AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de JML38


« Ice cream et châtiments » ou quand Elvis Cadillac rencontre mémé Cornemuse.
Le « king from Charleroi », sosie belge d'Elvis Presley qui vivote de petits contrats, faisant revivre son idole en interprétant son répertoire habillé de pied en cap comme lui, se rend à Chimay, ville au doux nom de bière, pour égayer le quotidien d'une maison de retraite. Il croise d'ailleurs un des résidents de ce « home » comme disent les Belges, une ancienne gloire du petit écran, qui ne pourra malheureusement pas se vanter d'avoir rencontré le sosie de la gloire du rock, l'impact entre une Cadillac, même rose, et un piéton, étant rarement en faveur du deuxième.

C'est le début des problèmes pour Elvis – le faux -, d'autant plus qu'ayant imploré le King, son Dieu à lui, l'ange qu'il voit venir à la rescousse, pédalant gaiement malgré son grand âge, se trouve être mémé Cornemuse, autre héroïne de l'auteure. Une mémé Cornemuse en pleine forme, toujours fan d'Annie Cordy, pouvant citer Nietzsche et Jean-Claude Dan Damme, un JCVD à qui elle voue un culte éternel, sans bornes, et plein d'amour, ne désespérant pas que ce soit un jour réciproque. Une mamie qu'il ne faut surtout pas agacer, sa propension à faire le vide autour d'elle, parfois à coup de gros calibre, étant une seconde nature, mais de qui il ne faut pas non plus susciter la sympathie, ne sachant pas ce que cela peut réserver comme surprises.

Si on rajoute : une majorette sortie directement de « Nuit d'ivresse », deux petits malfrats bras cassés pur jus, l'un nommé Mickey – en hommage à Mickey Rourke -, l'autre surnommé Spéculoos – spécu pour les intimes -, Priscilla, l'adorable amie canine de race Carlin, qui a la fâcheuse habitude d'exprimer son mécontentement de façon odorante, et quelques autres spécimens dans la lignée habituelle des personnages peuplant l'univers déjanté de Nadine Monfils, l'histoire ne peut être que particulièrement jouissive pour celles et ceux qui ne craignent pas un humour ne brillant pas toujours - c'est un euphémisme - par sa finesse.

Le lecteur est convié à une balade bien loufoque à bord de la Cadillac se transformant un peu trop souvent en corbillard rose au goût d'Elvis, et, même si l'intrigue tient sur une feuille de papier à cigarette, à un moment de lecture plutôt sympa.
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}