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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce manga jeunesse aborde le thème de la catastrophe de Fukushima, vue par les yeux de Daisy, une lycéenne vivant à quelques dizaines de kilomètres de la centrale.
Cela fait plus d'un mois que le jeune fille n'est pas sortie de chez elle, traumatisée par la catastrophe du 11 mars 2011 et elle accepte enfin de retourner au lycée.
Elle va nous raconter son retour en classe et comment elle a vécu les évènements.
L'auteur aborde des thèmes comme la peur des radiations, la destruction des habitations et l'afflux de réfugiés, la peur des maladies que les habitants de cette zone risquent de développer dans le futur, comme la stérilité des femmes par exemple, le départ de nombreux habitants de cette région, le fait que les récoltes sont devenues immangeables et l'angoisse de l'avenir tant professionnel que personnel.
Une bande dessinée intelligente, qui nous permet de comprendre les angoisses des habitants, notamment les plus jeunes.
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Un mois et demi après la catastrophe de Fukushima, Fumi décide de reprendre le lycée. Beaucoup de ses camarades ont quitté la ville et de nombreux problèmes et questions se posent pour ceux qui ont décidé de rester.

Chacun se demande quelles seront les conséquences pour leur corps et pour leur espérance de vie. Faut-il ou non se battre et tenter de reprendre une vie normale ou au contraire fuir ?

A travers la trajectoire de quatre jeunes filles et de leurs familles se fragilise la frontière entre le courage et la peur. C'est en réalité un choix impossible auquel sont confrontés les habitants.

Si le dessin que propose ce manga n'a rien d'exceptionnel et est souvent minimaliste, avec une primauté accordée aux visages et expressions, cela renforce l'intérêt du texte qui se présente comme un témoignage de l'existence à Fukushima après la catastrophe.

Le livre est d'ailleurs complété par une explication sur la vie quotidienne aujourd'hui dans cette ville.

Une série en deux tomes à lire !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Daisy est tout heureuse de retrouver ses amies et d'entrer en terminale. Nous sommes au Japon, à Fukushima, après la catastrophe. Les rêves des jeunes filles ne peuvent plus être les mêmes.

Comment vivre après le tsunami ? la catastrophe nucléaire ?

A travers ces jeunes femmes, l'auteur nous propose de partager certes le quotidien difficile de la population mais aussi de prendre conscience des dégats psychologiques.

Une oeuvre courageuse et nécessaire. Série en deux volumes

Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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Ce diptyque m'intriguait depuis longtemps, car il s'agit du fruit de nombreux témoignages recueillis après la catastrophe nucléaire à Fukushima. Néanmoins, Daisy lycéennes à Fukushima me laisse un perplexe, au final. Car je ne pensais pas que ça aurait autant un aspect shojo, surtout. ç'aurait été intéressant d'avoir des points de vues masculins aussi, quand bien même l'histoire est centré sur un groupe de filles.
Mais d'un autre côté, pour être franche ce manga ne laisse pas indifférent. En le lisant, j'ai eu les larmes aux yeux plusieurs fois, car c'est vraiment troublant, horrible. le quotidien des ces quatre lycéennes est chamboulé à tout jamais et leur avenir est on ne peut plus incertain. Cinq ans ont passé, et l'incident a vite été tu dans les médias par d'autres scoops nouvelles plus ou moins horribles, inquiétantes, sans qu'on se pose davantage de questions, qu'on imagine même comment les habitants touchés de près ou de loin par cette catastrophe vivent aujourd'hui et comment ont-ils fait depuis.
C'est dans ce contexte là que l'on suit le quotidien de Fumi et ses amies, avec leurs doutes et leur inquiétudes. Dès la lecture des premières pages, on est saisi par l'ampleur de la chose et par ces habitants démunis, qui sont laissé dans l'ignorance et leur malheur par le reste du pays et du monde. On se rend un petit peu compte de l'impact du danger des radiations, omniprésent, et de la peur qu'inspire celle-ci. A quel point, par exemple, l'incident nucléaire et ses retombées remettent en question l'avenir scolaire, professionnel, familial et même amoureux des quatre amies. Il y a notamment une scène, un passage qui m'a marqué: l'histoire de Moé, son départ précipité pour Tokyo et ce qui s'ensuit. Je n'en dirais pas plus, mais ça m'a ému et le comportement d'un personnage en particulier m'a agacé au plus haut point. Celui-ci représente parfaitement l'hypocrisie nippone (et mondiale aussi) quant à cet événément et au soutien apporté aux habitants.

