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Critique de Aela


Nous sommes dans le milieu des années 90. Pierre est un jeune homme qui "monte" à Paris pour ses études et aussi pour revoir son amie Anne qui a mystérieusement disparu et qui lui avait parlé auparavant de son goût pour le quartier de l'avenue Foch et ses fameuses contre-allées.
Poursuivant sa recherche de Anne, Pierre s'intègre assez vite dans la "microsociété" qui vit en parallèle de ce beau quartier, avec notamment le personnage hors norme de Remo, marginal qui a jeté l'ancre dans ce quartier étonnant.
L'auteur nous fait découvrir l'envers du décor, la vie nocturne et ses ballets incessants dans les contre-allées, les prostituées, les fêtards, tout ce petit monde se croise et noue des relations plus ou moins réussies.
En toile de fond nous voyons toute la société des années 90, avec des rapports familiaux plus "conservateurs".
Pierre va rencontrer aussi un vieux dandy qui a fait fortune dans la pub Michel Damborre, ainsi qu'une prostituée, Hélène qui tous deux vont l'aider dans sa recherche. Son parcours va donc le mettre en relation avec des représentants de chaque extrême de l'échelle sociale, ce qui rend son cheminement particulièrement intéressants.
En toile de fond du récit, les grandes grèves des transports de 1995, symbole d'affrontements sociaux, l'auteur nous rend bien ce sursaut social qui a eu lieu cette année-là.
Cela pourrait être un roman nostalgique mais l'auteur se détourne assez vite de toute sentimentalité. Son souci semble surtout de nous montrer une époque proche, à peine plus de vingt ans mais déjà qui nous semble terriblement différente (pas de portable, quasiment pas d'internet..)
On sent beaucoup de tendresse dans le regard que porte l'auteur sur cette période. Les personnages sont à l'image de ce climat ambiant: ils se cherchent et leurs hésitations et atermoiements les rendent très humains.
On sent une fascination de l'auteur pour ce quartier de l'avenue Foch ( pas si connu finalement), qui fait figure ici un peu de "melting-pot", tant dans les différentes couches sociales représentées (les grands bourgeois, les prostituées, les marginaux..) que dans les nationalités présentes (Américains, Saoudiens..)
L'auteur fait ensuite un bond dans le temps, jusqu'en 2020, année où son héros apprend le décès de Michel Damborre. Alors qu'il vit à New York, il revient à Paris et retrouve l'avenue Foch rénovée. On découvre ainsi une nouvelle avenue Foch, loin de l'image qu'en avait gardée notre héros.
Merci à Babelio et Nicolas de m'avoir fait découvrir cet auteur nouveau. Jean-Pierre Montal est originaire de Saint-Etienne. Il est venu jeune à Paris, il est éditeur et co-fondateur des éditions Rue Fromentin. Il a publié il y a quelques années un essai remarqué sur Maurice Ronet, que je vais prochainement lire je pense...."Les années Foch" sont son premier roman.
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