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Citations sur Les coqs cubains chantent à minuit (11)

Personne n'a les moyens de donner un sens à sa vie, qu'on arrête avec ces conneries. Inutile d'ajouter une chose absurde à une autre ! Nous sommes condamnés à naître sans l'avoir demandé, à suer et à pourrir sans l'avoir voulu, que l'on soit homme, plante, saïmiri ou cochon d'Inde.
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«C'est toi qui as écrit ça, n'est-ce pas?»
Il y avait deux phrases de couleurs et de graphies différentes. L'une disait : «Rien de plus beau que la révolution!» Et quelqu'un avait corrigé plus bas : «Mais si, idiot : l'amour!»
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Nous [les Cubains] ne sommes pas du monde, El Palenque : nous sommes le monde, et nous n'en sommes pas peu fiers. Nous sommes le produit de tous les frottements qu'a connus cette putain de terre ces cinq derniers siècles. Nous ne sommes pas les bâtards des Noirs et des Blancs, nous sommes les bâtards de tous les Blancs, de tous les Noirs, des Juifs, des Arabes, des Chinois aussi. De sorte que tous les jours que le bon Dieu fait, tu verras apparaître à la maternité El Infantile une nouvelle couleur de peau, une nouvelle race humaine. Nous sommes Catalans et Basques, Castillans et Galiciens, Russes et Français, Yoruba, Congolais, Akans, Peuls, Mandingues, Ouolofs, Sérères... Et cela se voit dans notre bouffe, dans nos chants, dans nos danses, dans nos corps insatiables, dans nos âmes joviales et tourmentées.
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- Dans ce cas, voici une colle pour vous deux, les mecs : c'est la beauté qui est tragique ou la tragédie qui est belle?
- Ha, ha, ha! Mais c'est la vieille histoire de l'oeuf et de la poule...
- De toute façon, ma chérie, sans les choeurs, les costumes et les rimes, il n'y a pas de tragédie. Et je ne parle pas que pour les théâtres et les opéras. C'est comme ça partout (bistrots, bordels, taudis, cours royales ou champs de bataille) où les gens s'efforcent de cogner et de survivre. Le deuil est une musique chez tous les humanoïdes.
- Alors, qu'est-ce qui vient en premier lieu?
- La beauté, Sam.
- D'abord la beauté et tout de suite après la tragédie. En quelque sorte, la tragédie, c'est la mise en scène de la beauté.
- Oui, mais est-ce que la beauté est tragique?
- Tout tend vers le beau. La beauté est partout, même au coeur de la tragédie. La beauté est appelée à sauver le monde...
- Vous avez trop lu Dostoïevski, Sam.
- «Le beau est un éclat du vrai»! Non, Mambi, c'est Dostoïevski qui a trop lu Hegel.
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Ce que j'aime dans la poésie, c'est qu'elle ne cherche pas à prouver quoi que ce soit. Et c'est bien cela qui a tué la pensée : l'obsession de la preuve. La philosophie, elle s'arrête avec les Grecs. Ils savaient penser, eux. Et tu sais pourquoi ils savaient penser ? Parce qu'ils recherchaient les questions et non pas les réponses. Dans notre monde à nous, il n'y a plus que les réponses, toutes les questions sont mortes.
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La révolution, la vraie, ne coupe pas les têtes, elle les agrandit.
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Imagine donc : les Yankees nous étouffent avec leur foutu embargo et l'URSS s'effondre sans même nous prévenir. Il y a des limites à tout, enfin...
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Malheur au coeur qui n'est pas en émoi ;
Coeur non atteint du chagrin d'amour d'une charmante beauté.
Le jour que tu passes sans amour
Considère-le comme le jour le plus perdu.
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La vie n'est pas pour nous, Ignacio, elle n'est pour personne, elle est pour elle-même et n'obéit qu'à ses propres lois. Elle est souveraine, la vie ! Elle roule pour elle-même. Si elle le veut, elle se manifeste en nous et sans demander notre avis. Non, Ignacio, personne n'a les moyens de donner un sens à sa vie, qu'on arrête ce genre de conneries. Inutile d'ajouter une chose absurde à une autre ! Nous sommes condamnés à naître sans l'avoir demandé, à suer et à pourrir sans l'avoir voulu, que l'on soit homme, plante, saïmiri ou cochon d'Inde !
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Cuba, ça se mérite, mon vieux.
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