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2,97

sur 75 notes
Ça n'a pas fonctionné. du tout.

Le sujet, déjà, dérangeant puisqu'il évoque les maltraitances à l'enfant, qu'elles soient psychologiques et affectives ou sexuelles. Quatre gamins élevés dans une sorte d'idéal d'éducation, musique et arts, vie au grand air, mais des parents bien trop occupés pour s'occuper d'eux : un père toubib absorbé par la musique et une mère (à demi dingue ?) qui se déguise à longueur de journées.

Aucun de ces deux adultes ne devine ce qui se passe sous leur toit, bien plus préoccupés par leur nombril que par leurs enfants à qui, d'autres adultes proposent des jeux dont on devine qu'ils sont sexuels et contre nature, et qui finalement ne croient pas en la parole des enfants et ne les protègent pas...

Et c'est plus que le sujet, la narration qui m'a dérangée : saccadée (un certain manque de fluidité) , éludant les mots qui disent, comme retenus par une pudeur finalement gênante (chuuuut ! c'est un secret...) et qui amène le lecteur à douter (est-ce que ce qu'on imagine est bien ce qui se déroule ? ou s'agit-il d'autre chose et dans ce cas-là on n'a rien compris au bouquin ?).

Parce que si le sujet est dérangeant, immonde, patati patata, j'aurais sans doute préféré en prendre plein la poire, à la limite de la nausée, et ne pas naviguer comme ça, entre deux incertitudes...et refermer ce livre avec ce sentiment d'injustice, de mal-fini, de flou encore plus malsain.
(encore que j'imagine que ça puisse être volontaire de la part de l'auteur..)
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Dans son premier roman, le Presbytère, publié le 23 Août 2017, Ariane Monnier nous conte la vie d'une famille ayant vécu quasiment en huis-clos pendant presque 30 ans.

Dès le prologue, le lecteur comprend que les personnages de ce roman ne vont pas bien et que certains sont détruits à cause de l'attitude du patriarche. Avec moi, l'auteure avait déjà gagné au bout de quelques pages car Ariane Monnier a su rapidement piquer mon intérêt... Comment ne pas vouloir comprendre pourquoi et comment la famille en est arrivée là ? Peuvent-ils réellement s'en sortir ? L'angoisse et le stress s'installent doucement mais sûrement jusqu'à ce qu'on se dise que cette histoire est absolument terrifiante.

Ce roman ne pourra pas plaire à tout le monde. Cher lecteur, passe ton chemin si tu aimes les romans hyper dynamiques. Il faut prendre le temps de lire le Presbytère si tu veux pouvoir l'apprécier. En effet, ici, on s'attarde plutôt sur le quotidien et la psychologie des personnages. de plus, le style de l'auteur peut perturber voire freiner la compréhension des lecteurs les plus novices, notamment par la présence d'un discours indirect libre.


Je remercie les éditions JC Lattès pour leur confiance et l'envoi de ce livre en numérique (et, évidemment, Net Galley pour nous avoir mis en relation).
Lien : https://lireparelora.wordpre..
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Résumé : Dans les années 1970, Balthazar Béranger, médecin, s'installe avec son épouse dans un ancien presbytère. Il entend élever ses enfants en les initiant à la musique et à la morale et en les coupant d'un monde jugé néfaste pour leur développement. Ils deviennent des pantins soumis aux coups et aux exigences de leur père.

Histoire glaçante, dans un style glaçant. Premier roman prometteur
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Un roman d'une force incroyable.
Un couple, quatre enfants et une maison baptisée le Presbytère.
Lentement, de manière imperceptible le père est de plus en plus sujet à des colères blanches, son autoritarisme et son intransigeance se révèlent dans l'éducation des enfants à qui il ne passe rien.
Le couple reçoit quelques invités, un jeune homme au passé douloureux qui fait quasiment aussi partie de la famille et va s'amuser à faire découvrir aux enfants des fragments du monde. Les jeux et friandises sont leur secret, parfois trop lourd à porter.

