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André Adorjan (Traducteur)Ladislas Gara (Traducteur)
EAN : 9782013224741
253 pages
Hachette (12/09/2007)
4.13/5   27 notes
Résumé :

Le terrain vague de la rue Paul est bien plus qu'un bout de terre pour la bande de Jean Boka. C'est son terrain de jeu et de liberté ! Seulement la bande rivale, les Chemises Rouges, le convoite aussi... Une guerre en règle s'annonce alors ! Entre trahisons et plans de batailles, le combat s'annonce difficile... et les plus courageux ne seront pas forcément ceux auxquels on s'attendait.

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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Ce roman, Les gars de la rue Paul, est rien de moins qu'une petit chef d'oeuvre littéraire. Je n'avais aucune attente particulière, je m'apprêtais seulement à lire un ouvrage pour enfants, adolescents à la rigueur, peut-être bien écrit mais un peu simplet. Une évocation d'une quelconque aventure de jeunesse. Quelle erreur ! Ces enfants tout ce qu'il y a de plus normaux, avec des airs innocents, ils se transformeront en héros d'un jour. L'auteur d'origine hongroise Ferenc Molnar nous entraine dans une histoire extrêmement bien écrite, profonde, résistante, qu'on peut interpréter à plus d'un niveau.

Pourtant, la quatrième de couverture résumait fidèlement l'intrigue. Deux bandes de garçons rivales (ceux de la rue Paul contre les Chemises rouges) se battent pour le monopole d'un terrain de jeu. Il s'agit en fait d'un terrain vague en plein milieu de la ville, que Jean Boka et ses amis ont transformé en repère. Je m'attendais à quelques coups de poings, puis à ce que tout se règle via une partie de football ou quelque chose de genre. Non ! C'est vraiment une guerre en règle qui se déroule. Personne ne tue personne, ce ne sont que des enfants. Mais, à part cela, tout le reste n'est qu'une grande analogie avec les grandes guerres que se livrent les grands. Trahison, infiltration et espionnage, filature, plans de batailles, duels, etc. Les enfants ont même utilisé les ressources du terrain et de la scierie derrière pour créer des forts et des tranchées.

Et du courage à volonté. Même et surtout chez ceux dont on s'en attendrait le moins. le petit Ernest Nemecsek m'a beaucoup surpris et les talents de tacticien de Jean Boka également. J'ai aussi eu pitié de Geréb, qui cherche sa place dans tout ça. Sans oublier Csonakos, Weiss, Barabas, Csele et plusieurs autres. Tous partagent ce sens de l'honneur poussé à son paroxysme, peut-être certains adultes devraient s'en inspirer… du côté adverse, que dire du magnanime Feri Ats et des terribles frères Pasztor ! Chaque lecteur aura son petit bonhomme préféré. Il est seulement dommage qu'aucune fille n'y soit incluses mais je suppose qu'il en était ainsi à l'époque.

Le roman traite d'un sujet sérieux mais à l'échelle des enfants. Il n'y a pas à craindre, rien de trop terrible ou dramatique n'est raconté, personne ne devrait le terminer en larmes ni faire des cauchemars.

Un autre élément du roman qui m'a plu est la fin. Je devrais plutôt dire des deux finales, soit le sort réservé à un des garçons puis au terrain. L'une des deux m'a vraiment surpris. À vous de les découvrir.

Peut-être qu'aux yeux des jeunes d'aujourd'hui Les gars de la rue Paul peut sembler avoir mal vieilli. En tous cas, ici en Amérique, les jeunes ne s'amusent plus avec des billes, encore moins du mastic, et ils ne se disputent plus ainsi quand ils convoitent des terrains de jeu. Ceci dit, pour tout le reste, les valeurs mises de l'avant, les échanges entre gosses (mêmes si les mots ont changé) se ressemblent, les harangues, les jalousies, etc. Pour toutes ces raisons, ce roman est encore une lecture agréable qui pourrait plaire à plusieurs.
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À une époque où les garçons jouent au billes et mâchent du mastic dans les rues de Budapest, les gars de la rue Saint Paul affrontent la bande rivale ; les Chemises rouges.

