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Nadine Monfils, autrice berge que je lis pour la première fois, réussit, dans Les Folles enquêtes de Magritte et Georgette, Nom d'une pipe !, à redonner vie au grand peintre et à lui faire côtoyer l'immense Jacques Brel.
Tout au long de ma lecture, j'ai savouré quantité d'expressions et de mots qui m'ont bien mis dans l'ambiance, au coeur de Bruxelles. L'homme au chapeau boule, René Magritte, et Georgette, son épouse, adorent enquêter, aller plus loin que le classement sans suite dont se satisfait trop vite la police. Jefke, leur ami, commissaire de police, apprécie particulièrement leur aide.
Magritte a écrit des romans policiers sous pseudo, Georgette s'attache aux moindres détails souvent très révélateurs et voilà qu'une femme, Madeleine Dutilleul, est retrouvée poignardée après avoir tenté de rencontrer un amant bien mystérieux lui donnant rendez-vous par lettre.
Puis c'est au tour de Rosa de recevoir le même genre de lettre avant que se produise le même scénario macabre. René Magritte qui adore les énigmes, le mystère, est servi !
Au fil de l'enquête de René et Georgette où l'humour est constamment présent, j'ai adoré apprendre quantité de détails authentiques sur la vie du célèbre peintre qui avait quinze ans de plus que son épouse. Nadine Monfils parle de ses tableaux, de ses habitudes, des réactions de ses contemporains.
Après Madeleine et Rosa, voici Mathilde, une orpheline qui travaille chez un brocanteur. Avec ces prénoms, c'est Jacques Brel qui s'impose car Mathilde est obnubilée par cet immense artiste. Un retour en arrière, quelques mois plus tôt, permet de mieux faire connaissance avec cette Mathilde qui avait été confiée à une religieuse, soeur Louise, devenue Maria Martin. Cette femme, au lieu de donner de l'amour aux orphelines qui lui étaient confiées, leur infligeait des sévices.
Peu à peu, René, avec Georgette, son « p'tit bibi », son « petit poulet », réussit à élucider tous ces mystères.
Nom d'une pipe ! Les Folles enquêtes de Magritte et Georgette, est un roman policier hors normes, très original. J'ai souri très souvent malgré le contexte tragique de l'histoire car Nadine Monfils réussit parfaitement à créer une ambiance, une atmosphère unique, certes désuète mais ô combien savoureuse !