Je me rends compte en écrivant cette chronique qu'en réalité, cette lecture m'a secouée et marqué plus que je ne pensais. Par son histoire, les intrigues relatées bien réelles mais qu'on ne soupçonnerait même pas, mais également par ses personnages. Car Fumi autant que ses amies, plutôt que de se laisser abattre choisissent de se battre. Je trouve qu'elles ont énormément de courage pour continuer à vivre le plus normalement possible ou du moins essayer, avec ce qui leur est pourtant tombé dessus. Chacune d'elle est touchante à sa manière, acceptant ce qu'il leur arrive de manière différente les unes des autres mais restant unies. Je ne me suis pas attachée à une des héroïnes plus particulièrement qu'aux autres, car chacune est attachante. Fumi, tout d'abord, perdue et partagée entre sa santé, son avenir, sa famille et ses amies, qui ne sait pas trop quoi faire, ni comment faire. Moé, dont l'histoire personnelle est horrible, presque tragique. (Y'a bien un personnage à qui j'aurais aimé ficher une ou deux gifles!). Mayu, qui est attendrissante et drôle. Et aussi Ayaka, la petite geek positive sans qui le groupe d'amies se serait sans doute dissout. Un personnage que j'apprécie beaucoup, car elle sourit, se montre drôle et énergique mais qui pourtant a beaucoup de mal dans sa vie personnelle aussi, comme tous. J'aurais aimé qu'on voit un peu plus son histoire, plutôt qu'elle ne soit simplement évoquée.

Les points qui me laissent un peu insatisfaite c'est le personnage de Tamaki. Sa relation avec un des personnage ne démarre que très tardivement, et on la voit à peine évoluer, si bien qu'elle semble prendre de l'essor d'un coup, après une longue période de stagnation. Ensuite, au niveau des dessins c'est très classique, très shojo comme je disais précédemment. le personnage de Fumi, au niveau du trait, m'a beaucoup fait penser à Yuki, dans Vampire Knight. Mais question caractère et relations entre les personnages, on se rapproche un peu d'Orange. (Tiens, d'ailleurs, mais... Daisy et Orange ne sont-elles pas toutes deux des séries de chez Akata? Ahahaha!)

Des détails insignifiants, en somme, car ce manga m'a vraiment touché par son aspect de témoignage, et les réflexions que l'on peut en tirer. Les thèmes abordés aussi, sont bien exploités. Je pense que c'est un manga à lire au moins une fois, pour se rendre compte de ce que représente Fukushima pour ses habitants et pour le Japon. C'est une lecture dont on ne ressort pas indifférent, et c'est tant mieux. En attendant, rendez-vous dans le tome 2 pour savoir ce que vont devenir Fumi et ses amies!
Lien : http://anskarad.blogspot.com..
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J'ai bien aimé quand les filles vont chercher le garçon car elles lui font peur et c'est marrant.
Alan
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Un manga émotionnellement intense, qui navigue entre angoisse et espoir.
Basée sur d'authentiques témoignages, cette histoire retransmet parfaitement le mélange de peur et de colère qui anime les habitants de Fukushima. Fuir ou rester ? Irradiés ou hors de danger ? Rester enfermés ou continuer comme si rien ne s'était passé ? "Plus on nous criait haut et fort que "ce n'est rien, il n'y a aucun danger", plus on s'inquiétait de savoir si on ne nous cachait pas quelque chose"...
Car les informations officielles se contredisent : jusqu'à combien de kilomètres rayonne véritablement la radioactivité ? Que faire de la terre irradiée, des récoltes? Sans compter les décombres à dégager, le tourisme qui s'effondre... Pour les régions voisines, les habitants de Fukushima sont de véritables pestiférés !
Si Fumi et ses amies se sentent souvent impuissantes face à cet ennemi invisible et inodore, elles refusent de céder au désespoir. Echange de cadeaux symboliques, de promesses, chacune lutte comme elle peut. Mais le combat est dur et surtout inégal...
Un dossier en fin de livre revient sur la catastrophe et "l'enfer interminable" qui s'éternise depuis dans la ville...
Lien : http://www.takalirsa.fr/dais..
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Un manga émouvant sur la peur et les interrogations de lycéennes après la catastrophe de Fukushima.
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J'ai lu ce manga dans le cadre du prix Mangawa, et c'était une claque !

Sans le prix, je n'y aurais probablement pas fait attention - je ne suis pas une très grande consommatrice de shôjo. Je n'aurais pas remarqué le titre "Lycéennes à Fukushima" sous le "Daisy" en gros caractères. Je n'aurais pas remarqué que les pétales sur la couverture ne formaient pas une fleur plus grande, mais un symbole nucléaire.

Et finalement, on a une histoire - inspirée de témoignages réels, mais de façon lointaine - très touchante. Cela montre la vie quotidienne à Fukushima, la peur, les témoignages de solidarité du Japon, mais accompagnés d'une hypocrisie et d'une mise à l'écart certaines. Aucune des quatre jeunes filles dont l'amitié est centrale n'a été blessée ou contaminée de façon directe dans la catastrophe, aucune n'a vu sa maison détruire, on sait qu'il y a de pires situations que la leur... et pourtant, la façon dont la catastrophe les affecte, émotionnellement, dans la vie courante aussi, suffit à attirer une immense sympathie.

