AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,86

sur 37 notes
5
4 avis
4
5 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un pamphlet d'une centaine de pages qui renvoie dos à dos racisme et communautarisme, comme les deux faces d'une même pièce.
C'est bien envoyé, percutant.
C'est aussi le récit de la construction de l'identité d'une jeune française à la peau noire, et du regard que les autres portent sur elle du fait de sa couleur de peau et de la nature de sa chevelure. L'identité se construit par le regard des autres, grâce à ce regard ou contre ce regard.
C'est enfin la démonstration que le racisme imprègne toujours nos sociétés. Nous avons ancrée en nous une hiérarchie des peuples fondée sur la couleur de la peau et nous leur accolons des caractères stéréotypé. L'auteur aboutit ainsi à cette définition absurde: "Une Noire est donc un "meuble" Afro qui court vite, nage mal, chante bien et possède un grand sexe." Quand notre essentialisme s'applique aux humains, il chosifie, réduit l'humanité, et la légitimation du meurtre n'est plus très loin.
Commenter  J’apprécie          200
Ce livre est très bien écrit, le style d'écriture est fluide, agréable, et dans l'ensemble simple à comprendre.

Le fond est très intéressant et j'aurai aimé lire l'autrice plus longtemps (je l'ai lu en 30-40 minutes, c'est court, surtout pour 13€) et en la suivant plus loin dans son raisonnement.

Elle remet en cause la logique des catégories sociales qui font d'un prototype (le Noir, le Juif, la Femme, etc.) une règle applicable à toutes les personnes appartenant à ce groupe. Elle propose de renoncer à la croyance en la Race (pas en tant que concept sociologique mais bien biologique et de groupe uniforme, même si ce n'est pas dit ainsi), de ne plus croire en le Noir, en "les Noirs, et tous les êtres en majuscule" comme on a pu arrêter de croire au Père Noël.
Commenter  J’apprécie          120
Un texte court et bien écrit où Tania de Montaigne témoigne de la considération, souvent inconsciente, que porte la société française sur les noirs. de la couleur de peau, noire, on passe à des préjugés qui enferment les personnes dans une catégorie : les Noirs. L'assignation est là, souvent implicite, mais tellement présente.
Tania de Montaigne détricote chaque préjugé porté sur les Noirs, pour qu'un jour, enfin, notre société puisse évoluer et sortir de ce racisme omniprésent.
En complément de cette lecture, je vous suggère le film "Noir tout simplement" de JP Zadi.
Commenter  J’apprécie          50
Moi qui ai passé toute ma vie à avoir des cheveux "drôles": "Oh c'est drôle on dirait de la mousse" disaient souvent des gens -blancs- en plantant leurs doigts dans ma tête sans y avoir été invités.

Je pense à l'une de mes enfants, claire de peau, blonde à en jalouser les blés en juillet. Elle vient de fêter ses dix ans, l'innocence même, la peau lisse, les yeux bleu azur. Ses origines sont ancrées bien au nord de l'équateur... Bien au nord.
La chevelure a bien épaissi avec les années. Elle est belle, longue, si douce au toucher. Tresses, macarons, chignons... Il a beau être lisse, le cheveu se laisse dompter.
Les copines en raffolent. le crâne de ma fille connait un vrai succès. Au matin, à midi, à 16 heures. Avant, après pendant le cours de gym ou celui d'éveil quand on est en groupes et plutôt rapprochées. Toutes les excuses sont bonnes pour planter "sans y être invité" ses doigts dans la toison dorée. Chaque jour, c'est la même rengaine, elle se défend avec force, répète le même couplet: "Laissez mes cheveux tranquilles", je ne suis pas une poupée".
Quand on expérimente la nouveauté, on s'en émerveille... c'est ce que j'aime à penser. Ma fillette est la seule blonde aux yeux azur de sa classe. Nous avons un jour quitté le Nord pour un Sud plus ensoleillé.
Les expériences que décrit Tania de Montaigne, elles peuvent exister également dans l'autre sens. L'inconnu pose question.
Nous vivons en Afrique, c'est un choix fantastique et assumé. Parfois, pourtant, nous vivons nous aussi nos expériences, tout blanc que nous sommes étiquetés de bien nombreux clichés.

Commenter  J’apprécie          40
J'ai ressenti ce petit livre comme une claque face idées des gens.
Je suis désolé pour l'autrice et je suis convaincu que l'on peut augmenter le nombre de personnes soumises à ce racisme.
Habitant la Côte au bord du lac Léman région très cosmopolite en raison des nombreuses institutions internationales on n'a pas les mêmes réactions.
A lire pour comprendre ce que vivent certains.....
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (117) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz du livre NOIRE de Tania de Montaigne fait par Kilian D.

Quel est le sujet principal du livre ?

L'antisémitisme
la Ségrégation
Le communisme

10 questions
62 lecteurs ont répondu
Thème : Noire : La vie méconnue de Claudette Colvin de Tania de MontaigneCréer un quiz sur ce livre

{* *}