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Quand j'ai commencé à lire le premier épisode des Folles enquêtes de Magritte et Georgette, j'étais loin de me douter de l'aventure que Nadine Monfils allait me faire vivre.
Avec Nom d'une pipe !, titre évoquant l'une des oeuvres majeures, du moins la plus connue, du peintre René Magritte, l'auteure belge nous fait vivre une enquête palpitante, à la recherche de celui ou celle qui a commis un double meurtre, celui de deux jeunes femmes Madeleine, puis peu de temps après, Rosa.
Tout débute lorsque le célèbre peintre René Magritte, chapeau boule et costume foncé, en allant retrouver ses copains, la fameuse bande des surréalistes, pour une partie d'échecs et quelques bières bien mousseuses, a une vision étrange : une jeune femme aux longs cheveux blonds, avec une robe à fleurs attendant le tram, debout à côté de son corps. Après en avoir causé à ses amis, pour le moins assez dubitatifs, il en parle à son épouse Georgette puis l'immortalise dans un tableau.
Quelques jours plus tard, un gros titre dans le journal lui apprend qu'une jeune femme a été retrouvée poignardée. Sous l'article, se trouve la photo de la femme qu'il avait dessinée avec sa robe à fleurs.
Il y voit comme un signe : « Cette affaire était comme le point de départ d'une nouvelle mission. En dehors de la peinture, il allait désormais mener des enquêtes ». Sa femme Georgette le secondera et saura parfaitement l'orienter dans ses recherches, aidé également par son pote Joseph, dit Jefke qui travaille à l'Amigo, le commissariat près de la Grand-Place de Bruxelles.
C'est une super idée que d'avoir fait mener cette enquête par deux personnes réelles, dont Magritte le célèbre peintre, dans une fiction !
C'est un thriller palpitant par l'intrigue dans laquelle sont faites de nombreuses références à l'oeuvre de l'artiste, mais c'est aussi tellement plus que cela.
C'est dans l'intimité du foyer Magritte que Nadine Monfils nous fait pénétrer, auprès de ce couple qui vit une belle histoire d'amour avec une complicité de chaque instant, partagée tout de même avec Jackie, surnommée Loulou que René sort chaque matin, « pour faire pipisse ». En nous racontant son enfance, sa rencontre avec Georgette, leur vie quotidienne, simple, elle nous le rend ainsi très proche, presque un ami, et nous donne accès à son univers pictural, ses manies, ses rituels, lui donnant la parole pour expliquer comment peuvent naître ses peintures. L'une, le Brasier est particulièrement bien analysée et de surplus, incorporée à l'enquête.
Si le portrait de René Magritte est remarquable, il est un autre Belge qui est largement évoqué dans cette enquête, et pour cause, il en est l'une des clefs, c'est le Grand Jacques, Jacques Brel !
L'un des grands moments du bouquin est justement la rencontre entre ces deux immenses talents, à la terrasse du Métropole, l'endroit le plus prestigieux de Bruxelles, même si, à la connaissance de l'écrivaine, cette rencontre n'a pas eu lieu, mais aurait pu ...
Et comment parler de Magritte, de Brel, de Bruxelles, sans faire référence à la Belgique et à tout ce qui en fait sa saveur, à savoir ses bières, ses chocolats, son parler et son art de vivre, la magie et le quotidien des lieux, Nadine Monfils l'a fait de manière très brillante.
De nombreuses anecdotes émaillent le roman. Est fait entre-autre allusion à l'église baroque Saint-Loup à Namur qui avait vu chuter Baudelaire. Il est même fait référence à L'auberge rouge de Peyrebeille, cette accueillante auberge ardéchoise dont la sanglante tenancière égorgeait ses hôtes pour les détrousser et ensuite les couper en morceaux avant de les faire disparaître dans le fourneau.
Comme vous l'aurez compris en me lisant, j'ai été happée dès les premières lignes par cette mystérieuse Madeleine qui ne tarde pas à être assassinée, départ d'un palpitant roman policier dont l'intrigue est dénouée, excusez du peu, par Magritte himself et sa femme Georgette.
Nom d'une pipe ! est un livre drôle, savoureux, instructif, original, pétillant où le suspense est maintenu de bout en bout, un livre surréaliste !
Je remercie avec chaleur, les éditions Robert Laffont (La bête noire) et Lecteurs.com qui, dans le cadre des Explorateurs du polar, m'a permis de vivre des moments intenses.

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Étonnante vision dont fut témoin René Magritte, celle d'une femme, cheveux blonds et robe fleurie, à côté de son fantôme. Si ses amis du bistrot se moquèrent gentiment de lui, le peintre en fut bouleversé, sans en comprendre la raison. Avec l'espoir de la recroiser, il emprunta le même tram qu'elle. En vain... Aussi, se mit-il à la peindre au grand désarroi de son épouse, Georgette, jusque là son unique modèle. Ce ne fut qu'un matin, plus tard, après avoir sorti le chien, que cette dernière l'interpela par la cuisine. Aussitôt, elle lui tendit le journal annonçant, en titre, le meurtre d'une jeune femme, poignardée. En dessous, une photo. La même femme qu'il avait peint avec sa robe fleurie. Y voyant un signe, Magritte contacta son ami, Joseph, qui travaillait à l'Amigo, le commissariat près de la Grand-Place, sous prétexte d'idées pour un roman qu'il voulait écrire. Aussi en apprenait-il plus sur la victime. Il s'agissait de Madeleine Dutilleul, elle avait été retrouvée avec un bouquet de lilas sous sa robe et une lettre d'amour dans son sac. Avec l'aide de Georgette, René décida de jouer les détectives...

« Nom d'une pipe ! », en référence, évidemment, au célèbre tableau de René Magritte, donne le titre à ses (premières) folles enquêtes de Magritte et Georgette. le peintre délaisse quelque peu ses pinceaux pour, se découvrant l'âme d'un enquêteur parce que féru d'histoires de détectives, se lancer à corps perdu dans la résolution d'un terrible meurtre. Sa chère et tendre, à ses côtés et jamais avare de bons conseils, va l'aider dans ce sens. Porté par un duo atypique, pétillant et touchant, et des personnages secondaires hauts en couleurs, notamment Jacques Brel qui intervient, bien malgré lui, dans le dénouement de l'enquête ou encore Bruxelles, personnage à part entière, ce roman policier, un brin suranné, se révèle tout aussi jouissif, décalé qu'original. En effet, Nadine Monfils entremêle joliment et habilement les bons mots et les jolis mots et nous plonge dans une ambiance cosy tout à fait délectable. L'on appréciera aussi les vraies anecdotes et les nombreux tableaux cités de Magritte.
Un roman haut en couleurs !
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Quel régal!!

