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EAN : 9791022605403
196 pages
Editions Métailié (12/01/2017)
3.44/5   140 notes
Résumé :
Pas facile d'accepter son âge quand on a soixante ans, qu'on vit seule et que votre amant vous quitte pour faire un enfant avec sa jeune épouse. Soledad engage donc un gigolo de trente ans pour l'accompagner à l'opéra et rendre jaloux le futur père. Mais à la sortie, un événement inattendu et violent bouleverse la situation et marque le début d'une relation trouble, volcanique et peut-être dangereuse.
Soledad se rebelle contre le destin avec rage et désespo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
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Une lecture fort intéressante, mais avec un ressenti mitigé en comparaison de mon premier texte lu de cette auteure, offert et défendu par une amie babéliote, qui se reconnaîtra....
Il s'agissait de "L'Idée ridicule de ne plus jamais te revoir" (2015), qui m'avait transportée...

Il est aussi juste de préciser que la lecture ne peut être comparable, les thématiques étant complètement autres......
La narratrice, Soledad, la soixantaine "pimpante", est commissaire d'exposition; elle prépare une manifestation autour des "écrivains maudits"...C'est ce qui a capté mon attention plus fortement...

Soledad en pleine préparation effervescente de cette exposition se fait quitter par son amant, qui rejoint sa jeune épouse pour lui faire un
enfant. Pour se venger et le rendre jaloux, elle "s'offre" un escort boy, jeune homme très beau, Adam... S'ensuivra une relation trouble et volcanique... de là, moult réflexions et constatations aussi rageuses que lucides sur le vieillissement des femmes, la hantise de ne plus séduire, de ne plus faire l'amour, de plus être TOUT pour un homme, d'autant plus lorsqu'on vient d'avoir 60 ans, et que l'on n'a pas eu d'enfants...

Même si ces thèmes sont récurrents et poignants, mon attention a été attirée par le passé de la narratrice, enfance massacrée par l'abandon paternel et une mère toxique, maltraitante...Enfance partagée et supportée grâce à sa jumelle, Dolores... qui depuis, à cause d'un délire et chagrin d'amour est en institution psychiatrique...
Longtemps Soledad a eu peur , elle-même, de sombrer comme sa soeur dans la folie... deux prénoms prédestinés entre Soledad et Dolores, entre Solitude et Douleur !!...

Soledad a cumulé les histoires d'amour avec des hommes toujours plus jeunes... sans créer vraiment et durablement une vie de couple... encore moins une cellule familiale... En carence d'amour depuis cette "fausse enfance" , elle se rendra compte mais trop tard, que sa demande envers l'autre est trop exigeant, insatiable; qu'ainsi, elle a fait fuir son premier amour, Pablo....

En contrepartie, elle exerce un métier culturel qui la passionne ... comme cette préparation d'exposition sur les "écrivains maudits"... [ de nombreux que j'ai découverts...Comme Maria Lejarraga, Pedro Luis de Gàlvez, etc.] où il encore et toujours question d'Amour , de passions contrariées, et des rapports complexes entre les hommes et les femmes !

