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Critique de marina53


Lui, tout gosse, qui se passionnait pour les insectes, ne pensait pas, un jour, vivre parmi eux du matin au soir ! Derrick, quadra un brin désabusé et sans illusion, enfile, tous les matins, une blouse blanche, un masque et des gants. En compagnie de ses collègues, il se rend dans des maisons où une odeur suspecte aura été repérée. Là, il y trouve des pendus, des vieux, des flingués. Des pauvres gens seuls, pour la plupart morts depuis des semaines, des mois, parfois des années, que personne n'a signalé. Son boulot : récupérer l'argent, les bijoux, l'argenterie... que ses deux patrons revendent. Un climat de suspicion et de méfiance règne entre Derrick, le vieux Maurice, Albert, qui vénère une junkie décédée, Eugène, le baraqué au tempérament vif, Mile, le lourdingue et Dédé, qui gère l'entrepôt...

Premier album d'une série qui en comportera six, RIP fait mouche !
Ce premier volet nous présente Derrick. Aigri, au métier détestable et poisseux, marié à une mégère acariâtre, le quadragénaire ne mène pas la belle vie. Loin de là ! D'autant que l'ambiance entre collègues est tendue et qu'il faut composer avec les caractères (un peu spéciaux) de chacun. Et ce n'est pas l'attitude de Derrick qui va améliorer les rapports déjà délétères. Gaet's nous propose un premier album pour le moins original et inattendu, au schéma narratif immersif. C'est dans une ambiance glauque, poisseuse, morbide et maussade qu'il nous plonge, avec des personnages, piteux, tourmentés et peu sympathiques. Seule Fanette, la tenancière du bouge où les collègues vont boire un coup après le boulot, sort du lot (pour l'instant !). Au dessin, Julien Monier nous offre des planches sombres et contrastées au trait parfaitement maîtrisé et joue habilement avec les gros plans.
Noir et sordide... Pourtant, il nous tarde de découvrir Maurice...
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