Rebondissements, rebondissements, rebondissements...
Ça virevolte de mésaventures aventureuses et de péripéties péripétiques. Comme en plus tout cela ne fait que contrarier les amours d'un couple idéal, la midinette qui est en chacun de nous tourne et re-tourne les pages avec frénésie pour enfin connaître le fin mot de toutes ces circonvolutions.
On ne s'ennuie pas un instant en suivant les pérégrinations de beau chasseur mi-Issa mi-arabe et de sa dulcinée Somalie. D'autant qu'il y a un méchant fort retors qui leur cause chagrins et séparation.
Ils croisent des personnages tous plus intéressants les uns que les autres, qu'ils soient des bons, des méchants ou des qui oscillent de l'un à l'autre. Et toujours ce fichu destin qui leur impose contretemps, contrariétés et même quiproquos amoureux.
Mon premier Monfreid, et dire que je le pensais mollement contemplatif. Alors que c'est le roi du roman feuilleton, et tout ça en deux cent cinquante pages découpées en très courts chapitres. Dans des paysages durs mais superbement décrits, au milieu de scènes d'une cruauté parfois terrible (c'est couleur locale) ou de considérations sidérantes (cf citation, c'est couleur locale).
Bref, je l'avais tenté sans trop y croire, j'en ressors conquis. Il y en aura d'autres.
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La noce donna lieu à de grandes fêtes en tous points dignes d'un homme aussi riche. Elles attirèrent à Eïd la foule des amis toujours nombreux autour des tables plantureuses des festins.
La fille du wali se nommait Amina ; elle avait dix-huit ans, ce qui est déjà beaucoup pour un époux qui en compte soixante-cinq.
À cet âge, les hommes sont d'ordinaire plus exigeants ; mais, nous le savons, c'était un mariage politique.
- Voyez votre maître s'enfuir ! leur cria-t-il. Il vous abandonne lâchement ! Rendez-vous et vous aurez la vie sauve...
Les Éthiopiens, dont plusieurs comprenaient le dankali, se mirent à hurler des protestations, ne voulant pas être frustrés du massacre qu'ils espéraient.
Vidéo de Henry de Monfreid