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Critique de Cigale17


J'ai laissé traîner la rédaction de cette critique une dizaine de jours et je m'en veux. Non que j'aie déjà tout oublié de ce thriller, mais parce j'ai lu depuis deux autres romans qui parasitent en partie celui-ci… Somb est mon premier Max Monnehay. Cette auteure a plusieurs romans à son actif, dont les titres incitent au détour, il me semble : Corpus Christine, Géographie de la bêtise et Comment j'ai mis un coup de boule à JoeStarr… C'est tentant, non ? J'étais enchantée de me balader dans des coins que je connais bien : j'habite dans les terres, à 20 minutes de la Rochelle, et ces lieux me sont familiers. Il ne s'agit pourtant nullement d'un polar régional bien que les personnages « habitent » réellement cet endroit qui n'est pas seulement un décor superbe.
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Victor Caranne travaille comme psychologue à la maison d'arrêt de Saint-Martin-de-Ré. Il possède une maison près du port de l'Houmeau, sur le continent. Il traverse donc le pont tous les jours à moto pour se rendre à son travail. Dans les 25 premières pages, on constate qu'il est très amoureux de Julia, mais on comprend qu'elle n'est pas libre. Et puis, un jour, Victor reçoit un coup de téléphone : c'est la police qui veut s'assurer qu'il connaît Jonas Somb. Bien sûr, qu'il le connaît : Jonas Somb est son meilleur ami. Pourquoi la police veut-elle s'assurer de ce détail ? Qu'il vienne, on lui expliquera. Victor rejoint les flics à la pointe de la Repentie, sur la grève. Il voit son ami Jonas, hébété, fou de douleur, penché sur le corps sans vie de sa femme : Julia… Vous êtes page 45.
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Voilà un polar agréable à lire, bien ficelé dans l'ensemble. On va comprendre rapidement que Victor a vécu dans sa jeunesse un drame terrible, qui l'a finalement orienté vers le métier qu'il pratique avec beaucoup de sérieux et une grande intuition. Il ne peut s'empêcher de poser des diagnostics sur les gens qu'il fréquente, professionnellement ou non, mais sa compétence diminue beaucoup quand il s'agit de lui-même. L'intrigue principale, qui a tué Julia ?, se double d'un récit sur le passé de Victor qui n'est décidément pas l'homme le plus chanceux du monde, ainsi que sur ses rencontres avec quelques-uns de ses patients. Deux policiers mènent l'enquête : Baccaro (le bon) et Babiak (la brute) se révèlent beaucoup moins caricaturaux que je ne l'avais craint au début. L'écriture aussi est intéressante. Sans être argotique, elle calque souvent l'oral dans les dialogues. Max Monnehay utilise de nombreuses comparaisons peu communes et certaines métaphores saisissantes. Pourquoi seulement ***½, alors ? À cause du dernier rebondissement dont je me serais volontiers passée : peu crédible, il vient déstabiliser l'ensemble et m'a en partie gâché mon plaisir de lecture.
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