"A présent que Soledad y pensait, presque toutes les histoires de ses maudits avaient quelque chose à voir avec le besoin d'amour, avec l'abîme du désamour, avec la rage et la gloire de la passion. L'amour faisait et défaisait L Histoire, mobilisait les volontés, désordonnait le monde. Elle devrait changer le titre de l'exposition. Ce serait mieux de l'appeler Fous d'amour. Fous d'aimer. Fous à lier." (p. 105)
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Soledad Alegre ("Solitude joyeuse") porte moyennement bien son nom. Seule, elle l'est, célibataire sans enfants et sans parents. Joyeuse, elle ne l'est pas, en tout cas elle n'a de cesse de courir derrière la joie, qui pour elle se confond avec l'amour, le sexe et le fait de ne pas être seule. Elle porte encore moins bien son âge, 60 ans tout juste. Non pas qu'elle soit en mauvaise santé (même si elle est "un peu hypocondriaque"), ni ratatinée comme une vieille prune (on lui donnerait même dix ans de moins), le problème est que dans sa tête, elle a toujours 16 ans. Et qu'elle croit dur comme fer que son âge physique l'empêchera de plus en plus d'obtenir la joie susmentionnée. C'est dans cet état d'esprit entre rage et désespoir qu'elle décide de se venger de son dernier ex-amant, plus jeune qu'elle et qui vient de la larguer, pressé d'aller fonder une famille avec sa légitime. Soledad engage un escort boy de la moitié de son âge et l'étrenne à l'opéra. Mais sur le chemin du retour, un grave incident se produit et amorce une relation trouble voire menaçante entre les deux faux tourtereaux.
N'allez pas croire que le personnage de Soledad (et le livre) soit superficiel. Certes obsédée par l'apparence physique et la peur de vieillir seule, la dame gagne cependant en profondeur quand on découvre peu à peu son histoire familiale et sa relation avec sa soeur jumelle Dolores ("douleurs"), malade mentale. Par ailleurs, Soledad est la commissaire d'une future exposition sur les écrivains maudits, ce qui donne à l'auteure l'occasion de glisser des anecdotes au sujet de quelques-uns d'entre eux, et à Soledad celle de se comparer à certaines de ces femmes artistes escamotées par une société machiste.
"La chair" est un roman à la fois léger et profond, loufoque et sérieux, dans lequel les mésaventures de Soledad sont parsemées de réflexions sur la vie, l'amour, le désir, la mort, la folie, la solitude, le féminisme. Ironique et impétueux, il interroge sur une question vitale : comment composer avec l'absence d'amour et le temps qui passe ?
Lien : https://voyagesaufildespages..
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En ouvrant ce roman de Rosa Montero, on pense découvrir une lecture légère dans une tonalité de comédie loufoque. En effet, les émois d'une Bridget Jones espagnole de 60 ans qui loue un gigolo pour rendre jaloux un amant qui l'a quittée depuis peu, racontés avec une tonalité humoristique, promettent un moment de détente agréable avec un bouquin, qui se révèle vite pas si superficiel que ça.

Le jeune amant est très beau, et presque émouvant dans sa détresse de migrant d'Europe de l'est naïf , qui vit dans un quartier glauque. Notre héroïne, Soledad, n'est pas simplement le prototype de la fashion victime, célibataire, urbaine et active qui n'arrive pas à assumer son âge , elle prend de l'épaisseur avec sa détresse familiale, ses difficultés relationnelles et sa soeur malade mentale. Soledad fait entrer dans le roman une cohorte de personnages de tragédie avec son projet d'exposition sur des écrivains maudits, qu'une jeunette sans scrupule veut lui piquer.

Les femmes qu'elle veut inclure dans ce projet témoignent toutes de la difficulté d'exister en tant que créatrices dans une société patriarcale rigide. J'adore à ce propos la rencontre inattendue avec Rosa Montero, l'auteur devient personnage pour apporter un éclairage scientifique, et esquisse d'elle même un autoportrait savoureux. Ainsi plus personne ne lui demandera si le personnage de Soledad lui ressemble ou pas !

J'ai beaucoup aimé ce roman féministe, à la fois grave et léger, très humain, ancré dans notre temps.
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Voilà encore un livre lu d'une traite – la marque d'un bon bouquin pour moi, quand on n'arrive pas à lâcher ses quelques centimètres de papier, c'est qu'on tient une bonne histoire avec le style adéquat.

Soledad est une femme qui va fêter son soixantième anniversaire. Séduisante, elle a connu de nombreux amants, sans jamais ne marier ni avoir d'enfants. Son dernier amant vient de l'abandonner, la délaissant au moment ou sa femme vient de tomber enceinte. Soledad doit aller à l'Opéra voir et écouter Tristan et Iseult – un morceau qu'elle écoutait précisément avec son amant jusqu'à l'extase … - et il n'est pas question d'y aller seule et de croiser son ex dans les couloirs non accompagnée …

Mais Soledad n'a personne en vue de satisfaisant pour cette soirée. Elle se tourne alors vers un site spécialisé et repère un Escort Boy qui fera l'affaire : Adam, 35 ans, est magnifique et fera sensation lorsqu'il s'assiéra à ses côtés, et l'ex-amant ressentira même peut-être une pointe de jalousie en le voyant à côté d'elle – c'est du moins ce que se dit Soledad dans son for intérieur.