J'ai beaucoup aimé leur amitié, assez solide pour être touchante, mais assez mise à l'épreuve pour être un réel enjeu. J'ai aimé qu'elle permette de montrer des opinions parfois sérieusement divergentes sur les faits sans que personne ne soit jugé. J'ai aimé aussi le fait que la romance soit au second plan - je pense qu'elle sera plus développée dans le tome 2 (qui, si j'ai bien compris, est le dernier). Et que je vais lire. Très bientôt.
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Reiko Momochi a décidé de parler d'un sujet très sensible à travers le regard de lycéennes. Kazuto Tatsuta lui a choisi de donner la parole à un ouvrier sur le démantèlement de la centrale dans "Au coeur de Fukushima". Des regards complémentaires qui mettent en avant un malaise de ceux sur place dont parle assez peu les médias. Nos quatre amies gardent le sourire pour cacher les doutes et la peur qu'elles ressentent au quotidien. Qui ne craindrait pas d'être contaminé lorsqu'il ne fait que pleuvoir tout simplement? Plusieurs agriculteurs ont du abandonner leur culture, élevage car considérés comme dangereux. Les auberges n'ont plus de touristes. Et quand les gens sont dans la zone autorisée, personne ne veut acheter leur marchandise. Quel avenir possible pour les familles qui vivent sur place? Que proposer à leur progéniture? Difficile par conséquent que les adolescentes puissent se projeter en toute quiétude. Les futilités d'avant paraissent d'un autre temps. Toutefois, l'amour reste dans l'air. Certaines personnes de la capitale fuient les femmes de la zone car elles pourraient les contaminer. Une telle réaction a de quoi briser un coeur. Un pays divisé entre ces mots et ces actions. Comment ne pas craindre les méfaits de quelque chose d'invisible? Une inquiétude compréhensible pour toute une population qui a déjà subi des attaques nucléaires. Ces filles représentent le futur avec son lot d'incertitude et de scepticisme. L'espoir est-il encore permis?
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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(Review des 2 tomes)

Après avoir lu « Moi aussi » de la même mangaka, j'avais envie de découvrir un autre titre d'elle qui traite de sujet de société. Ici, si les protagonistes sont plus jeunes que dans « Moi aussi » (on va suivre 4 lycéennes), le sujet reste grave et bien documenté. La mangaka s'appuie en effet sur des témoignages, des documentaires, a fait appel à des Japonais directement touchés par la catastrophe de Fukushima pour décrire la vie mouvementée et torturée de 4 adolescentes.
Fumi, notre héroïne, est une jeune fille habitant près de Fukushima et qui finit par retourner au lycée après plusieurs semaines d'isolation. Elle retrouve trois camarades : Moe, Ayaka et Mayu qui sont elles aussi très perturbées par l'enchaînement d'événements terribles qui ont fracturé leur quotidien. Pour contrer la morosité et la paranoïa ambiantes, elles décident de remonter leur groupe de rock. Évidemment, les tensions et les désillusions vont rapidement revenir à la charge pour bousculer le groupe de jeunes filles et leur amitié.
En 2 tomes, Daisy traite de divers sujets, certains liés à Fukushima (la radioactivité et ses possibles conséquences, la crainte des habitants « contaminés » par les non-contaminés, les réfugiés de la ville de Fukushima et leur quotidien anéanti, l'amour des Japonais pour les terres qui ont été irradiées et ne sont pas récupérables, les familles séparées, l'hypocrisie créée entre le traitement médiatique et le comportement du reste du Japon envers Fukushima, l'abandon du sujet par les politiques…). D'autres sujets sont plus liés à nos héroïnes : l'amitié, le rejet entre adolescents, les orientations professionnelles, le décalage entre des désirs égoïstes et la volonté d'aider la communauté… Malgré la quantité conséquente de thèmes abordés, je n'ai pas eu l'impression de rester en surface ou de traiter maladroitement. R. Momochi s'est beaucoup renseignée et a su faire ressortir beaucoup d'ambigüités à travers ses personnages. Il est difficile de reprocher aux personnages certains de leurs comportements au vu de la situation qu'ils traversent.
Le manga se passe peu de temps après la catastrophe de Fukushima, mais la mangaka l'a produit quelques années après. Elle explique en postface que certains sujets en suspens dans l'histoire l'étaient encore au moment de créer le manga. Aujourd'hui, en écho à l'actualité, le gouvernement japonais a décidé de rejeter les eaux contaminées dans la mer. Une décision qui ne fait évidement pas l'unanimité et ramène un peu de lumière sur ce sujet si tendu. Aujourd'hui, certains familles de réfugiés n'ont toujours pas retrouvé de véritable foyer…
Du côté du dessin, c'est un style « shôjoesque » dans les codes (des expressions assez « lissées » sans éviter la grotesque, pas mal de dialogues, des petits effets artistiques sur les planches…) mais ça n'empêche pas l'autrice de dessiner des scènes très diversifiées : école, famille, camp de réfugié, rizières… J'ai parfois eu l'impression d'un relâchement (des cheveux essentiellement clairs pour éviter la colorisation en noir), mais ça reste secondaire vis-à-vis du travail fourni sur l'ensemble des 2 tomes.

Lien : https://littcentcinquante.wo..
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