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Citations sur Le presbytère (18)

« Le presbytère » de Ariane Monnier (2017, J.C. Lattès, 272 p.)

Le quatrième de couverture annonçait l‘installation de Balthazar, médecin de campagne, et de Sonia dans un ancien presbytère pour y élever leurs enfants. Jusque là, rien de bien folichon. Puis « peu à peu […] des dissonances se glissent ». Cela devient attrayant. De plus le titre fait penser à des histoires gothiques, à la Ann Radcliffe ou Horace Walpole.

Le début du livre, qui comporte cinq parties, est donc une description d’un couple heureux. Des garçons, Cléments et Sébastien, puis bien plus tard, deux filles, Manon et Alice. Tous élevés par la femme, un peu fofolle et surtout attachée à se déguiser et à se jouer la comédie. Un visiteur Basile, dont on ne sait pas trop l’âge, mais tout de même plus vieux que les garçons. Compte tenu du titre et des « dissonances », on s’attend à quelque histoire scabreuse, à la rigueur des scènes coprophagiques ou nécromanciennes. Que nenni. Les pages tournent. L’éducation stricte du père empêche tout débordement. D’ailleurs tout y passe, étude du violon pour l’ainé, clavecin pour le père, lecture pour la mère. Même Goethe et Montaigne sont appelés à la rescousse. Il est vrai pour servir de règle pour se tenir droit à table, les coudes serrés. On a vu cela dans d’autres bonnes familles.

Première partie vite passée (65 p.), tout comme la seconde (75 p.) et la troisième (70 p.). En tout une bonne heure et demie de suspens à attendre les « dissonances ». Il ne reste plus que 50 pages. Entre temps, les notes (fausses) du violon ont aboutit à la crémation du dit instrument. Le feu purifie tout, c’est bien connu. On soupçonne le dénommé Basile, on subodore l’évaporée Sonia. Il n’y a, hélas, ni chien, ni autre animal domestique. On hésite encore sur le sort des deux filles.

La cinquième partie est un récit mâtiné de compte-rendu judiciaire. En fait de « terribles chuchotements », pour glauque que soit le scénario, le roman occupe deux heures. C’est une forme d’éducation par le livre que le médecin Balthazar n’avait pas prévue.
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«  Pour le médecin et pour le père, chaque question d’enfant est importante et mérite qu’on y attache un soin particulier .Balthazar dit qu’elle sont comme «  le reflet de son âme » , le reflet du chemin que commence « l’âme » dans cette vie. Le mot, étiré lentement , sourdement, s’agrandit .
Cela se produit à chaque fois que Balthazar expose ses idées sur la médecine, la Philosophie grecque et le romantisme allemand , la pierre philosophale , les dilutions ou le quartz , avant de replonger dans son assiette et de manger avidement ,,
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On peut être triste et sourire quand même. Regarde, regarde mes yeux, tu crois que je ne souris pas, et bien si, je souris, mais ça ne se voit pas dans mes yeux. Clément laisse apparaître un sourire qui donne à son regard une expression fixe. C'est peut-être comme ça la tristesse.
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Balthazar aimait de temps à autre faire cela, leur annoncer quelque chose qui allait profondément les réjouir et au dernier moment briser cet élan de joie.
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Il n'y a pas de radio au presbytère. La radio fait partie, comme la télévision, les jouets en plastique, des objets de la technique et de la consommation inepte, de l'ère du vide, que Balthazar repousse à l'extérieur, dont il ne pourrait tolérer la présence. Sonia est d'accord. Pour des raisons semblables. Pour que les enfants ne s'enferment pas, à ne plus vouloir jouer, à ne plus vouloir imaginer.
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Les mots "viols sur mineurs" apparaissent, noir sur blanc. Tanguy est convoqué devant un juge d'instruction. Il écrit à Sonia. Il aime beaucoup les enfants, il n'a pas souhaité leur faire de mal, il est vraiment désolé.
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Ne fais pas cette tête de chien battu ajoute-t-il en regardant son fils, tu as beaucoup de chance d'apprendre le violon.
Avant de s'éloigner du presbytère, Andrée baisse sa vitre.
A l'occasion, envoie Clément chez nous, hein, cela nous fera très plaisir, qu'il vienne passer quelques jours, ça lui changera les idées, Basile serait je crois...très...heureux, et moi évidemment, tu comprends, je me soucie du bien-être de Basile.
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Un matin de printemps, dans un vaste atelier, au milieu de clavecins défaits, ouverts, Balthazar fait la connaissance d'Andrée, musicienne elle aussi, à ses heures. Elle vit avec un homme, Basile, dans une grande maison. Basile est sensible, lui aussi, à la musique, aux arts.
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Balthazar fait installer un nouveau clavecin au presbytère.
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Quelques années plus tard, quand Clément puis Sébastien sont en âge d'aller à l'école publique, Bathazar décide avec Sonia qu'il vaudrait mieux éviter, quand même, l'école publique. Ces petites leçons, nianiania, complètement stupide, à l'envers du développement. Cela risque d'abîmer leur âme à un âge où ils ont tant de choses à découvrir. Ecoute, dit-il à Sonia, tu pourrais leur faire la classe.
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