Ce roman m'a mise mal à l'aise par le portrait de la naissance de la maltraitance, l'aveuglement des parents et l'exposition des enfants aux dangers certainement perceptibles mais que l'on se force à ignorer.
Ce premier roman est foudroyant, Ariane Monnier fait vibrer ses mots d'une puissante profondeur, l'atmosphère est angoissante et dès les premières pages on s'attend à ce que la situation empire puis dégénère, jusqu'au pire.
Je n'ai pas pu lâcher ce livre jusqu'à la dernière page, j'étais glacée d'effroi et on ressent une empathie terrible pour les enfants devenus proie laissée à l'abandon.
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Certes, çà se lit.... avec un style qui met mal à l'aise, approprié au roman lui même et au sujet qu'il aborde...
Mais c'est assez réussit. :(((
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On ressent très vite le malaise de ces enfants à travers le style de l'écriture qui illustre bien la folie du père abject et plein de violence pour avoir une famille idéale à ses yeux et la soumission quasi totale de son épouse.
Très bon roman oppressant tout de même.
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Dans le presbytère, règne une ambiance froide et glaciale. le patriarche règne en maître absolu sur sa femme, Sonia et sur les quatre enfants. Les principes de Balthazar sont simples : pas de jeux, pas de distractions futiles. Ce qui est permis est la musique classique et la pratique d'un instrument, tout en rigueur et en contrôle. La vie est ainsi faite. Les enfants recevront ainsi la meilleure des éducations, ce que l'école ne peut pas leur apporter.
Quand le couple accueille un jeune garçon, Tanguy, l'âme de la maison prend une autre tournure. Sonia est chargée de l'instruire.
Tanguy veille sur les jeunes enfants pendant que Sonia essaie de trouver des occupations et que Balthazar consulte ses patients. La tension, les coups et le harcèlement psychologique atteignent un à un chaque membre de la famille.
Ce huis-clos étouffant m'a très vite mis mal à l'aise car les premières pages sont imprégnées d'une atmosphère pesante à la limite du supportable. Balthazar est atroce tandis que Sonia laisse faire et se réfugie dans un monde théâtral et irréel. Les enfants sont livrés à eux-mêmes et le monstre du Presbytère inonde la maison de sa cruauté.

C'est avec une écriture qui m'a tout d'abord déroutée puis fascinée, que j'ai suivi cette descente en enfer. Utilisant des métaphores et des constructions de phrases assez particulières, l'autrice nous embarque dans une lecture âpre et onirique. Si j'ai rapidement senti qu'il y avait quelque chose de grave qui était sous-entendu, je me suis rendu compte que la suite du roman allait encore me réserver d'atroces révélations.
Je n'aurais pas parié un centime sur le début du roman car Ariane Monnier distille les informations de façon très subtiles, la lecture a aussi été difficile et cela m'a un peu gênée. Mais ce roman m'a offert un véritable coup au coeur. J'aurais comme une envie de le relire pour pouvoir déchiffrer les mots entre les lignes et toucher du doigt les terribles insinuations…


Lien : https://pagesversicolores.wo..
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Voilà une lecture particulièrement déstabilisante.
Il s'agit de l'histoire d'une famille menée d'une main de fer par le père, pétri de grands principes qu'il tente de mettre en place au nom du savoir, de l'éducation et de l'élévation de l'âme. Sauf que, même s'il pense peut-être bien faire, l'homme instaure tout ça par le biais de la rigidité aveugle et de la violence.
Et là-dedans, il faut ajouter l'arrivée de Tanguy, un jeune homme que le père de famille va prendre sous son aile sans jamais voir et/ou admettre que le garçon a de sérieux problèmes émotionnels qui le poussent à de sérieuses dérives sexuelles.
Entre violence psychologique et physique, viols sur mineurs, manipulation et autres joyeusetés, le roman dépeint toutes les atrocités cachées derrière le masque d'une famille parfaite.

Le style est très particulier car l'auteure traite ce sujet très lourd avec un détachement absolu, le narrateur étant totalement extérieur au récit et n'utilisant qu'un discours très sobre, sans aucun détail et très riche en ellipses. Néanmoins, si ce style m'a empêché de rentrer à 100% dans l'histoire et de m'attacher aux personnages, je reconnais un réel talent à Ariane Monnier pour nous faire comprendre les horreurs qui se déroulent sans jamais les exprimer avant la toute fin, ce qui est un exercice difficile mais très bien exécuté ici.
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Trop trop c'est trop à un moment
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LE PRESBYTERE DE L'AUTEUR ARIANE MONNIER 268 PAGES EDITIONS JC LATTES 23 AOUT 2017

COUP DE COeUR
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