Bien, bien longtemps avant que les faits divers ne soient retransmis à la télévision et sur les réseaux sociaux, le public était déjà friand de sensationnel, trait probablement inerrant au genre humain.
Dans "tragédie à la une", nous découvrons une sélection de faits divers qui ont scandalisé, effrayé, et ne le cachons pas, émoustillé nos aïeux.
Au début du siècle dernier c'est la presse écrite, aujourd'hui bien mal en point, qui avait l'exclusivité de l'information, il est donc tout naturel, que cette presse, aux publications nombreuses soient en concurrence, et en rajoute dans le sensationnel pour vendre !
Mais pour vendre un article, une histoire, et au final du papier, il faut attirer le regard et l'attention du public ; c'est le rôle de l'illustration.
L'auteur a choisi l'un des plus célèbres journaux français populaires de ce temps "le Petit Journal".
Ancêtre du journal à sensation, cette publication, soignait ses couvertures, en présentant des images choc propres à enflammer l'imagination du lectorat.
Les faits divers spectaculaires,tragiques telles que les catastrophes , l'incendie du Grand Bazar, le naufrage du Titanic un déraillement, les crimes violents, les "horreurs" commises par des peuples "barbares" ou les atteintes aux bonnes moeurs sont des thèmes très vendeurs.
Les illustrateurs représentaient donc des scènes sensées être prises sur le vif au moment le plus tragique, un peu comme si l'artiste avait été présent et témoin de la scène.
Une tradition qui perdurera, et aura même au moins un grand spécialiste reconnu en la personne de di Marco, dessinateur pour des titres tels que Radar, Détective, ou France Dimanche (les héritiers du "Petit Journal").
Alain Monestier, (car c'est bien lui l'auteur, Bellemare n'est que le préfacier, même si son nom est écrit plus gros sur la couverture !) maîtrise son sujet, et nous offre un livre intéressant et particulièrement bien illustré.
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Eh bien non!!Ils sont tous morts. Ainsi chaque semaine, le Petit Journal, le Petit Parisien, l'Intransigeant, l'Illustration proposent à la Une les faits divers les plus saisissants. En parcourant les pages qui suivent, guidé par Alain Monestier, vous allez, remontant le temps, vivre les cauchemars de la Belle Epoque. Et si, après avoir été lardé de coups de couteau, étranglé, brûlé, guillotiné, explosé, vous êtes pris d'un fou rire macabre, c'est que, fort heureusement, l'humour est dans tout.