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Une brique...mais pas indigeste du tout: on se fiche un peu des heurs et malheurs de Caeso...ce qui passionne, ce sont toutes les notations relatives à la Ville éternelle, à la vie quotidienne, religieuse, politique et..sexuelle des Romains! C'est nettement plus vivant et plus accrocheur que Carcopino, (vie quotidienne à Rome).

J'avoue ne pas avoir senti de plaidoyer "pro domo" pour le christianisme, tant la vie réglée -et déréglée- des Romains a occupé le premier plan de mes intérêts ...

Cela dit, passée cette découverte-ou cette confirmation in situ- je ne crois pas qu'on relise avec autant de passion ce gros pavé..Les péripéties romanesques très vite s'estompent, restent un ton, assez alerte et humoristique et un enseignement qui, lui, perdure...
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J'ai découvert Hubert Monteilhet avec Neropolis lorsque j'étais au lycée. Les années ont passé mais je garde un souvenir très fort de cette vaste fresque des temps néroniens.

L'auteur, grand amateur d'histoires et d'Histoire, nous entraîne à la suite de son personnage principal Kaeso dans les profondeurs de la capitale impériale Rome dans les premières décennies du Ier siècle de notre ère.
Il y a du Dumas chez Monteilhet par l'ampleur de sa dramaturgie. On plonge plus qu'on lit, dans le quotidien de l'Urbs. La grande Histoire rejoint les petites en nous conduisant auprès des premiers successeurs d'Auguste. le roman s'ouvre sur la folie de Caligula qui fait et défait la chevalerie et l'ordre sénatorial au gré de ses illuminations. On suit Claude et ses épousailles aux relents incestueux. Et évidemment, on s'attarde sur le règne de Néron, entre faste, démesure, art et aliénation.

J'ai eu l'occasion de discuter avec Hubert Monteilhet au Livre sur la place, à Nancy, quelques années après cette lecture. Je l'avais trouvé très abordable, fort intéressant et doté de beaucoup d'humour. Ce qu'on retrouve sous sa plume. Son récit est un enchantement pour tout passionné d'Histoire romaine. Ou pour tout amateur de bonnes histoires. Tour à tout conteur et pédagogue, érudit sans pédanterie, sa prose est un régal. On apprend beaucoup sur la vie à Rome, de la constitution du garum à l'entraînement des gladiateurs, des intrications politiques au quotidien des insulae, du frigidarium des thermes au vomitorium des banquets...