Cela fait un moment que j'apprécie particulièrement l'écriture de Nadine Monfils.
Mais ici avec ce couple, elle a encore réussi à me rendre encore plus "fan".

J'aime le côté déjanté de l'auteure et je suis agréablement surprise de voir que son scénario tient absolument la route... sans être trop dans le loufoque.

En tout cas ce roman est un véritable hommage a la Belgique. Rien n'y est laissé au hasard, ni ses grands hommes, ni ses villes, ni sa gastronomie (a tel point que les enfants ont eu droit aux tomates crevettes... a ma sauce car les crevettes grises sont chose rare ici), et les belgicismes un réel plaisir a lire
Je me suis retrouvée gamine avec ma grand mère dans le plat pays qui est en le mien... et ça ça n'a pas de prix.

Donc comme je disais ce roman a la saveur du cuberdon, souvenir d'enfance, et puis le régal d'un polar qui tient la route avec une écriture pleine d'humour et addictive. Sans compter sur les personnages qui sont très travaillés et sympathiques.
Il faut absolument lire les notes car soit elles sont instructives , soit elles sont pleine d'humour.
En tout cas l'auteure a fait des recherches et maîtrise son sujet a la perfection.
J'ai enchaîné directement avec le tome 2.

Je doute de mon objectivité , mais je pense que ce polar ne peut que plaire aux amateurs de policier "soft".

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René Magritte et Georgette sa femme revivent en tant que détectives privés sous la plume de Nadine Monfils.
Magritte vit à Bruxelles à la belle époque de la première moitié du 20ème siècle.
Intéressé par les histoires policières, il va être servi.
Alors qu'il observe une jeune dame qui attend le tram , il apprend qu'elle est assassinée deux jours plus tard après avoir reçu des lettres d'amour.
Elle s'appelle Madeleine et sous sa robe, on retrouve un bouquet de lilas. Ici démarre le parallèle avec les chansons de Jacques Brel dont les paroles de chansons nous accompagnent à travers tout le livre.
René partage les nouvelles avec son ami Jefke, un policier de Bruxelles mais il ne lui dit pas tout car il veut aussi faire sa propre enquête avec l'aide de Georgette, sa femme bien-aimée, à la manière d'un détective privé.
Rosa, modiste se fait assassiner deux jours plus tard après avoir elle aussi reçu des lettres enflammées avec des références à une chanson de Jacques Brel.
Tout accuse le mari de Madeleine mais l'affaire se complique aussi bien dans les faits que dans les personnages.
Le langage bruxellois et les habitudes de vie de cette époque sont très amusants.
Nadine Monfils peut paraître très fantaisiste mais elle glisse des passages sur sa façon de voir la vie, ses idées qui sont désarmantes et magnifiquement exprimées.
J'ai beaucoup aimé le roman de Nadine Monfils que je lisais pour la première fois.
Je connais son origine belge , je sais qu'elle vit à Montmartre après l'avoir entendue dans des interviews mais je ne savais pas à quel point elle était encore imprégnée de la culture populaire bruxelloise qui est bien charmante.
L'auteure a obtenu l'autorisation de la fondation Jacques Brel pour publier des extraits de ses chansons.
Elle connaît les tableaux de René Magritte sur le bout des doigts et grâce aux détails qu'elle me donnait, j'ai pu faire des recherches sur Internet et les retrouver.
Un point important à noter : quand l'auteure invente un fait, elle le signale en bas de page mais elle signale aussi des éléments réels.
Une lecture bien intéressante et très vivante.
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Avec ce livre, je découvre Nadine Monfils. Waouh !
Je vais commencé par ce que je n'aime pas, il n'y en a pas pour longtemps :
La couverture. Je la trouve affreusement laide, elle ne donne pas envie. C'est un mauvais pastiche. Dommage.
La référence au chocolat Belge qui, à mon gout, manque vraiment de chocolat et n'est donc pas une référence.
Et, bouchez-vous les oreilles, je ne déteste pas Brel à petite dose, Très grand interprète, seulement, les textes ont parfois un côté "pompier" qui peut devenir horripilant.
Sans rire, ce livre est un joyau, un plat savoureux, une bière de très grande qualité. L'amour de l'auteure pour le personnage principal, je ne pense ni à Georgette ni à Magritte, je pense à Bruxelles et plus largement à la Belgique, L'amour de l'auteure est palpable, tactile. le langage est juste géniale, je vous jure qu'on entend nettement l'accent.
La narration est tour à tour très drôle, très émouvante, très culturelle, très tout et plus encore.
C'est une histoire d'amours (avec un S) qui est aussi un polar, ou le contraire, c'est valable dans les deux sens., ce qui ne veut pas dire qu'il faut commencer par la fin, ce n'est pas un manga.
C'est un petit bout de l'histoire de l'art, petit par la durée s'entend.
Vous voulez rire, être ému, découvrir Magritte et un peu de son oeuvre, rêver d'amour ou enquêter ? Faites tout en même temps, lisez cette ouvrage.
En mangeant du vrai chocolat, pas du beurre de karité.