Normalement Adam aurait dû rentrer dans Madrid une fois l'Opéra terminé. Mais un curieux incident devant un restaurant chinois que Soledad connaît bien en décidera autrement : en défendant le propriétaire du restaurant d'une agression à l'arme blanche, il va contraindre Soledad à l'inviter à se remettre les idées en place dans son prestigieux appartement madrilène, ce qui n'était pas au programme …

Commence alors une relation tumultueuse entre Soledad et Adam. Désir ? Amours tarifées ? Relation amoureuse ? Difficile à déterminer, Soledad oscillant entre addiction à la chair du beau jeune homme et fascination pour son rôle de maîtresse femme achetant des vêtements magnifiques à son compagnon …


Rosa Montero excelle à dépeindre la femme de 60 ans, en lutte perpétuelle contre les méfaits du temps. « le corps était une chose terrible, en effet. La vieillesse et la détérioration s'y tapissaient insidieusement et l'intéressé était souvent le dernier à l'apprendre.”

Il y a des pages hilarantes, notamment celle où elle décrit la valise d'une femme de son âge en déplacement : une liste infinie de produits pour combler les défauts inévitables qui apparaissent à la soixantaine.

On ne dira rien du final de cette relation improbable ni du passé de l'un ou de l'autre, comme le demande l'autrice à la fin du roman. Son souhait qu'on ne révèle pas les dessous de l'histoire, afin de ne pas divulgacher l'histoire pour les futurs lecteurs, sera respecté. On dira juste que Soledad dans ce récit va rencontrer une certaine journaliste nommée Rosa Montero – une scène les réunissant toutes deux très réussie – encore un clin d'oeil au lecteur qui se régale de ces inventions.

Reste un roman plein de sensualité, de férocité et de tendresse pour les personnages, dans la lignée de sa « Folle du logis » tout aussi savoureux. Beaucoup d'humour, et un regard plein d'acuité pour traiter d'un sujet passionnant – quelques 180 pages délicieuses qui valent bien tous les magazines féminins sur le sujet. Un vrai régal, je vous assure !

Lien : http://versionlibreorg.blogs..
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"La vie est un petit espace de lumière entre deux nostalgies, le corps est une chose terrible, le vieillissement et la détérioration s'y tapissent insidieusement"...

La narratrice, la soixantaine triomphante, séduisante, séductrice en diable, célibataire, urbaine et active, rebelle, obnubilée par la tyrannie du sexe, se raconte , avec rage et désespoir..

Elle est commissaire d'exposition, en prépare une autour des "écrivains maudits ".
Elle exerce un métier culturel qui la passionne , grâce à la culture elle tente de compenser son mal être !
Elle nous conte , et c'est très intéressant les errements de Philippe K Dick d'Anne Perry, folle d'amour et meurtrière, de William Burroughs, de Maria-Luisa-Bombal, écrivaine homicide ravagée par l'abîme du désamour,de Maria Carolina Geel, auteure de romans érotiques qui tira trois fois sur son amant etc.... Une cohorte de personnages de tragédie !
Solidad, en français :"solitude," égocentrique et passionnée, ne supporte pas que son amant la quitte pour faire un enfant à sa femme..
Pour se venger elle engage un "escort boy", un gigolo de trente ans , Adam, très beau.
Il l'accompagne à l'opéra afin de rendre jaloux le futur père et ex- amant .
S'ensuit une relation trouble, enflammée, volcanique et ambiguë , compliquée, :"Elle se sentait accablée, déchirée, toquée, ravagée, déconcertée, paumée, ratée" par la peur insigne de ne plus séduire, de ne plus pouvoir faire l'amour car elle aime l'amour charnel , se sentir encore vivante dans le désir de l'autre.

Elle a eu une enfance massacrée par un abandon paternel précoce et une mère maltraitante et toxique , une soeur jumelle Dolorés atteinte d'une maladie mentale, une détresse familiale qui lui donne une épaisseur touchante et poignante .
Je n'en dirai pas plus à la demande de l'auteur ..
C'est un livre universel qui jette une lumière crue sur les affres du temps qui passe, la peur de la mort, la folie et le sexe ,l'amour charnel et le désir, le vieillissement et la décrépitude: "La Chair change et vieillit ", la fièvre de la peau , cette animalité qui nous sauve de n'être que des humains.