Ils savent si bien imiter les héros de leurs livres d'histoire, que parfois cela dépasse le jeu. Ils sont imprégnés de leurs rôles jusqu'à la perfection, qui parfois prête sourire. Mais ici par de réalité virtuelle, tout sort de leur imaginaire, ils courent, ils rampent, ils espionnent et surtout ils respectent le code d'honneur. Et les filles ne font pas partie de leur univers...

Dans le regard de ces enfants, tout un monde s'agite. Celui de la rue, des courses et des cris d'enfants, des adultes qui s'affairent à leurs tâches, à leur misère parfois, des cours ennuyeux au collège.

C'est une belle histoire qui peint une époque avec ses mots d'antan qui fleurent bon l'amitié et l'honneur. Une histoire douce et attendrissante avec un petit rayon de tristesse.
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J'ai adoré ce livre. Il est un chef d'oeuvre de la littérature, et pas seulement de la littérature jeunesse. Il faudrait le faire lire à ceux qui prétendent renouveler la littérature jeunesse et confondent renouvellement et provocation. Il est remarquable du point de vue du texte, du point de vue de la construction de l'intrigue, du point de vue de l'analyse des personnages, et tout cela sans effet de manche, sans giclée de sang mais avec un sens de l'honneur et de l'engagement rarement égalé. Ce livre est tout simplement bouleversant.
Lisez-le vous aussi.
Merci.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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Oh la la ce roman... 25 ans après, il trotte toujours dans ma tête !
J'avais dix ans quand je l'ai lu, et je crois qu'avec le Lion de Joseph Kessel, ce sont les deux plus beaux romans que j'ai lus dans ma jeunesse.

Dans "Les gars de la rue Paul", c'est l'histoire de bandes rivales, une histoire de mecs, certes, mais que j'ai adoré découvrir. Et surtout, SURTOUT, eh bien j'ai pleuré à la fin...ben oui, à 10 ans, ce qui arrive à un des ptits jeunes a de quoi émouvoir... !!!

Ce livre, je l'ai longtemps cherché sur les brocantes... Je ne me souvenais plus du titre (ça, c'est bien ce que je regrette, ne pas avoir fait des fiches de lectures dans mon jeune temps ;-) ). Et je l'ai retrouvé en fouinant sur Babelio!!

Bref, un chef d'oeuvre selon moi. Je me demande ce que les jeunes de maintenant en penseraient... Certainement une future acquisition pour mon CDI ;-)
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Un grand roman qui fleure bon l'amitié et l'exigence que l'on peut avoir pour soi-même. A faire lire car le thème n'a rien de démodé.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Un silence profond régnait dans la maisonnette jaune de la rue Rakos. [...]
Les bonniches portaient les vêtements et les tapis à l'autre extrémité de la cour pour les battre et les brosser, et même encore elles n'opéraient qu'avec un ménagement extrême pour que le malade ne fût pas dérangé par le bruit. Et les tapis devaient bien s'étonner des tapes timides qu'ils recevaient au lieu des coups enragés auxquels ils étaient habitués.
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Et plongé dans la fraîche nuit printanière, s'endormit la petite rue où seul le vent venait encore promener sa fantaisie de maître, entrechoquant les vitres des réverbères, crêpant les luisantes chevelures des flammèches de gaz et faisant grincer à plaisir quelques girouettes rouillées.
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Un chef d'armée redoute moins les centaines de canons ennemis que le moindre trouble qui peut surgir dans ses rangs et risque, en peu de secondes, de dégénérer en panique.
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Décidément, ce Szebenics était le plus sot de la bande. Et comme tous les sots, c'était lui qui criait le plus fort.
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Cependant, Ernest Memecsek, secrétaire du Mastic-Club et capitaine de l'armée de la rue Paul, noyé dans le silence éternel, pâle, les paupières closes, reposait sur son lit. Il était désormais évident qu'il n'entendait ni ne voyait plus rien de ce qui se passait autour de lui, puisque des anges étaient venus lui ôter à Ernest Nemecsek l'ouïe et la vue, qu'il les avaient transportées dans les régions dont les douces harmonies et les éblouissantes splendeurs sont précisément réservées aux êtres comme le capitaine Ernest Nemecsek.
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