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COUP DE COEUR!!
Nadine Monfils encore une fois nous offre un pur régal de lecture. Beaucoup d'avis très pertinents ont déjà été postés, je vous laisse les découvrir.
A l'instar de beaucoup j'ai adoré ce roman déjanté, ce René Magritte qui devient détective entre 2 coups de pinceaux, Georgette l'amour de sa vie et épouse au franc-parler plein de bon sens, Jacques Brel toujours et encore au firmament et bien sûr Bruxelles..
Nadine Monfils nous confie son amour inconditionnel de sa ville, de son pays, de ses habitants, glissant au fil des pages anecdotes, expressions et éclats de rire . Que cela fait du bien . J'allais oublier il y a bien sûr une enquête menée de pinceau de maitre cela va de soi, une enquête qui tient la route et une lectrice qui va se hâter de retrouver René et Georgette à Bruges.
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« Chaque image de Magritte est un point de vue qui donne sur le mystère ; le mystère ne donne que sur lui-même. »
Bernard Noël

Voici un roman bien surprenant. Je ne connaissais pas les romans de Nadine Monfils, mais j'avais noté deux romans susceptibles de ma plaire : « le souffleur de nuages » et « le rêve d'un fou ».
Lorsque Babélio m'a proposé la lecture de ce roman policier, je me suis dit que c'était l'occasion rêvée de découvrir l'univers de cette auteure. Mais ce qui a fini de me convaincre est que le personnage principal est René Magritte dont les tableaux m'ont toujours fascinée.
Cette critique ne peut commencer que par des remerciements très sincères à Babelio, aux éditions Laffont et Nadine Monfils pour m'avoir gentiment proposé la lecture de ce roman.
*
« Nom d'une pipe ! », petit clin d'oeil au plus célèbre tableau du peintre belge Magritte, est le premier tome d'une série d'enquêtes.
Le peintre se rend dans une brasserie pour boire quelques bières avec ses amis surréalistes lorsqu'il a une étrange vision, celle d'une jeune femme blonde en robe fleurie attendant le tram à côté de son corps. Est-ce son imagination qui lui joue des tours, un rêve prémonitoire ou bien un début de folie ?

« Cette affaire était comme le point de départ d'une nouvelle mission. En dehors de la peinture, il allait désormais mener des enquêtes »

Quelques jours plus tard, une femme répondant à la description de Magritte est retrouvée assassinée.
Il n'en fallait pas plus pour lancer l'artiste et sa femme Georgette sur les traces d'un mystérieux assassin qui sème des poèmes et des bouquets de fleurs. le goût du mystère pour Magritte, la curiosité et la perspicacité de Georgette feront le reste.

L'auteure distille savamment, tout au long de chapitres courts, des indices qui rythment l'enquête. Les chapitres se lisent avec avidité et la fin arrive presque trop vite !
*
Nadine Monfils nous entraîne dans une histoire loufoque qui fait du bien au moral. L'auteure a remplacé les descriptions de meurtres et de scènes de crime où rien n'est épargné au lecteur par un humour pince-sans-rire et des dialogues savoureux.
Le style de l'auteure est vraiment agréable, fantasque et très drôle. L'écriture légère et pétillante change des lectures plus sombres que je lis habituellement.

