s'y perd, parfois. Tout se mélange.
Un roman dans lequel il est beaucoup (trop peut-être ?!) question de maternité et tous les soucis et contraintes qui l'accompagnent.
C'est parfois un peu saoulant tous ces conseils, ces références à la parentalité, à tous ces bouleversements hormonaux...

Par contre, le dénouement, sans me bluffer, a réussi à me faire retrouver un plaisant intérêt .
J'y ai trouvé une morale désarçonnante ... pas mal déconcertante, oui...
Malgré ses défauts, j'ai quand même passé un agréable moment avec cette lecture.

Je remercie Netgalley et Les escales pour leur confiance.
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« La mère parfaite » invite à suivre un groupe de jeunes mamans qui se sont connues via Internet et qui ont comme point commun d'habiter New-York et d'être enceinte à la même période. Après s'être soutenues tout au long de la grossesse, elles décident de se retrouver dans un bar après l'accouchement, sans enfants, question de décompresser un peu. Sauf que, pendant cette soirée un peu trop arrosée, le bébé de l'une des femmes est kidnappé sans que la baby-sitter ne s'aperçoive de rien…

Vendu comme un polar, l'enquête de ce récit est néanmoins tout sauf policière puisque ce sont les jeunes mamans qui vont se mobiliser pour découvrir toute la vérité. Si le lecteur se demande inévitablement ce que fout la police, il devra surtout se farcir les problèmes liés à la maternité, allant d'astuces en tout genre pour jeunes mamans aux difficultés psychologiques de mères qui s'éloignent inévitablement de la perfection, que ce soit au niveau de la silhouette, voire même au niveau de la qualité et de la quantité de lait qu'elles parviennent à produire…

Alors, malgré tout le respect que j'ai envers les mamans et les difficultés liées à la maternité, j'ai tout de même eu beaucoup de mal à m'intégrer au sein de ce cercle de jeunes femmes qui mettent leur vie de famille en péril afin de lever le voile sur cette disparition. Au fil des pages, le lecteur découvre certes les secrets enfouis de toutes ces mères, ainsi que toute la vérité sur ce kidnapping, mais c'est tout de même un peu léger… surtout que la narration est également assez confuse. Même si c'est le premier roman de l'auteure, j'ai trouvé les dialogues assez pauvres et j'ai souvent eu du mal à suivre, ne sachant pas toujours qui avait la parole ou quel personnage je suivais.

Bref, un avis très mitigé !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Nell, Francie, Colette, Winnie, etc. ...
Elles viennent d'accoucher et se sont connues via un réseau social, mettant en contact les jeunes mamans. Depuis elles se réunissent régulièrement dans un parc pour discuter de leur toute nouvelle maternité et une belle amitié est née entre elles. Pour changer, l'une d'entre elle propose de se retrouver sans les bébés ,dans un bar. Winnie étant mère célibataire, on lui proposera une baby- sitter, elle ne pourra pas refuser. Au cours de cette soirée un peu trop arrosée, le bébé de Winnie sera kidnappé.
Ce roman pourrait s'appeler "Une pour toutes, toutes pour une ", car devant les piètres résultats de la police, les trois jeunes femmes vont se mobiliser pour leur copine, réagir en "louves", et y aller à fond, quitte à paraître un peu obsédée par ce fait divers.
J'ai aimé ce petit cercle de femmes dont le seul point commun est l'arrivée d'un premier enfant. L'auteure arrive parfaitement à rendre cet état d'hébétude qui frappe les nouveaux parents, en manque absolu de sommeil face à un (si mignon) nourrisson... Elles sont crevées, ont du mal à cumuler leur nouvel état et le travail qu'elle doivent reprendre pour faire bouillir la marmite. L'occasion pour l'auteure de dénoncer le manque de congé maternité aux USA... Elles sont donc, crevées, inquiètes ( le loyer est cher à Brooklyn ), , la canicule frappe la ville. Tout contribue à ce qu'elles se sentent mal , là où dans d'autres temps, d'autres pays, elles seraient cocoonées...
Leurs actions pour faire progresser l'enquête , sont archi convaincantes, elles ne se transformeront pas en Rambo, mais plutôt en mères, amies, citoyennes.
Mais la multiplicité des points de vue,( sans que jamais ne soit mentionné, le nom du personnage en début de châpitre) , fait qu'on reste un peu à la porte, et qu'on ne s' attache pas.
Le suspens, avec une autre auteure , aurait pu être plus percutant. On sent qu' Aimée Molloy s'attache plus à l'aspect sociétal.
Cela en fait un roman à suspens original, qui séduira , en premier, les jeunes mamans, et toutes celles qui sont passées par là, mais (peut- être) pas que...
C'est juste le " hic", j'ai peur que ce ne soit un peu trop ciblé "mamans".
A vous de voir.

