La romancière a choisi comme personnage
Jacques Boucher de Perthes, un paléontologue du XIXème siècle. Mais ne vous attendez pas à une biographie romancée ! Non, ce livre ne fait que quelques allusions à des épisodes véritables de l'existence de Jacques Boucher de Perthes, le reste est le fruit de l'imagination de la romancière.
Ce livre est surtout, comme l'avait dit
Jean Ricardou à propos des ouvrages du Nouveau Roman, davantage "l'aventure d'une écriture que l'écriture d'une aventure". La narration est fantasque : le récit est ponctué de nombreuses évocations d'hommes préhistoriques, la romancière se délecte de très longues descriptions et laisse très souvent errer son imagination. le style est original : très longues phrases avec incidentes, mélange des registres de langue, beaucoup d'onomatopées, de nombreuses insertions de termes anglais.
On remarque aussi une parenté évidente avec la figure d'auteur prise par
Diderot dans
Jacques le fataliste : lecteur interpellé, mise au jour des mécanismes de l'écriture et de la liberté de l'auteur, etc.
En somme, ce roman est un exercice de style plaisant.