« Madeleine pensa à la chanson d'Arletty : « La femme est faite pour l'homme, comme le pommier pour la pomme… » Tu parles, Quand t'as mangé le meilleur, il ne te reste que le trognon. »
*
L'intrigue se déroule à Bruxelles. L'ambiance bruxelloise est très bien rendue, à travers un récit parsemé d'expressions belges. Allusions à Jacques Brel, figure emblématique de la Belgique, nombreuses références à la cuisine et à la bière belges, l'auteure partage son amour pour son pays.

« Pour les Belges, la bière, c'est pas de l'alcool. »
*
La très belle idée de Nadine Monfils est de mettre en scène des personnages réels dans une fiction. L'auteur compose un beau portrait de René Magritte qui apparaît authentique par des anecdotes véridiques et des révélations sur son histoire personnelle.
Ainsi, l'auteure nous fait entrer dans l'intimité de ce couple attachant et nous partageons des moments de leur vie quotidienne.
Avec leur Loulou de Poméranie, Magritte et Georgette forment un couple atypique très attachant.
Le duo qu'ils forment est vraiment très réussi. Leurs personnalités se complètent parfaitement et leur complicité est évidente. Georgette, en sacrée pipelette, est une véritable aide pour Magritte.

Les personnages secondaires sont bien campés et sont habités d'une douce folie et parfois même d'une légère vulgarité qui fait sourire.
J'ai adoré les dialogues entre les deux époux et celui très amusant entre Magritte et sa femme de ménage.
*
On retrouve de nombreuses références à l'oeuvre de Magritte qui s'intègrent parfaitement à l'intrigue.

« Il s'attaqua à un tableau que plus tard, il intitulerait le Pèlerin. Un homme de face, en costume sombre et cravate rouge, la tête à côté de ses épaules, le chapeau bien à sa place. C'est ainsi qu'il voyait … Un type qui n'avait plus la tête sur ses épaules et qui avait vécu à côté de lui-même sans jamais trouver sa place. Désormais, il ne restait que le costume et le chapeau, sans visage. »

De nombreuses clés permettent ainsi d'entrer dans l'univers surréaliste du peintre et les images qui envahissent l'esprit du lecteur contribuent à la cohérence de l'ensemble.

« Magritte avait eu la révélation que l'art de peindre devait être vaguement magique. »
« Ses peintures étaient ses bulles de rêves. Elles l'emmenaient dans son monde imaginaire, comme le ferait un ballon dirigeable. »

*
Cette première découverte de l'auteur est une grande réussite.
J'aime beaucoup lorsque les romans apportent un vrai dépaysement et Nadine Monfils a réussi à me faire voyager et surtout à me faire rire.
La couverture est vraiment très réussie et participe à l'ambiance générale du roman.
L'humour noir, les expressions wallonnes apportent une petite touche d'espièglerie et de fantaisie qui rend l'histoire très sympathique, un véritable remède à la morosité ambiante.

Un deuxième tome vient de sortir et c'est avec beaucoup de plaisir que je le lirai.
*
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Il n'y a pas à dire, voilà un roman policier déjanté ! sur la couverture, ce détective au chapeau boule, tenant une pipe, c'est le peintre René Magritte, il est accompagné de sa femme Georgette, de vert vêtue, et de leur Loulou de Poméranie.
Nous nous trouvons à Bruxelles. Deux jeunes femmes viennent d'être assassinées, l'une impasse du Cheval, l'autre sous les arcades du Cinquantenaire.
Existe-t-il des liens entre les derniers tableaux de Magritte et les deux jeunes femmes ? Qui pouvait leur vouloir du mal ? L'ami de René Magritte, Jefke, l'ami de René Magritte, travaille au commissariat près de la Grand Place et fournit toutes les informations nécessaires au peintre qui délaisse sa palette et ses tubes et se transforme en un enquêteur perspicace plein de ressources.
J'ai beaucoup aimé l'intrigue originale que nous a concocté Nadine Montfils, mais aussi le monde familier de Georgette et René Magritte, les quartiers populaires de Bruxelles et leur atmosphère, le langage superbe de ses habitants.

