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Citations sur Pionnières (9)

Au milieu du XIX siècle, la prostitution était un problème de premier plan. Dans certaines régions, on comptait alors 45 hommes pour une seule femme. .. Les prostituées contribuèrent largement à la natalité des nouveaux territoires. Les jeunes femmes investissaient les établissements privées, les salles de jeu, les saloons, les cabanes ou les rues, offrant compagnie et réconfort aux prospecteurs et aux desperados solitaires.
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Malgré les nombreuses difficultés, les femmes de la ruée vers l'or s'adaptèrent aussi bien sinon mieux que les hommes. Celles qui s'imposèrent avaient compris qu'elles ne pouvaient compter sur personne d'autre qu'elles-mêmes, et que leur destin dépendrait de la voie qu'elles entreprendraient ; une prise de conscience qu'a mis du temps à intégrer la bonne pensée patriarcale.
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Pour les hommes qui venaient tenter leur chance dans les salles de jeu après avoir cherché – en vain – fortune dans les mines d'or, il pouvait être surprenant de se retrouver face à un adversaire prénommé Alice, Lottie ou Eleanor. La présence même de ces femmes au milieu d'un monde essentiellement masculin était en soi une véritable attraction. Poker Alice fait partie de ces joueuses entrées dans la légende de l'Ouest. Tout le monde voulait se mesurer à elle, mais peu remportaient la mise. Face aux plaintes de ses adversaires, Alice assurait – c'était bien sûr un mensonge – qu'elle ne trichait jamais. Sa devise était que le meilleur l'emporte toujours : il ne pouvait donc s'agir que d'elle-même.
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Bien que les possibilités de carrière soient jusque-là pour le moins restreintes, voire déshonorantes, dorénavant, décision serait prise de ne plus subir mais d'agir selon son propre chef. S'il était déjà difficile de se faire à l'idée d'une femme en pantalon, il était encore plus inconcevable de l'imaginer porter le pantalon. N'en déplaise aux détracteurs, cette révolution progressive destinée à prendre le pouvoir était bel et bien en marche.
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Si certaines comme Charlotte Parkhurst ont pris le parti de dissimuler leur identité pour vivre la vie dont elles rêvaient, la majorité des femmes de l'Ouest ne se cachaient pas pour exister. On pense bien évidemment à Martha Canary, alias Calamity Jane, devenue célèbre après avoir participé, sous un accoutrement masculin, à une expédition gouvernementale au cœur des reliefs du Dakota du Sud, en 1875. La presse s'offusquait : mais qui était cette insolente qui osait se déguiser en homme ? À l'époque, faut-il préciser, le fait même de porter un pantalon était passible d'emprisonnement pour une femme. Elles étaient bannies de l'armée ou des saloons (à l'exception bien sûr des prostituées), et la justice se montrait particulièrement sévère envers celles qui enfreignaient ces règles. L'une d'elles, Alfrida Mercer, écopa par exemple d'une lourde peine pour adultère et crime contre les bonnes mœurs. Les femmes étaient plus fréquemment incarcérées pour ce type d'atteinte à la morale que les hommes pour des délits bien plus graves.
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Les femmes ne sont d'ordinaire pas associées à l'image impitoyable de l'Ouest sauvage. Mais quelques rebelles se sont illustrées dans des rôles d'habitude plutôt masculins, parfois contre leur gré. Calamity Jane, qui fréquentait des crapules notoires et ne répugnait pas à payer sa tournée, n'était pas une hors-la-loi au vrai sens du terme. Toujours au bon endroit au bon moment pour se faire remarquer, il lui arrivait aussi de se retrouver avec les mauvaises personnes. Quoi de plus jubilatoire pour des journalistes en quête de scoop que d'associer l'irréductible Calamity Jane aux criminels les plus recherchés du Far West ? Mais en réalité, que l'on ne s'y trompe pas : Martha Canary, alias Calamity Jane, n'a jamais participé à des braquages ou à des assassinats, elle n'a jamais rencontré Jesse James, ni les redoutables frères Dalton. Simplement, elle aimait s'afficher au bras de ceux qui défiaient la loi, son alter ego masculin en tête, le célèbre Wild Bill Hickok.
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En 1932, Laura signa le roman le plus lu au monde, La Petite Maison dans la prairie, également à l'origine de la série télévisée homonyme à succès. Son autobiographie conquit le public en transmettant une image romantique de la vie des pionniers. Mais ces mémoires, souvent aseptisées, cachent une réalité plus rude. Laura Ingalls, qui voulait s'adresser à de jeunes lecteurs, ne pouvait s'étendre sur des "détails" qui risquaient de choquer ces âmes pures, comme son mariage précoce à l'âge de quinze ans, avec un homme mûr. D'ailleurs, cet immense best-seller a été précédé d'un premier ouvrage, Pioneer Girl, qui lui fut refusé par tous les éditeurs. Il s'agissait d'une version moins édulcorée, plus sombre de son expérience de l'Ouest.
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Peu soucieuse de la loi, au contraire de Charlotte, Martha ne se faisait pas passer pour un homme. Elle se sentait simplement tout à fait à son aise en culottes longues et en compagnie des militaires, qu'il lui arrivait par ailleurs de distraire de ses charmes. Elle aimait galoper dans les plaines, boire, fumer, jouer et batifoler avec les hommes dans les saloons. Paradoxale, Martha était aussi célèbre pour ses frasques que pour son infinie bonté. Comme en témoigne sa fidèle amie Dora DuFran : "Si quelqu'un était malade dans le camp, on envoyait chercher Jane. La seule façon qu'elle redevienne sobre était de lui dire qu'une personne était malade et qu'elle avait besoin de ses services. Elle ne prenait alors plus un seul verre."
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Consciente de l'héritage que lègue son amie regrettée, Dora conclut son témoignage par ces mots : "Les anciens croyaient que le fer pouvait se transformer en or. Cette femme de fer était indispensable à la structure de l'Ouest. Son coeur était en or, pur et précieux."
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