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Lui, tout gosse, qui se passionnait pour les insectes, ne pensait pas, un jour, vivre parmi eux du matin au soir ! Derrick, quadra un brin désabusé et sans illusion, enfile, tous les matins, une blouse blanche, un masque et des gants. En compagnie de ses collègues, il se rend dans des maisons où une odeur suspecte aura été repérée. Là, il y trouve des pendus, des vieux, des flingués. Des pauvres gens seuls, pour la plupart morts depuis des semaines, des mois, parfois des années, que personne n'a signalé. Son boulot : récupérer l'argent, les bijoux, l'argenterie... que ses deux patrons revendent. Un climat de suspicion et de méfiance règne entre Derrick, le vieux Maurice, Albert, qui vénère une junkie décédée, Eugène, le baraqué au tempérament vif, Mile, le lourdingue et Dédé, qui gère l'entrepôt...

Premier album d'une série qui en comportera six, RIP fait mouche !
Ce premier volet nous présente Derrick. Aigri, au métier détestable et poisseux, marié à une mégère acariâtre, le quadragénaire ne mène pas la belle vie. Loin de là ! D'autant que l'ambiance entre collègues est tendue et qu'il faut composer avec les caractères (un peu spéciaux) de chacun. Et ce n'est pas l'attitude de Derrick qui va améliorer les rapports déjà délétères. Gaet's nous propose un premier album pour le moins original et inattendu, au schéma narratif immersif. C'est dans une ambiance glauque, poisseuse, morbide et maussade qu'il nous plonge, avec des personnages, piteux, tourmentés et peu sympathiques. Seule Fanette, la tenancière du bouge où les collègues vont boire un coup après le boulot, sort du lot (pour l'instant !). Au dessin, Julien Monier nous offre des planches sombres et contrastées au trait parfaitement maîtrisé et joue habilement avec les gros plans.
Noir et sordide... Pourtant, il nous tarde de découvrir Maurice...
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Ce premier tome d'une série noire porte dans son titre tout l'absurde de la vie et de la mort, le héros y précisant qu'il ne survivra pas à cette dernière. C'est glauque et gore à souhait pour les amateurs du genre, les cadavres abondent, la plupart ayant succombé naturellement au passage de la faucheuse qui ne fait pas le ménage ensuite et les laisse se décomposer tranquillement chez eux jusqu'à ce que les voisins identifient les effluves caractéristiques de la putréfaction.

Une fine équipe de nettoyeurs fait le boulot en "récupérant" tout ce qui peut l'être, l'un de ses membres, le héros de ce tome, Derrick, allant un peu trop loin en s'attribuant en cachette une bague de grande valeur.

Les dialogues sont plutôt bons, le dessin traduisant très bien les situations et les états d'âme des protagonistes, l'ensemble donne une histoire assez réussie, originale, malgré quelques emprunts à des classiques du genre.

C'est donc une lecture facile où l'humour n'est pas absent et à laquelle le lecteur survivra sans problème.
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J'aurais presque aimé cette BD ! Ça commençait bien : de la couverture aux dialogues, en passant par le titre, le sous-titre, le ton, les dessins, l'esthétique des cases (c'est comme ça qu'on dit ?), l'odeur (quoi, je serais la seul à sniffer entre les pages des BD ?) ou encore les couleurs : On est dans l'ambiance dès la prise en main, et elle ne nous lâche plus ! Quelle ambiance, me demanderez-vous ? Avec un titre pareil, on ne va pas se mentir, c'est pas franchement le bal musette du coin, mais ça parle de boîtes, et de nuit aussi… surtout de la dernière, la plus grande de toute : la mort. Et ce sera mon bémol : en plus de morts et des métiers qui l'entourent, on va rencontrer des tueurs. Et moi ces gens, je les trouve pas vraiment top pour se détendre avant d'aller dormir, alors que c'est un peu pour ça que j'utilise ces livres à images.


Dans ce tome 1, je vous présente le loser mortel : Derrick (ouais j'sais i partait mal dans la vie le p'tit gars^^).


« Dans la vie, il y a ces pauvres gens seuls. Qui n'ont personne. Pas d'ami, pas de famille… comme moi, en fait. Bien que non, j'ai l'autre guenille à la maison. Eh bien ces pauvres gens… que dis-je pauvres… pas pauvres du tout la plupart du temps, ils meurent dans l'indifférence générale. Ils meurent comme des cons et y'a personne pour s'en rendre compte. Personne ne s'aperçoit qu'ils ne sont plus là. Ils vont pourrir chez eux en attendant que quelqu'un les découvre. Eh bien nous, on a des dégotteurs au nez fin qui nous avertissent afin qu'on passe récupérer tout ce qui a de la valeur. On récupère tout. Sauf le corps, ça c'est les pompes funèbres qui s'en chargeront. Enfin ce qu'il en reste. Eh oui, tout dépend de l'état de pourriture du cadavre. Aujourd'hui ce gros sac est mort la tronche dans son auge. (…) le voisin a contacté les gendarmes en sentant une odeur inhabituelle qui ne venait pas de sa bouche. (…) le sanglant c'est parfois mieux, crois-moi. Y'a moins d'insectes. »