Challenge Mauvais genres.
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Je suis restée hermétique à ce livre qui dénonce en quelque sorte la dictature que subissent les jeunes mères américaines qui se doivent d'être parfaites. Aimée Molloy décide de traiter le sujet sous forme d'enquête suite à la disparition d'un enfant. Je pensais trouver un vrai thriller psychologique ou encore une vraie étude sociologique mais ni l'un ni l'autre et je n'ai absolument pas été intégrée à ce cercle de jeunes mères. Les clichés s'enchaînent, des situations peu crédibles, des comportements hystériques, bref je n'ai pas adhéré. Pour couronner le tout je trouve que la façon dont est construite l'histoire la rende confuse, on ne sait jamais vraiment qui parle, qui est qui et cela n'a fait que renforcer ma mise à distance. Ce n'est pas un livre pour moi, j'aurais dû écouter ma libraire et ma bibliothécaire devant leur peu d'enthousiasme.
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
18 mars 2019
Premier roman de l’écrivaine new-yorkaise Aimee Molloy, La mère parfaite s’est retrouvé instantanément au palmarès du New York Times lors de sa sortie en anglais. Ce thriller exaltant, intense, dérangeant raconte d’heure en heure ce qui se passe lorsqu’un bébé est enlevé, dans son berceau, au cœur de Brooklyn.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Fête des Mères
14 mai

Joshua.

Je me réveille, fébrile. La pluie tambourine sur le velux au-dessus de ma tête. Telle une araignée, mes doigts glissent sur le drap à côté de moi : je suis seule, c’est vrai. Je ferme les yeux et parviens à me rendormir. Mais je me réveille à nouveau, submergée par une douleur intense et soudaine. Depuis son départ, je me lève avec la nausée tous les matins ; cette fois c’est différent. Je le comprends tout de suite.

Quelque chose ne va pas.

Me lever pour marcher fait trop mal. Je m’extrais donc du lit en rampant et me traîne par terre ; le sol est sale et poussièreux. Je trouve mon téléphone dans le salon mais je ne sais pas qui appeler. Il n’y a qu’à lui que j’ai envie de parler. J’ai besoin de lui raconter ce qui se passe et de l’entendre me répondre que ça va aller. J’ai besoin de lui dire à quel point je l’aime encore.

Mais il ne décrochera pas. Ou pire, il décrochera, et s’énervera. Il me dira qu’il ne supportera pas ça plus longtemps, me préviendra que si jamais je l’appelle encore, il…

La douleur me paralyse le dos à tel point que je ne peux plus respirer. J’attends que ça passe ; j’attends le moment de répit promis, mais il tarde à venir. Ce n’est pas comme dans les livres, rien à voir avec ce que le médecin m’a expliqué. Ils ont dit que ce serait progressif. Que je saurai quoi faire. Que je pourrai chronométrer les choses. M’asseoir sur le ballon de yoga que j’ai acheté dans un vide-grenier. Rester à la maison aussi longtemps que possible pour éviter les appareils, les médocs, tout ce qu’ils font à l’hôpital pour faire naître un bébé avant que le corps ne soit prêt.