Lecture passionnante et enrichissante à entamer sans la moindre hésitation, au vu du pavé.
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Plus de 700 pages d'histoire romaine ! J'avoue, j'ai acheté ce bouquin en seconde main, plus par hasard qu'autre chose, et lorsque je m'y suis mise je n'étais pas sur du tout d'en voir la fin ! Mais je ne l'ai pas laché.
Ce que j'aime dans les romans historiques c'est justement cette habitude que j'ai de chercher, parrallèlement à ma lecture, d'autres pistes pour vérifier la véracité des éléments du bouquin. Or, dans celui-ci, et Dieu sait qu'il s'agit d'une belle pièce, je n'ai pas du tout ressenti le besoin de faire des recherches parrallèles. J'ai aimé l'histoire, j'ai adoré le style d'écriture de l'auteur qui a beaucoup d'humour, j'ai aimé suivre les aventures de Kaeso. Il est vrai que l'auteur nous peint un tableau pas toujours glorieux de Rome, on se croirait parfois dans un film porno, mais, indépendamment de cela, l'histoire est bien tournée. J'ai aussi aimé l'idée de me repérer dans cette Rome antique, me promener la journée dans des lieux que je retrouvais lors de la lecture de ce bouquin, une fois rentrée dans mon hôtel romain. Une belle découverte.
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Une histoire plus noire que noire sur les vices, les tortures, les meurtres sous Néron. L'histoire est parfois mise à l'écart par des descriptions trop longues mais intéressantes.
Etant donné que je préfère la beauté à la noirceur, j'ai eu beaucoup de mal à le lire.
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Je mentirais en niant que j'ai passé de bons moments au fil des 850 pages de ce roman fleuve. L'histoire de Caeso, un jeune romain feignant de se convertir au christianisme pour échapper aux convoitises de sa belle-mère adoptive rassemble tous les ingrédients de la bonne littérature d'aventure. Là où je suis moins enthousiaste, c'est sur la prétendue exactitude historique du roman. L'auteur nous montre une Rome complètement décadente, où aucune mesure, aucun bon sens n'ont cours, un Emprereur d'une cruauté extrême régnant sur un peuple dépravé dont seuls les chrétiens semblent avoir conservé quelques bribes de sens commun. Monteilhet est complètement fasciné par une sexualité débridée et parfaitement perverse qu'il nous décrit comme omniprésente. On sent chez lui une bonne dose de militantisme au service de ceux qui ont compris le mystère de la vraie croix et ça, éh bien ça me les brise menu. Ceci dit, emmenez Néropolis sur une plage et je vous garantis quelques heures de plaisir.
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Dans la catégorie des romanciers insolites, en voici un qui est bien à sa place : Hubert Monteilhet (1928-2019) est un auteur de romans (essentiellement, mais il a écrit aussi des essais et des écrits polémiques) dans deux genres différents, le roman policier et le roman historique. Et dans ces deux genres, il fait preuve d'une originalité qui le met dans une position étrange, à la fois classique et franc-tireur, à la fois traditionnel et provocateur.
Pour résumer très grossièrement, disons que Monteilhet est un libertin dans la lignée des écrivains du XVIIIème (Choderlos de Laclos, à qui on le compare souvent, l'abbé Prévost, Crébillon, Restif de la Bretonne ou encore Sade), et aussi, d'une certaine façon, aux « Hussards » des années 50 (Nimier et Laurent en particulier). Pour l'élégance du style, jointe à une description des moeurs où se mêlent liberté et impertinence, voire licence. Aussi sans doute pour une vision particulière de la littérature : dans les deux genres qu'il pratique, il dresse (avantageusement, et parfois avec une malicieuse insolence) des tableaux parfois sordides de la société qu'il veut décrire, tout en laissant au lecteur le soin de juger. Ses romans policiers sont plus des romans psychologiques, voire des romans de moeurs, que des romans à énigme classique. Dans ses romans historiques, il fait appel à une Histoire, parfaitement réelle et documentée, mais qui heurte l'idée que nous avons de l'Histoire traditionnelle, parce qu'elle s'oppose souvent à nos opinions morales et religieuses.
C'est en particulier le cas avec « Néropolis » (1984). Néropolis, comme le nom l'indique, c'est la ville de Néron. le roman, à travers l'histoire de Kaeso, raconte la Rome des julio-claudiens, à la lumière des écrits de Tacite et de Suétone (les deux plus grandes langues de vipère de l'Antiquité), mais également des plus sérieux historiens de la vie quotidienne romaine. Prétexte pour l'auteur de nous mettre sous les yeux la vie décadente des romains, et aussi les fluctuations politiques et sociales, tous comme les premiers pas d'un christianisme brouillon et pas toujours convaincant. Les portraits sont dépeints au vitriol, l'analyse qu'en fait l'auteur est souvent teintée de cynisme et de causticité. Voilà pour les points négatifs. Mais, si l'on veut avoir une idée plus juste de ce pavé (près de 900 pages), il faut souligner le sérieux de la documentation (c'est pas jojo, mais tout est vrai), et surtout le style d'écriture : à la fois élégant (sa marque de fabrique) et plein d'humour, de mouvement et de vie. On ne s'ennuie pas une minute, tant la curiosité prend le pas sur l'ennui, lors des descriptions, tour à tour savoureuses et répugnantes, des portraits réjouissants ou inquiétants…
Nous avions l'habitude de voir la Rome des julio-claudiens à travers les récits primo-chrétiens de Sienkiewicz (« Quo vadis ? ») de Wallace (« Ben-Hur ») ou de Douglas (« La Tunique »), d'autres auteurs plus nuancés comme Graves (« Moi Claude, empereur ») ou Waltari (« le secret du royaume »), voire Grimal (« Mémoires d'Agrippine »). Monteilhet est un des premiers à nous donner un tableau aussi complet (et complaisant, il faut bien l'avouer) de la Rome du 1er siècle.
A rapprocher du « Royaume des mécréants » de cet autre trublion qu'est Anthony Burgess.
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J'ai eu beaucoup de mal à terminer ce roman historique se déroulant dans la Rome impériale. Ce n'est pas l'époque, les personnages ou même l'intrigue qui m'ont gênée: l'époque est passionnante, les personnages, si pas toujours très subtiles, sont suffisamment réussis pour qu'on s'intéresse à leur sort, et l'intrigue se débrouille, même si un peu lentement.
Cependant, Néropolis souffre d'un défaut rédhibitoire: l'auteur veut nous apprendre beaucoup trop de choses! C'est pour cela aussi que l'histoire progresse si lentement: chaque fois qu'un personnage entre dans une taverne, on a droit à une tartine sur les tavernes dans la robe antique, chaque lettre d'un personnage à un proche donne trois à quatre pages d'explications sur le lieu où il est, où l'histoire de l'Empire ou je ne sais quoi, que le destinataire doit parfaitement connaître. C'est un équilibre à atteindre entre le déroulement de l'intrigue et le contexte historique, un équilibre que tous les romans historiques doivent chercher à atteindre.
Là, c'est raté.
Intéressant, donc, mais totalement alourdi, le roman s'en ressent beaucoup.
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J'ai lu ce livre pour la première fois à sa parution. Il m'avait vraiment emballé, je m'étais entièrement plongé dedans.

Il portait dans mon souvenir un air de nostalgie associé à l'idée qu'il m'avait aidé à obtenir une très belle note lors d'un oral universitaire.

Retrouvant l'ouvrage chez un bouquiniste, m'est venue l'idée de le relire. Je n'aurais pas dû.... L'histoire lente, le contenu fouillé et minutieux m'ont lassé.

Il y a cependant là un bel ouvrage de recherche. Je lui mets donc une note de trois, entre présent et passé.
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Me suis longtemps surprise à me croire vivre, ressentir, penser, marcher, imaginer à Rome, même après avoir refermé cette fresque haute en couleur...
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Un pavé, une saga au temps de la Rome antique. Je garde un souvenir émerveillé de cette lecture ancienne m'ayant plongée à la fois dans le quotidien mais aussi l'histoire romaine. Ce livre n'a jamais quitté ma bibliotheque qu'importe le pavé et les déménagements !
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