Bon, à part qu'on n'aimerait pas se retrouver par erreur parmi les victimes de l'engrenage qui va venir dégommer cette routine magnifique, c'est trash mais regardable ; l'histoire est sombre, mais les dessins jamais totalement. J'ai trouvé un bel équilibre entre texte et image. En bref : Un univers un peu flippant mais accrocheur. Et puis sous ses airs désabusés, Derrick a de l'humour.
Attention, cascade ! Non j'déconne.


« Tu veux savoir ce que je fous de mes journées ? Attends un peu que je te raconte. Ça vaut pas un cachou ma vie, mais je suis prêt à parier que tu tiendras pas jusqu'au bout. »


Gagné, il y a trop de tueries et de violence pour que je suive les tomes suivants. Mais je suis sûre que les amateurs du genre moins sensibles saurons savourer les atouts de cette BD !
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Coup de coeur !

Si vous cherchez une BD à la fois glauque, avec de l'humour noir et des rebondissements, je vous conseille celle-ci !

Déjà la couverture en dit long sur l'ambiance avec ce personnage en combinaison blanche dans un décor sordide.
Lui, c'est Derrick. Il a une vie merdique, triste et il vit sans réel but.
Son job consiste à récupérer tout ce qui a de la valeur chez des personnes mortes qui n'ont aucune famille ni ami ayant réclamé leurs biens, pour ensuite revendre les objets via un organisme de ventes aux enchères.

Derrick et ses collègues se rendent donc sur des lieux insalubres la plupart du temps, avec encore la présence de cadavres pas très frais sur place. Ce qui rend le contexte ultra glauque.
En effet, la mort est omniprésente dans cette histoire.

On découvre les personnalités déjantés de chacun des membres de l'équipe et c'est très drôle. Entre Eugène le gros dur alcoolique, Mike le dragueur qui se prend que des râteaux, Dédé le vieux bougon, Ahmed le petit nouveau de l'équipe et j'en passe… on a de quoi faire.
J'ai aimé lire le langage très familier qu'ils emploient car il leur correspond totalement.
Les grossièretés ne manquent pas non plus.
J'ai rigolé à plusieurs reprises.

Je ne m'attendais pas à une histoire aussi surprenante !
Dans ce premier tome, Derrick est le personnage principal. On le suit dans ses réflexions, ses peurs, ses soucis et les doutes qu'il peut avoir.
Cette BD fait réfléchir puisqu'elle interroge sur les préjugés, sur des questions de société comme par exemple les personnes qui meurent dans l'indifférence la plus totale, sur le comportement des gens face à l'argent…
Certains passages sont très violents et inattendus.
Le type de dessins et les couleurs sont parfaitement en accord avec le contexte morbide.

J'ai adoré ce premier opus de cette série en six tomes.
De plus, le tome 2 est consacré à Maurice, un personnage assez énigmatique dans l'histoire.
Il me tarde d'en savoir plus !
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RIP
Le titre parle de lui-même.
N'escomptez pas l'ombre d'un sourire à la découverte de ce premier opus ultra prometteur.

Le m'sieur s'appelle Derrick, c'est dire s'il démarrait bien dans la vie.
Histoire de confirmer brillamment ce douloureux présage pré-natal, le gars cumule aujourd'hui vie privée à la dérive et boulot on ne peut plus merdique.
Lorsqu'on touche le fond, on pense fort justement ne pas pouvoir descendre plus bas.
Faux.
Derrick l'a fait et de fort belle manière.

Une quatrième de couv' étonnamment muette, la révélation est totale.

Le récit se veut original, morbide, voire complètement glauque et pourtant il fascine.
C'est l'histoire d'un mec qu'a tiré les six bon numéros à la loterie de la loose.
Un vilain coup de canif au contrat qui le lie à son employeur et c'est l'engrenage fatal, la spirale étourdissante que rien ni personne ne semble pouvoir endiguer.

Le propos est sordide, rassurez-vous, le dessin et les couleurs sont raccord.

RIP est un récit magnétique qu'il me tarde déjà de retrouver histoire de canaliser mon curseur joie/bonheur/félicité un tantinet trop élevé ces temps-ci.