Je ne suis pas prête. J’ai deux semaines d’avance sur le terme, et je ne suis pas prête.

Je me concentre sur le téléphone. Je ne compose pas son numéro mais celui de la doula – une femme avec des piercings prénommée Albany. Je ne l’ai vue que deux fois.

J’ai un accouchement en cours et je ne peux pas vous répondre. Si vous êtes…

Je me traîne avec mon ordinateur portable jusqu’à la salle de bain et m’assieds sur le carrelage froid, un gant de toilette humide sur la nuque. Je pose ma mince machine sur mon ventre. Mon fils est là, en dessous. Je consulte mes emails et décide d’écrire aux Mères de mai.

Je me demande si c’est normal. Mes mains tremblent pendant que je tape. J’ai mal au cœur. La douleur est terrible. Ça va trop vite.

Elles ne répondront pas. Elles sont sorties ce soir : elles mangent un truc épicé pour déclencher leur propre travail, volent quelques gorgées de bière à leurs maris. Elles savourent une dernière soirée en tête à tête. Chose que l’on ne connaîtra plus jamais, comme nous l’ont dit les mères expérimentées. Elles ne verront mon message que demain matin.

Ma boîte de réception m’alerte aussitôt de l’arrivée d’un nouveau message. Cette chère Francie. Ça commence ! écrit-elle. Chronomètre les contractions et demande à ton mari d’appuyer sur tes lombaires.

Comment ça va ? s’enquiert Nell. Vingt minutes se sont écoulées. Tu as toujours mal ?

Je me suis mise sur le côté. J’ai du mal à taper sur le clavier. Oui.

La pièce s’obscurcit, et quand la lumière revient – dix minutes plus tard, une heure plus tard, je n’en ai aucune idée – une douleur sourde irradie mon front. J’ai une bosse. Je me traîne derechef jusqu’au salon. J’entends un râle, une plainte animale, puis je m’aperçois que c’est moi qui fais ce bruit. Joshua.

Je me hisse sur le canapé et cale mon dos contre les coussins. Je tâte mon entre-jambes. Du sang.

J’enfile un imperméable par-dessus ma chemise de nuit. Et je ne sais comment, je descends l’escalier.

Pourquoi est-ce que je n’ai pas préparé mon sac ? Les Mères de mai ont pourtant toutes insisté sur ce qu’il fallait mettre dans ce sac, et le mien se trouve encore dans le placard de ma chambre, vide. Pas de musiques relaxantes sur mon iPod, pas d’eau de coco, pas d’huile essentielle de menthe contre la nausée. Pas même une copie de mon projet de naissance. Je me tiens le ventre sous la lumière diffuse d’un lampadaire jusqu’à ce que le taxi arrive et je m’engouffre sur la banquette arrière humide en m’efforçant de ne pas remarquer le regard effaré du chauffeur.

J’ai oublié la tenue que j’ai achetée pour le bébé.

À l’hôpital, quelqu’un m’envoie au sixième étage, où l’on me dit d’attendre. On va évaluer mon État. « S’il vous plaît. » Je finis par implorer la femme de l’accueil. « J’ai très froid et je me sens mal. Pourriez-vous appeler mon médecin ? »

Mais mon médecin n’est pas de garde ce soir-là. C’est une autre femme du service, je ne la connais pas. Je m’assieds, tétanisée par la peur. Un liquide à l’odeur terreuse coule sur la chaise en plastique vert, et je pense à la boue du jardin que ma mère et moi passions au peigne fin en quête de vers de terre quand j’avais six ans.

Je sors dans le couloir, déterminée à bouger, à rester debout, me remémorant son visage lorsque je lui ai annoncé la nouvelle. Il était en colère, répétait sans cesse que je l’avais piégé. Exigeait que je me débarrasse du bébé. Ça va tout foutre en l’air, a-t-il crié. Mon mariage. Ma réputation. Tu ne peux pas me faire ça.

