Meurtre chez Colette

Les éditions Viviane Hamy ont fait leur beurre avec les polars de Fred Vargas. Depuis quelques temps, je mène de petites incursions chez les autres auteurs de cette maison d'édition et je dois dire que j'ai eu quelques surprises fort agréables, dont les polars de Philippe Bouin à l'écriture si pleine et si charnue.

Aujourd'hui, j'ai dévoré l'un des polars "érudits" d'Estelle Monbrun et ce fut une promenade de santé au propre comme au figuré. Les critiques un peu acides de quelques babeliotes ne m'ont pas découragé de l'entreprendre.

Oui, on se promène agréablement dans ce roman qui traîne un peu en longueur mais qui est tellement bien écrit... L'autrice, avec moulte clins d'oeil, rivalise avec l'écrivaine de Saint-Sauveur en Puisaye, dans ses descriptions de dame Nature, fleurs, enfant et animaux ainsi que les histoires sentimentales de ses personnages. Il est vrai que si l'on a lu Colette, c'est encore plus jouissif tellement son oeuvre traverse en tout sens le récit. On passe bien sûr par un séminaire sur Colette qu'Estelle Monbrun traite avec malice et une certaine autodérision envers le milieu universitaire. Et merci aussi pour l'Enfant et les sortilèges que je me suis rechanté intérieurement.

J'ai un peu regretté d'avoir pris au hasard ce volume car les deux policiers qui mènent l'enquête semblent avoir un passif dans les polars qui précèdent. L'intrigue il est vrai n'est pas inintéressante mais elle se dilue peu à peu dans ses ramifications et perd en force vers la fin à tel point que j'ai cru (à tort) dans les dernières pages qu'on n'aurait finalement pas d'explication claire et nette sur ce qui c'était réellement passé à la source de cette histoire.

En tant qu'adepte de l'oeuvre de Colette, j'ai beaucoup aimé ce livre que je considère comme une belle performance littéraire.

4ème de couverture : Alors que s'ouvre, à Saint-Sauveur-en-Puisaye, le séminaire consacré à " La naissance de Claudine ", deux suicides viennent endeuiller la ville natale de Colette. Pourquoi Me Richelot, notaire chargé de la succession de l'écrivain, s'est-il empoisonné ? Et comment Julie Broussaud, employée de mairie au passé mystérieux, excellente nageuse au demeurant, a-t-elle pu se noyer dans les eaux calmes de l'étang voisin ? Ne s'agit-il pas plutôt de meurtres habilement maquillés en suicides ?
L'enquête du commissaire Foucheroux et de son assistante, l'inspecteure Leila Djemani, dévoile d'obscures affaires politico-financières, que certains auraient souhaité enterrer à jamais...
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Associer l'univers d'un écrivain, ses lieux familiers, à une trame policière est une bonne idée, à la condition cependant que la liaison se fasse, que l'émulsion prenne. Autant j'avais trouvé que l'ensemble fonctionnait dans Meurtre chez Tante Léonie, consacré à l'univers proustien, autant je n'ai pas vraiment été convaincue par cet ouvrage. Les deux histoires m'ont semblé juxtaposées et non entremêlées. L'enquête policière peine à instiller son suspense (trop d'indices au début, pas assez ensuite). L'intérêt du livre est cependant relevé par plusieurs passages assez travaillés sur le plan de l'écriture, notamment des descriptions assez fines de paysages. On trouvera aussi des allusions aux thèmes abordés dans les livres de Colette (que je n'ai pas toutes perçues faute d'avoir lu cette auteure) et une sorte de mini pastiche à la David Lodge du microcosme universitaire.
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A Saint-Sauveur-en-Puisaye, patrie de Colette, deux personnes sont retrouvées sans vie, un notaire et une secrétaire de mairie. Apparemment rien ne laisse supposer un quelconque rapport entre ces deux décès. Deux enquêteurs sont envoyés spécialement de Lyon pour faire toute la lumière sur ces affaires et vérifier qu'il s'agit bien de suicides.Je n'ai pas trouvé beaucoup d'intérêt à ce livre. L'intrigue est plutôt plate, sans rebondissement. L'auteur a essayé de mêler l'intrigue policiére aux romans et à la vie du célèbre écrivain mais sans parvenir à faire quelque chose de convaincant. Et en plus, l'ombre de Colette n'apporte rien à l'histoire.

Peu d'intérêt dans la première partie, un peu plus dans la seconde. Seul vrai bon côté : j'ai envie de relire l'oeuvre de Colette!

Pas grand intérêt. Je dirais même ennuyeux à dormir!