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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Machin, bac +5 , manque de motivation pour trouver un emploi. Stages foireux sous-payés. Las ,ses parents le mettent à la porte. Il trouvera une co-location à Paris avec 3 autres jeunes (2 filles et 1 garçon). Petit à petit, les filles trouvent du travail et un amoureux : elles rentrent dans le "moule" de la société.

Machin et Bruno, s'enlisent dans l'oisiveté de plus en plus totale et ne sortent guère de chez eux. Mais il y a le nerf de la guerre : l'argent. Il faut bien payer le loyer et manger
. Heureusement , il y a le RMI dont il se satisfait.

Bruno va le 1er se remettre en question et trouver un boulot digne de son diplôme. Il ne reste que Machin dans l'appartement et très vite les autres vont vouloir cesser cette colocation. Bruno lui déniche un boulot durant le Mondial de l'automobile.

Obligé de travailler pour pouvoir payer une location, il va accepter sans trop d'enthousiasme. Atypique dans sa manière de se vêtir, de se comporter, de glander même, il va avoir une sorte de déclic et il va devenir l'adulte que tout le monde attendait et même étonner tout le monde.

Un roman dans lequel on est vite plongé dans l'atmosphère. La manière d'écrire nous la fait bien ressentir. Une mise en avant de certains jeunes désabusés par la société qui les presse de faire des études qui les ne mènent qu'à Pôle emploi . De la démotivation à l'oisiveté il n'y a qu'un pas. On y retrouve aussi le thème des éternels ados qui deviennent difficilement adultes.

Ce n'est pas un grand roman mais il a le mérite de soulever un thème actuel sur lequel peu de romans ont déjà été écrits.
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"Machin" ne fait rien. Machin ne veut rien faire. Il en a fait son mode de vie. Son seul centre d'intérêt? Dormir. le milieu professionnel lui est totalement étranger, et il ne souhaite en aucun cas faire connaissance avec lui! Travailler?: "On ne peut pas forcer sa nature!".

Seulement voilà... Machin a 25 ans, un bac+5 en poche, et vit chez ses parents, qui l'entretiennent. Ce n'est pourtant pas faute de le lui avoir répété: s'il continue à "végéter" en marge de la société, il devra quitter le confort du foyer familial et se débrouiller.

Sans surprise, il se retrouve à la rue... L'idée lui vient alors de reprendre contact avec une amie, installée en collocation à Paris. Une aubaine! Plus ou moins bien accueilli par les deux autres occupants de l'appartement, Machin prend ses aises sans se poser de questions. Pourquoi s'en poserait-il maintenant puisqu'il ne l'a jamais fait auparavant? Mais si sa situation lui convient très bien, elle n'est pas du goût de tous. Quand sa contribution aux dépenses quotidiennes communes est abordée, il va bien falloir trouver une solution... que Machin rejette aussi loin que possible, à grand renfort d'arguments dont on ne peut que rire: le travail et lui ne sont pas compatibles. Ses lettres de motivation suffisent à dissuader n'importe quel employeur de lui accorder un entretien. Lorsque, contre toute attente, il parvient à décrocher un stage, il en est presqu'admirable d'incompétence... et ce n'est que le début d'une série d'échecs tous plus drôles les uns que les autres.

Ecrit à la première personne, on a vraiment l'impression de suivre notre looser dans ses péripéties. Et si l'oisiveté est le maître-mot de ce roman, il se lit d'une traite! Romain Monnery promène son lecteur entre fiction et réalité, ne lésinant pas sur le comique de situation pour dresser le portrait d'une génération, pas si fictive que cela, qu'il semble hélas bien connaître.

A lire, pour le plaisir...
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Voici la première illustration romanesque (à ma connaissance) de la théorie de la démotivation. Mine de rien.
Ce qui peut paraître ironique voire caricatural dans la description du comportement et des pensées du personnage principal, narrateur à la première personne, n'est qu'humour, en parfaite adéquation avec le style, et c'est une première clef pour déceler le positionnement (politique et sociologique) de l'auteur qui, sous couvert (un voile, à peine) de neutralité, ne perd aucune occasion de nous rendre le protagoniste sympathique. Ce style est d'ailleurs en harmonie avec celui du fameux "Manifeste des chômeurs heureux" (1996) [http://cqfd-journal.org/Le-manifeste-des-chomeurs-heureux[/url]] dont j'ai déjà eu l'occasion de parler.

