AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Charliebbtl


Sous couvert du retour au foyer familial d'un soldat marqué à jamais par la guerre, l'auteur nous offre ici un « voyage » quasi onirique voir cosmogonique au coeur d'une culture amérindienne ancestrale et nous rend témoin du naufrage d'un homme totalement perdu entre le monde réel et son passé. le prénom du héros annonçait, d'ailleurs, déjà la couleur : Abel, sorte de « marque » le condamnant avant même sa naissance à un destin funeste. La guerre et le monde moderne hanté par la violence, l'alcool et les femmes constitueront alors ses « Caïn ». Car c'est le tragique, sans aucun doute, qui caractérise le héros et son destin auquel il semble incapable d'échapper. Tout au long du roman, c'est plus une silhouette que voit évoluer le lecteur, une coquille totalement vide qui lui échappe et lui glisse constamment entre les doigts. Seules quelques bribes de son passé nous sont livrées et c'est pour cette raison, je pense, que je n'ai pas vraiment saisi l'intention de l'auteur car Abel est resté, pour moi, beaucoup trop imperméable. On sent bien le désir d'exprimer, à travers ce personnage, la souffrance d'un peuple et d'une civilisation en partie sacrifiée et engagée dans une course morbide à l'apparence d'un cercle vicieux (le début et la fin du roman illustrent notamment cette thématique). J'ai également eu beaucoup de mal à dissocier les histoires entremêlées d'Abel et de son grand-père, Francisco. On imagine bien qu'il y avait une intention à cela mais, pour ma part, je ne suis pas réussi à la saisir. On appréciera, cependant, la fin du roman qui lie à jamais les personnages qui s'étaient pourtant, un temps, « perdus de vue ».

L'intérêt principal que j'ai pu trouver à ce roman reste, toutefois, le traitement de tous les rituels amérindiens avec la description de leurs cérémonies et de leurs croyances ainsi que celle de la nature qui montre à quel point cette civilisation fait corps avec elle.

Je m'arrêterai là car cette impression d'être passé à côté de ce roman me taraude et j'ai l'impression, à ma grande honte, de ne dire que des banalités voire des idioties depuis le début de ce billet. Je pense réellement que ce roman est un grand roman (n'est pas Prix Pulitzer le premier roman venu) mais il est clair qu'il parlera à beaucoup d'autres lecteurs que moi.
Lien : https://mespetitsplaisirsamo..
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}