Tu n’as pas le droit.

Je ne lui ai pas dit que j’avais déjà vu la lueur verte et tremblotante au niveau du cœur, que j’avais entendu les pulsations, telle une corde à sauter tournant à toute vitesse, dans les haut-parleurs fixés au plafond. Je ne lui ai pas dit que je n’avais jamais rien désiré autant que ce bébé.

D’une poigne ferme, quelqu’un me soulève du sol. Grace. C’est écrit sur son badge. Grace m’enlace la taille et me guide jusque dans une chambre, où elle me demande de m’allonger sur le lit. Je résiste. Je ne veux pas m’allonger. Je veux savoir si mon bébé va bien. Je veux avoir moins mal.

— Je veux la péridurale.

— Je regrette, répond Grace. C’est trop tard.

J’observe ses mains. Sa peau est rêche. Trop de savon, trop d’eau traitée à l’hôpital.

— Non, s’il vous plaît. Trop tard ?

— Pour la péridurale.

Je crois entendre des pas dans le couloir qui se précipitent vers ma chambre.
Il m’appelle, non ?

J’abandonne et m’allonge. C’est lui. C’est Joshua. Il m’appelle à travers les ténèbres. Le médecin est là. Elle me parle, et ils enroulent quelque chose autour de mon bras, enfoncent lentement une aiguille sous ma peau, dans le pli de mon coude, telle la lame d’un patin sur la glace. Ils me demandent qui m’accompagne, où se trouve mon mari. La pièce vacille autour de moi, et je sens l’odeur. Le liquide que je perds. Terre et boue. Mes os se disloquent. Je me consume. Ça ne va pas, c’est sûr.

Je sens la pression. Je sens la chaleur. Je sens mon corps, mon bébé, se morceler.

Je ferme les yeux.

Je pousse.
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La caissière m'a dit qu'elle avait seulement quatre semaines de congé maternité après l'accouchement.
Et sans salaire, évidemment.
(...)
- J'ai une copine qui vit à Copenhague, intervient Gemma. Elle a dix- huit mois de congé maternité après la naissance de son fils. Payés.
- Au Canada, renchérit Colette, ils doivent garder le poste d'une femme pendant un an. En fait, les Etats-Unis sont le seul pays avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée à ne pas avoir de congé maternité rémunéré. Les Etats-Unis. Le pays des valeurs familiales.
(...)
- Ecoutez-ça, s'exclame Yuko, lisant à voix haute l'écran de son téléphone. Finlande : dix-sept semaines de congé maternel rémunéré. Australie : dix- huit semaines. Japon : quatorze semaines. Amérique : zéro semaine.
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Je ne serais pas, me suis-je promis, comme toutes ces mères.
Qui n'arrête pas de lire des livres. Je ne serai pas du genre à m'inquiéter de la présence de phtalates dans mon shampoing ou de pesticides dans ma crème. Ou encore de bisphénol A dans le Tupperware du chinois où j'achète à emporter. Jamais, je ne parlerai hyper fort à mon gamin en faisant la queue à l'épicerie dans l'espoir que tout le monde entende et se rende compte à quel point je suis compréhensive, combien nous sommes proches ; comme si élever un gosse était une putain de performance théâtrale.
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- Ouais, je sais comment c'est.
Elle sourit. Non, il n'en a aucune idée. Il a quarante- quatre ans et il est célibataire, même s'il sort paraît-il avec l'une des assistantes de Wedded Life, le magazine du groupe spécialisé sur le mariage. Il ne sait pas du tout ce que cela fait de laisser un bébé, encore nourrisson, à la crèche neuf heures par jour.
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Historiquement, les femmes ont toujours dépendu d'un cercle de femmes pour les aider à accoucher. Evidemment, elles ne s'inscrivaient pas pour entrer dans ce cercle. Il se constituait naturellement. C'étaient leurs mères, leurs tantes, leurs soeurs. C'est encore comme ça que les choses se déroulaient dans les pays émergents.
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