Deuxième recours : la mise en perspective de Machin par rapport aux personnages secondaires, en particulier Bruno et Stéphanie, deux co-locs, qui représentent chacun une figure stéréotypée des "perdants" du marché du travail, cependant non adeptes de la démotivation. Bruno est perdant car il se dévalorise, c'est la figure du travailleur par résignation ; Stéphanie est la pure victime des appâts du show-biz, ses tentatives de se poser en manipulatrice échouent lamentablement. Machin, qui au passage "rate son stage" pour avoir refusé de se faire sodomiser (excusez-moi si ce symbole n'est pas assez éloquent pour révéler le "cautionnement" de l'auteur...) renonce-t-il in extremis à la paresse par acceptation du "principe de réalité", comme le feraient croire les deux ou trois dizaines de pages avant la fin ? Pas sûr. Mais le coup de maître de la chute, c'est d'avoir rendu la question de son acceptation ou refus de la vie professionnelle, de son adhésion à ou refus d'un succès presque trop facile pour être véridique, une simple affaire de hasard, de pile ou face. En seconde et ultime lecture donc, qu'il acquiesce ou non, ce sera sans conviction... démotivé. D'ailleurs il en est de même pour l'amour : une vision fugitive, un chimère, un coup de dés... puis disparu ! Et pour l'argent.
A propos duquel voici un aphorisme très situationniste, un clin d'oeil (une citation ? Peut-être) de Vaneigem :

"Il y avait l'argent, bien sûr, mais je savais que ça n'était pas une raison. C'était un manque, un besoin, un prétexte, mais pas une raison." (p. 240)

Un roman essentiel, profond et très subtil, bien plus qu'il n'y paraît. Mine de rien.
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"Machin" (on ne saura jamais son vrai nom) est un jeune homme qui n'a envie de rien et surtout pas de travailler. Ayant fait des études, il se croit supérieur aux autres et s'il faut vraiment travailler pour vivre, il voudrait un travail cool, bien payé et si possible de ne rien faire de ses heures de boulot. Ne supportant plus cette situation, ses parents le mettent dehors. "Machin" va alors devoir se bouger et trouver une solution...

Vous aimez le ton cinglant et le cynisme de Frédéric Beigbeder ? Alors vous aimerez ce roman !
Autant vous prévenir, ce "Machin" va vous sortir par les yeux et (j'espère pour vous) vous n'allez pas vous y retrouver dans ce personnage horripilant !
Malgré tout ça, j'ai bien aimé ! Pourquoi ? Parce qu'on y retrouve les difficultés d'un bon départ dans la vie d'adulte (trouver un boulot, trouver un appart, trouver la bonne personne) mais tout cela est amplifié par la personnalité "repoussante" de "Machin". Il y a aussi pas mal d'humour, ce qui n'est pas forcément facile avec des sujets aussi sérieux !
Je me suis d'ailleurs demandé plusieurs fois s'il s'agissait d'un récit autobiographique ou non ?
Sinon, il y a quelques longueurs, surtout au milieu du livre mais la fin bouge un peu plus !
Enfin, j'apprécie de plus en plus les publications des éditions "Au diable Vauvert", bonne découverte !

Lien : http://lespetitslivresdelizo..
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Une mise en avant de notre société désabusée.
Machin a un bac+5 mais il ne fait rien, il ne veut d'ailleurs rien faire.
Son seul interet? Dormir
Mais a 25 ans, il est temps de quitter le nid familiale, surtout si c'est pour végéter.
Il part dont en colocation avec trois autres, si les filles évoluent rapidement dans leurs vies, Bruno et lui s'enlise dans l'oisiveté.

Machin c'est un peu tout le monde, c'est un peu n'importe qui.

Un roman dans lequel on qe plonge assez vite, un roman très subtil, on y parle des difficultés à devenir adulte, de la démotivation.

Un roman plein d'humour, une écriture agréable malgré quelques longueurs de milieu de livre.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Libre, seul et assoupi... Trois adjectifs qui nous caractérisent assez bien, nous les jeunes débarquant dans le monde du travail.
L'auteur, Romain Monnery, nous plonge dans les pensées de ce jeune appelé "Machin", qui, pourtant, nous ressemble à tous. Machin, c'est n'importe qui, mais c'est aussi tout le monde.
Ce livre nous donne une certaine vision de l'entrée d'un jeune diplômé dans le monde du travail, monde féroce et sans pitié.
Machin est libre de faire ses propres choix. D'avoir ses opinions, et de vivre comme il l'entend, sans suivre les ordres que lui donnent ses patrons, et sans se conformer aux autres.
Machin est seul, car il ne bénéficie pas du soutien de ses proches lorsqu'il prend une décision. Incompris, il devient au fil des chapitres de plus en plus indépendant et débrouillard.
Machin est nonchalant, rêveur, insouciant, paresseux... presque assoupi en fait.
Son réveil, son "retour à la réalité", risque d'être difficile.
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