- Le monde ? crie Frisette, qué monde ? je m'en fous pas mal du monde. Y te nourrit le monde quand tu as rien à manger ? Si c'est pour le parler du monde que ça te fait peine, ça me touche guère, tu sais, ma belle. Pourquoi moi, le monde je le tiens là.
D'une tape retentissante, elle claque ses fesses.
- Qui parle derrière, parle à mon derrière.
Dans le cadre du banquet d'automne "Le travail de la langue" qui s'est déroulé à Lagrasse du 29 au 31 octobre 2016, David Bosc, tenait la conférence : "Il faut un frère cruel au langage".
David Bosc né en 1973 à Carcassonne, est écrivain et traducteur de l'italien et l'anglais. Il suit des études supérieures en sciences politiques à Aix-en-Provence. Il vit ensuite à Paris, Marseille et Varsovie, avant de s'installer en Suisse, à Lausanne, où il travaille aujourd'hui pour les Éd. Noir sur Blanc. Il a publié deux romans chez Allia (Milo et Sang lié) et deux récits aux Éd. Verdier : La Claire Fontaine (rééd. Verdier poche, 2016), Prix Thyde Monnier de la SGDL 2013 et Mourir et puis sauter sur son cheval, qui reçoit le Prix Michel Dentan 2016. « Après avoir transfiguré les derniers jours de Gustave Courbet, D. Bosc donne voix à une jeune femme défenestrée, danseuse aussi ardente que tourmentée. Encore une fois un texte de peintre.» (Camille Thomine, le Magazine littéraire, mars 2016).
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