Anne-Laure Bondoux nous parle de son nouveau roman, Valentine ou la belle saison, qui sortira le 04 octobre aux éditions Fleuve.
À 48 ans et demi, divorcée et sans autre travail que l?écriture d?un manuel sur la sexualité des ados, Valentine décide de s?offrir une parenthèse loin de Paris, dans la vieille demeure familiale. Là-bas, entourée de sa mère Monette et du chat Léon, elle espère faire le point sur sa vie.
Mais à la faveur d?un grand ménage, elle découvre une série de photos de classe barbouillées à coups de marqueur noir. Ce mystère la fait vaciller, et quand son frère Fred débarque, avec
son vélo et ses états d?âme, Valentine ne sait vraiment plus où elle en est.
Une seule chose lui semble évidente : elle est arrivée au terme de la première moitié de sa vie.
Il ne lui reste plus qu?à inventer ? autrement et joyeusement ? la seconde.
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Denis MonetteMes plus beaux billets tome 4 sur 4
Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
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Résumé :
Le partage du cœur...
est le quatrième volet des plus beaux billets de Denis Monette et se veut la confirmation de tous les sentiments qui l'habitent. Puisés au cœur du quotidien, au cœur de l'amour et au cœur des évènements, ces billets qui nous touchent sans nous brusquer, sans faire chavirer notre existence, nous entraînent dans des réflexions profondes sur les différentes phases de la vie. D'une extrême sensibilité, Denis Monette, dont la réputation n'est... >Voir plus
est le quatrième volet des plus beaux billets de Denis Monette et se veut la confirmation de tous les sentiments qui l'habitent. Puisés au cœur du quotidien, au cœur de l'amour et au cœur des évènements, ces billets qui nous touchent sans nous brusquer, sans faire chavirer notre existence, nous entraînent dans des réflexions profondes sur les différentes phases de la vie. D'une extrême sensibilité, Denis Monette, dont la réputation n'est... >Voir plus
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Comme le disait si bien mon père, il y a toujours un autre clou pour accrocher son chapeau, et ce n’est pas en tolérant ce qu’on ne peut plus prendre, qu’on s’en sort et que tout s’arrange. Le mal du siècle, le mal de toujours, c’est qu’on s’accorde sans cesse un sursis face à un ennui. Un sursis qui risque de gâcher toute une vie quand on voit avec quelle rapidité s’effeuille le calendrier. S’en sortir, que ce soit d’un grave problème ou d’un simple état d’âme, ça veut tout d’abord dire en prendre conscience. Par la suite, nul besoin de faire de la sémantique. Pas quand l’évolution met tout ou presque à notre disposition. Seul, c’est toujours plus difficile et il n’y a pas de gêne à s’appuyer sur ce qui s’offre pour nous venir en aide. Dans chaque histoire de vie, il y a toujours un avant et… un après. C’est cet après que j’aimerais voir, quitte à écouter l’avant pour en apprécier le mérite.
Il n’y a plus d’emplois sûrs de nos jours. Regardez toutes ces compagnies qui ferment leurs portes, etc. D’accord, mais la chance est à prendre. C’est encore moins risqué que de tenter de percer publiquement et de crever comme un ballon que le temps dégonfle. Il y a au Québec des artistes dans tous les domaines. Tellement, que les chanceux décrochent un contrat de treize ou trente-six semaines, pendant que les autres font, je ne sais quoi, pour survivre. Mais treize ou trente-six semaines, ce n’est pas treize ou trente-six ans. C’est un bien court terme quand on a une maison à payer, une famille, et qu’on ne sait pas si le contrat va se renouveler. Demandez à ceux qui font de l’angoisse, ce qui les a minés. Tous vous répondront en chœur, que c’est le fait de vivre constamment dans l’enceinte de l’insécurité.
On a beau se dire que le malheur n’arrive pas qu’aux autres, mais jamais n’avions-nous pensé que le moindre malaise pouvait atteindre le nôtre. Fort heureusement, le bon Dieu nous a épargnés et nous avons pu le ramener à la maison au gré de l’espoir et de sa condition. Cependant, notre cœur a été longtemps rempli de ces images de tristesse et nous entendions encore les pleurs de ces tout petits êtres au seuil de la douleur et des traitements pas toujours agréables. Non, ça ne devrait jamais être malade un enfant. C’est bien trop petit, voyons! C’est impensable qu’à l’orée de la vie, ils pleurent plus souvent qu’ils ne rient. La souffrance, ça devrait être pour les grands, pas pour les enfants et combien de parents auraient vite donné leur santé pour s’emparer de la maladie de leurs enfants.
Une vie qui passe et qu’on voit à peine filer tellement le temps nous fait oublier l’heure. Et je l’ai finalement eue, cette modeste maison que je convoitais pour les miens, non sans efforts, et après bien des années. Quand les enfants entament à leur tour le sentier des cailloux, on désespère pour eux en oubliant qu’on l’a soi-même traversé. On voudrait que tout soit plus facile pour eux. On voudrait tout leur donner pour qu’ils n’aient pas à gagner de leur sueur, ce qui fut jadis notre dur labeur. Pourtant, il n’est que normal pour eux de croiser les mêmes joies et les mêmes embûches. S’il fallait qu’on leur donne tout ce qu’ils espèrent gagner de leurs mains, ces enfants n’auraient pas le moindre mérite. C’est finalement une chance pour eux que les parents ne soient pas riches.
Ceux qui préfèrent s’enfouir la tête sous l’oreiller sont ceux qui, toute leur vie, regretteront de ne pas s’être levés quand le soleil se montrait le bout du nez. On rêve tous, un jour ou l’autre, de gagner à la loterie, de tout quitter, de voyager, de s’amuser. Mais, ce n’est pas en rêvant que la réalité nous apporte un bien-être. Si j’avais attendu le gros lot toute ma vie, je me demande bien ce que j’aurais fait de mon esprit qui me commandait de m’en servir à bon escient. C’est sûr que ce n’est pas facile et, qu’à certains moments, on voudrait tout lâcher. Il y a même des jours si noirs dans la vie qu’on aimerait lâcher la vie. Mais, comme toute pente est à monter et non à descendre, seul l’effort vient à bout des tracas et des peines.
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