La rencontre entre Jacques Brel et René Magritte a été totalement inventée, pour autant, elle complète parfaitement un tableau que ne renierait pas le peintre.

René et Georgette Magritte... un duo qui fonctionne, un grain de folie que l'on a hâte de retrouver dans une nouvelle enquête...
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"Ceci n'est pas une pipe", comme le disait si bien le président Bill Clinton à la commission d'enquête. Normal, c'était une fellation…

Pour Magritte, son célèbre tableau n'est en effet pas une pipe, mais la représentation d'une pipe puisqu'on ne sait pas la fumer…

Magritte comme je ne l'avais jamais vu ! N'étant pas fan de ses peintures (mais ne lui dites rien, hein !), je ne me suis jamais attachée à en savoir plus sur l'homme. le suivre dans une enquête était une expérience formidable, car le ton du roman est décalé, déjanté, bourré d'humour et de bons mots qui sentent bon Bruxelles (on prononce "Brusselles" et surtout pas en accentuant le X).

Évidemment, moi, j'étais en terrain conquis, là où Bianca découvrait ma ville, son patois, ses bons mots, ses petites ruelles des Marolles… J'étais comme un poisson dans l'eau et pour lui éviter de buter sur des mots dont nous sommes les seuls à utiliser, je lui ai envoyé la traduction.

Rassurez-vous, ils sont facilement trouvables en demandant à Google, n'empêche pas la lecture ou la compréhension, que du contraire. En plus, cela donne au récit un goût d'authenticité unique en son genre. Vous serez à Bruxelles ! Mon seul bémol est que l'on ne sent plus l'odeur du chocolat s'échappant des usines Côte d'Or, mais ceci n'est pas la faute de Nadine Monfils.

Après la lecture hautement addictive et "cardiaquement" dangereuse de "1991", lire les folles enquêtes de Magritte et de son épouse ont été une bouffée d'air frais, un moment de bonheur intense, comme lorsque l'on déguste une praline en chocolat que l'on ne connaissait pas et qui tapisse votre palais de multiples saveurs toutes plus exquises les unes que les autres.

L'inconvénient, c'est qu'après avoir lu un Thilliez, j'ai suspecté tout le monde dans le roman de Nadine Monfils, en ce compris le chien de Magritte, un loulou de Poméranie…

La bête n'était pas coupable (sauf de gourmandise et de pisser sur le divan) et une fois remise sur les rails, je n'ai pas tardé à comprendre qui était coupable… Tout en me fourvoyant dans la chronologie des faits, mais ça, le dites à personne, hein.

Pour ma défense, j'avais tout de suite pensé à Qui-Vous-Savez alors qu'il a fallu l'hôtel Métropole à Magritte pour que son franc tombe… Hôtel Métropole qui n'existe plus, qui nous a quitté, faillite à cause du piétonnier et de la covid. C'était un lieu magnifique.

Dévoré en une seule journée, ce roman policier m'a mis le coeur en mode joyeux. J'ai bu des bières et causé avec Jacques Brel, tout en suivant les personnages hauts en couleurs, mis en scène par Nadine Monfils (mention spéciale à la femme de ménage).

On ne révolutionnera pas le polar avec l'intrigue, mais le récit apporte de la lumière et de la chaleur, du plaisir et des bons mots et, ma foi, c'est déjà beaucoup. Et puis, merde, c'était Bruxelles qui Bruxellait, les trams qui faisaient "ding", sans oublier le fameux tram 33 et les frites de chez Eugène, nom d'une pipe !

Je remercie ma copinaute Bianca de m'avoir proposé cette LC qui est plus que réussie. Sans elle, je pense que je n'aurais pas ajouté ce roman à ma gigantesque PAL, ce qui aurait été une erreur énorme, car il se lit vite et il est tout simplement génial.

PS : encore une auteure qui est au courant, avant moi, de mes lectures en cours durant ma lecture de son roman…

Dans son récit, Nadine Monfils parle de Baudelaire (décidément, tous les auteurs m'en parlent - cfr 1991 !) et du malaise qu'il fit sur les marches de la cathédrale Saint-Loup, à Namur, cathédrale que je connais bien pour être passée devant des milliers de fois. D'ailleurs, sur la place Saint-Aubin, il y a une magnifique taverne… le café y était délicieux et l'on y mangeait bien.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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