«La gastronomie est la joie de toutes les situations et de tous les âges. Elle donne la beauté et l'esprit. Elle saupoudre d'étincelles d'or l'humide azur de nos prunelles ; elle imprime à nos lèvres le ton du corail ardent ; elle chasse nos cheveux en arrière ; elle fait trembler d'intelligence nos narines. Elle donne la mansuétude et la galanterie.»
- «S'attaquant à tous les sens à la fois, elle résume toutes les poésies : poésie du son et de la couleur, poésie du goût et de l'odorat, poésie souveraine du toucher. Elle est suave avec les fraises des forêts, les grappes des côteaux, les cerises agaçantes, les pêches duvetées ; elle est forte avec les chevreuils effarouchés et les faisans qui éblouissent. Elle va du matérialisme le plus effréné au spiritualisme le plus exquis : de Pontoise à Malaga, de Beaune au Johannisberg. Elle aime le sang qui coule des levrauts, et l'or de race, l'or pâle qui tombe des flacons de Sauternes.»
A bordeaux, les tonneliers se repaissent avec délices des rats qu'ils attrapent dans les celliers, ou chais, pour me servir de l'expression locale. Ils dépouillent ces rats ordinairement très-gras, les fendent en deux et les servent sur le gril, assaisonnés avec des herbages, du sel et une forte pincée de poivre. J'en ai gouté maintes fois ; ce n'est pas seulement bon, c'est succulent, c'est excellent.
Puchero espagnol
Décidément, j’accuse les savants de s’être trompés : c’est bien sûr pour cet été un jour quelconque, à une heure encore inconnue, que doit paraître la comète, car la chaleur insolite qui subito est arrivée, justifie assez ces prévisions. Or, donc, s’il faut passer de vie à trépas, en forme de rôti au soleil, tâchons d’être un rôti gras, dodu, afin d’être mangé par quelque divinité de l’autre monde, ce qui me semblerait moins désagréable que d’être avalé par quelques roturiers de l’empire de Satan.
Mais, à propos de quoi, je vous demande, vais-je vous parler de science, de ciel et d’enfer ? Ma foi, à propos d’un pot-au-feu, oui ! D’un vrai pot-au-feu, et j’entre en matière.
La Surprise de l'amourL'Orchestre Lyrique de l'ORTF sous la direction Jean Claude HARTEMANN interprète "
La Surprise de l'amour" ,
opéracomique en deux actes de
Charles MONSELET d'après
MARIVAUX.
Distribution :
- Monique STIOT : Colombine
- Linda FELDER : La Comtesse
- Gérard FRIEDMANN : Lélio
- Aimé DONIAT : Arlequin