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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une maison faite d'aube est un récit composé d'un morcellement de narrations qui s'enchaînent autour d'Abel, cet homme à la vie déchirée en plein milieu du XXe siècle entre le monde de ses ancêtres, celui des Amérindiens du Nouveau-Mexique, voué à disparaître, et le monde moderne qui le remplace brutalement.
Le récit est parfois compliqué à suivre car les différentes narrations s'enchaînent sans que le lecteur ne soit "averti" mais au fil du livre le puzzle de la vie d'Abel tente de se construire. Ainsi le récit est parfois une ode à la beauté des paysages du Nouveau-Mexique et celle des traditions des communautés précolombiennes dont est issu Abel. Puis le récit déplore la violence et la détresse qui règnent désormais dans les réserves et les communautés amérindiennes que l'institution américaine avec la "Termination Policy" des années 1950 cherche à faire disparaître alors en incitant les autochtones à s'installer dans les villes modernes. Dans ces communautés règnent détresse et désespoir qui s'illustrent par l'alcoolisme fréquent, et la violence.
L'histoire se construit donc autour de ces deux mondes diamétralement opposés, et si le puzzle de la vie déchirée d'Abel est compliqué à reconstituer, on se demande alors si l'objectif de l'écrivain n'est pas justement de raconter une histoire faite d'impressions et de sensations plus que d'idées et de raisonnements.
Un très beau livre dont on ne peut se faire une idée donc qu'en essayant de le lire.
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ILa Maison de l'aube parle d'un temps presque révolu, le monde de la nature avec les nuages, la pluie, les arcs-en-ciel, les étoiles toutes ces choses que nous ne savons plus voir et reconnaître -quand elles constituent, en splendeur et âpreté, le tissu même, terrestre et sidéral, du livre ! Scott Momaday excelle , comme il excelle à restituer l'ambiguïté du monde indien, en équilibre instable entre hier et aujourd'hui, entre la mesa éternelle, le sacré, les dieux la noblesse et les abysses de la déchéance.

Ce livre est plein de métaphores, et la prose y est peinte audacieusement. Elle montre la lutte intérieure d'un homme retrouvant ses propres traditions, elle contient les éléments de l'oralité traditionnelle indienne, on y trouve, les filous, les hommes médecine, les esprits de l'eau et du feu, mais aussi la tristesse infinie et une grande douleur, l'apaisement et une jubilation d'évocation poétique.

Lecture exigeante, limite inconfortable parfois, des passages magnifiques, Momaday sait habilement éviter l'écueil d'un manichéisme : homme blanc versus sauvage, l'ouvrage associe deux univers, l'univers indien, apparaît comme celui du rêve, et l'autre comme celui d'un cauchemar progressif.
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le désagréable sentiment d'être passé à côté d'un grand roman.
je me suis perdu dans sa construction littéraire avec le croisement d'époques différentes, de niveaux de lectures allant du matériel au spirituel.
Le temps de commencer à rentrer dans une strate que déjà on bascule dans une autre.
N'ayant pas l'agilité mentale correspondant à ce roman, au final, je n'ai pas trouvé le fil rouge. Dommage.
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