AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,17

sur 138 notes
5
16 avis
4
5 avis
3
4 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Et si Marilyn était plus complexe que que cette image de blonde un peu gourde renvoyée par certains films dans lesquels elle a joué ? S'il y avait deux Marilyn, l'une glamour, qu'on croit superficielle du fait de son apparence et l'autre torturée, cérébrale, passionnée par la littérature et la psychanalyse?

Est-ce l'ambition de l'ouvrage, Fragments, qui rassemble, lettres et écrits divers? en tous cas, c'est le sentiment qui prédomine au fur et à mesure que l'on découvre les textes de cette actrice devenue un mythe.

De cette lettre qu'elle écrit à 16 ans, peu après son premier mariage, je retiens sa maturité. de ce carnet noir « record » dont elle noircit seulement quelques pages, j'apprends sa peur panique de tourner une scène, de ne pas être à la hauteur.

Je suis fasciné devant les photos de Marilyn en train de lire ou d'écrire….leçon de photogénie !

Les textes sont souvent mélancoliques, assez pessimistes quand il s'agit d'amour, introspectif, reflétant une volonté constante d'apprendre et de se former.

On l'imagine loin du quotidien. Pourtant quand il s'agit de décorer un appartement, elle multiplie les notes, prend des mesures, collectionne les échantillons ou prévoit la place des meubles. Quand elle prépare un dîner d'anniversaire, elle dresse une liste sans fin et pense aux moindres détails.

Dans une lettre au Docteur Greenson suite à son internement, elle confie que sa pire crainte est de finir dans un hôpital psychiatrique comme sa grand-mère et sa mère. le spectre de la folie familiale rôde et c'est cette détresse que l'on peut lire sur son visage sur la photo de la couverture du livre.

En annexe, sont proposés, entre autres, quelques livres de sa bibliothèque personnelle (Flaubert, James Joyce, Walt Whitman, Hemingway, Beckett, Albert Camus, Kerouac..) et la photo sublime prise par Cecil Beaton à l'Ambassador Hotel.
Commenter  J’apprécie          166
"Fragments", publié en octobre 2010, est une compilation de poèmes, de lettres et de textes intimes rédigés par l'actrice américaine Marilyn Monroe entre 1943 et 1962.

J'ai reçu cet ouvrage en version collector pour Noël et ce à ma demande expresse car j'avais hâte de découvrir une autre facette de cette femme majoritairement cantonnée à son statut de d'actrice-potiche blonde et donc forcément décérébrée selon certains.
J'attendais beaucoup de ce livre et je dois dire que j'ai été un brin déçue par ce que j'y ai trouvé.
Certes, il s'agit d'un beau livre. La version collector offre une jolie reliure rouge ainsi que de superbes photos imprimées sur papier glacé.
La mise en page aérienne permet une lecture fluide et chacun appréciera le souci de l'éditeur de proposer chacun de ces fragments en version bilingue tout en précisant que les traductions ont parfois du faire l'objet d'interprétations clairement indiquées en rouge dans le texte et laissées à la libre appréciation du lecteur.

Bon, cela étant dit, que trouve-t-on au juste dans cet ouvrage?
Là encore, l'éditeur précise qu'il a tenté d'inscrire au mieux les écrits de Marilyn dans le temps en les classant par ordre chronologique.
Le livre s'ouvre sur un texte rédigé à l'âge de 17 ans et évoquant son mariage avec James Dougherty qui lui permit d'échapper à l'orphelinat.
Ce texte contient déjà toutes les prémisses d'une femme que l'on sent déçue par l'amour, un être timide, fragile et profondément insécurisé qui tente de s'accrocher à la vie en essayant d'en saisir le sens et d'y définir son rôle.

Que ce soit dans ses poèmes ou dans ses notes, Marilyn Monroe évoque énormément ses peurs : la crainte de décevoir pour un rôle, de ne pas être intellectuellement à la hauteur de son mari Arthur Miller, de vieillir ou encore de se retrouver dans un asile psychiatrique comme ce fut le cas de sa mère et de sa grand-mère.

Par l'entremise de notes rédigées sur différents supports ( calendrier, papier à entête d'hôtel, carnets à peine entamés, feuillets, page de répertoire) visant à l'automotivation, la jeune femme tentait de canaliser ses peurs. Il n'est d'ailleurs pas rare que celle-ci parle de concentration et de discipline concernant son comportement sur les plateaux comme dans sa vie intime.
Si l'écriture présente un aspect majoritairement chaotique, le lecteur découvre néanmoins une femme d'une extrême lucidité, capable d'une intelligence émotionnelle qui la pousse la plupart du temps à basculer dans un profond désarroi, victime de sa sensibilité à fleur de peau.
J'ai été particulièrement touchée par une lettre rédigée lors de son internement un an avant sa mort et dans laquelle elle évoque la déshumanisation dont sont victimes les patients.

Nous sommes à des années lumière de l'icône qui apparaissait pourtant si sûre d'elle à l'écran !
Cette femme-ci apparaît dépressive, perfectionniste, toujours en retard, pétrie de trac et complexée intellectuellement de sorte que la plupart de ses écrits, loin d'évoquer son rapport au corps, sont avant tout des notes rédigées pour elle-même, des pense-bête visant à s'améliorer sans cesse.

J'en viens à l'objet de ma déception. le livre est traversé par de nombreuses photos montrant Marilyn en train d'écrire ou en pleine conversation avec de grands écrivains.
Aussi m'attendais-je à trouver dans cet ouvrage des notes de lecture, des réflexions sur ses nombreuses rencontres avec des gens de lettres. Or la jeune femme prenait surtout la plume pour y évoquer ses états d'âme lorsque son moral était en baisse et comme elle le disait elle-même, elle ne lisait plus en période de crise et tentait de trouver avant tout les réponses en elle.
J'ai donc été déçue par cette fausse impression revendicative, cette volonté de réhabilitation intellectuelle que dégageaient les nombreuses photos présentes dans l'ouvrage et qui, à défaut d'illustrer les propos de Marilyn Monroe, ne font que "combler les trous".
Néanmoins, j'ai vraiment apprécié découvrir les petits bouts de vie de cette femme complexe même s'il m'a parfois semblé manquer de quelques clés pour pouvoir tous les comprendre.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
Commenter  J’apprécie          70
Un livre très réussi dans sa forme éditoriale, qui rend justice à Marylin d'avoir été une personne gaie, aimante, créative, intelligente et subversive, touchante.
Commenter  J’apprécie          20
Marylin lectrice, amatrice de littérature, posatn sur elle-même un regard acerbe, sans concessions
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (327) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1220 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}