Grand moment !
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C'est glauque ! C'est cynique ! J'aime bien !
Le libraire qui m'a bien vendu cette BD avait raison : c'est noir, glauque, et terriblement humain ou inhumain.
Les dessins sont particulièrement soignés. Les expressions des personnages aux caractères différents formidablement rendues. Les lieux, sinistres bien souvent, dessinés dans les moindres détails. du grand art !
Les couleurs jaune pisseux, bleu outre-tombe, vert marécageux et noir outrenoir rendent l'atmosphère sordide, malsaine à souhait.
Quant au scénario, macabre certes, est finalement bien teinté de réalité, de solitude, d'indifférence générale, d'humanité souvent déchue, avec une petite touche d'humour noir évidemment.


Derrick, quand il était petit et fasciné par les insectes, voulait être vétérinaire. Mais entre les rêves et la réalité, il y a parfois bien des fossés. Aussi trouve-t-il sa satisfaction, ou tout au moins sa subsistance, dans l'approche des insectes via la mort, les cadavres. Oui, Derrick est nettoyeur ! Il a en charge, avec ses collègues, de nettoyer les lieux avant l'arrivée des pompes funèbres. Nettoyer les lieux consiste en fait à enlever tout ce qui pourrait avoir de la valeur... Mais attention, hein, pas touche ! Tout doit être répertorié même quand l'envie de subtiliser quelque chose gratouille fortement...

« Je bosse dans la mort. Mais pas les plus belles morts. Moi je suis au milieu des plus dégueulasses, comme cette pute de vie. »
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BD à part, surprenante et géniale.
On suit un personnage aux activités non répertoriées dans les cases à cocher "profession" des formulaires officiels.
C'est moche, c'est sale, ça pue la mort et ça peut se lire "one shot" bien qu'il y ait une suite.
Les dessins sont précis, sombres à souhait et jouent avec des gros plans bien raccords avec l'ambiance très très très particulière.
Une bonne pioche.
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J'ai découvert cette B.D grâce à @LARSON41 et je le remercie.
J'ai donc acheté les deux premiers tomes.
En découvrant l'ouvrage, j'ai trouvé le récit du personnage, Derrick, très triste. Il n'attend plus rien de la vie. Et si on déprime un tant soit peu. Ce n'est pas du tout, le bon livre à lire.

J'ai adoré le côté glauque de l'histoire, les dessins, et les personnages.
Le seul hic, c'est qu'à la fin je constate que les autres tomes vont se répéter… Même récit vu par les différents personnages. J'espère me tromper… Sinon je ne suis pas sûr de lire la suite.

Bonne lecture !
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Curieuse découverte que cette BD. Je ne ferai pas de synopsis car j'ai dans l'idée que l'inconnu donne une grand part de l'intérêt à découvrir ce récit, riche en surprises.

Attention toutefois, pour public averti seulement, car la langue est verte, les protagonistes détestables, haineux ou désabusés, et les situations violentes, glauques et amorales, le tout dans un décor crasseux, hideux et répugnant (notons que les dessins sont très plaisants, même s'il m'a fallu un temps d'adaptation pour les personnages. le fait qu'ils ne soient pas "beaux" rend l'atmosphère encore plus crédible, encore plus réaliste, plus terre-à-terre).
Mais pourtant, malgré tout ceci, l'ambiance et l'intérêt sont au rendez-vous.
J'ai commencé ce tome sans rien en attendre et je n'ai pas pu cesser d'y penser tant que je ne l'avais pas terminé. J'ai été scotché à plusieurs reprises (certainement par la vraisemblance des actes des protagonistes...) et toujours avec ce sentiment latent de dégoût.
Il y a bien quelques facilités mais elles servent l'histoire et permettent de sortir le "héros" de sa routine ; de plus, il semble que les prochains tomes pourront expliquer ce qui, ici, semble invraisemblable.

Si l'on accepte de côtoyer la lie de la société et de n'affronter que du noir sans aucune lueur d'espoir ou de positif (meurtres, suicides, racisme, sexisme etc.), on pourra se laisser entraîner par cette histoire riche en rebondissements et pleine de tension.

J'ai hâte de lire le second tome.
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Derrick a un emploi pour le moins inhabituel, avec sa bande de potes un peu spéciaux, il vide les maisons et appartements dans lesquels quelqu'un est mort.
Ils récupèrent tout ce qui peut encore se vendre, mais parfois la tentation est forte de garder un petit quelque chose pour soi, un truc discret qui, une fois revendu pourrait mettre du beurre dans les épinards.
Cette bande dessinée est très sombre, que l'on parle des illustrations ou de l'histoire, c'est glauque, c'est violent, c'est malsain, ça pue, ça suinte de partout, bref, ça ne donne pas envie et pourtant j'ai beaucoup aimé découvrir cet univers très particulier et j'en redemande.
Ce volume peut se lire seul, mais il en existe toutefois d'autres dans la même série, histoire d'apprendre aussi à connaitre les potes de Derrick, tous des gars sympas !

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