Un roman cruel et tendu , ironique,efficace , féministe et féroce, agréable , très contemporain .......
Solidad est une femme de son temps.Être créatrice dans une société patriarcale n'est pas chose facile ........
L'auteur porte un regard non dénué d'humour sur la narratrice, une vision lucide et tendre, réaliste grâce à une écriture pointue et vivifiante, espiègle et ensorceleuse , chatoyante.
Cet ouvrage à la première de couverture élégante qui m'a poussée à l'acheter donne envie de découvrir les autres oeuvres de cette romancière !
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critiques presse (5)
LePoint
31 mars 2017
Un gigolo, une sexagénaire et la soif d'absolu : tels sont les ingrédients de l'explosif nouveau roman de l'Espagnole Rosa Montero.
Lire la critique sur le site : LePoint
LaPresse
22 mars 2017
Elle convainc de son talent de grande romancière qui sait trousser une intrigue captivante.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeDevoir
20 mars 2017
Entre romans historiques, fictions d’anticipation et romans réalistes, elle navigue comme un poisson dans l’eau. Et elle adore mélanger les genres.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Lexpress
20 février 2017
Cruel, ironique, mais aussi sensuel: un roman tendu comme un arc et d'une efficacité exemplaire.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Actualitte
13 février 2017
Agréable et féroce, très contemporain, voici un roman à l’équilibre parfait.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (57) Voir plus Ajouter une citation
Une des choses les plus ridicules impliquées par l’âge est la quantité de trucs, de potions et d’appareils avec lesquels nous tentons de lutter contre la détérioration : le corps se remplit peu à peu d’infirmités et la vie de complications.
On voit ça clairement lors des voyages : quand on est jeune, on peut parcourir le monde avec juste une brosse à dents et une tenue de rechange, alors que, quand on s’enfonce dans l’âge mur, on doit progressivement rajouter une infinité de vue choses dans la valise. Par exemple : des verres de contact, des liquides pour nettoyer les verres de contact, des lunettes de vue de rechange et une autre paire de lunettes pour lire ; des ampoules de sérum physiologique parce qu’on a presque toujours les yeux rouges ; un dentifrice spécial et du collutoire contre la gingivite, plus du fil dentaire et des brossettes intermédiaires, parce que les trois ou quatre implants qu’on a exigent alors des soins constants ; une crème contre le psoriasis ou contre la couperose ou contre les champignons ou contre l’eczéma ou contre n’importe quelle autre de ces calamités cutanées qui se développent avec l’âge ; du shampooing spécial antipelliculaire, anti-cheveux gras, anti-cuir chevelu sec, anti-chute des cheveu ; une crème colorante parce que les cheveux blancs ont colonisé votre tête, des ampoules contre l’alopécie ; des crèmes hydrantes, qu’on soit homme pou femme, des crèmes nourrissantes, lissantes, raffermissantes, davantage pour ces dames, mais aussi pour certains messieurs ; des lotions anti-tâches ; une protection solaire écran total parce qu’on a déjà pris tout le soleil qu’on peut supporter en une vingtaine de vies ; des onguents anticellulite pour le corps, côté femmes ; des tondeuses de poils de nez et d’oreilles, côté hommes.
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– Tu as des enfants, Soledad? lui demande Marita.
Oh non. Et maintenant ça. […] Elle détestait qu’on lui pose cette question, car lorsqu’elle répondait non, ce non tellement irréversible à son âge, ce non qui signifiait non seulement qu’elle n’avait pas d’enfants, mais aussi qu’elle n’en aurait plus jamais et que par conséquent elle n’aurait pas non plus de petits-enfants; ce non qui l’étiquetait comme une femme non mère et qui la rejetait sur la plage des infortunés, comme le sale rebut d’une tempête marine, car les préjugés sociaux étaient indéboulonnables sur ce point et que toute femelle sans enfants continuait d’être perçue comme une bizarrerie, une tragédie, une femme incomplète, une personne à moitié; quand elle disait non, enfin, Soledad savait que ce monosyllabe tomberait comme une bombe à neutrons au milieu du groupe et modifierait le ton de la conversation; tout s’arrêterait et les personnes présentes resteraient dans l’expectative, réclamant tacitement une explication acceptable au pourquoi d’une anomalie aussi affreuse; que Soledad dise “je n’ai pas pu avoir d’enfants”, ou peut-être ” j’ai une maladie génétique que je n’ai pas voulu transmettre”, ou même “en réalité je suis transsexuelle et je suis née homme”; ils accepteraient n’importe quoi, en définitive, mais ils l’obligeraient de toute évidence à se justifier.
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L’amour vous transformait en être pitoyable.
Soledad n’avait jamais vécu avec personne. Quand l’avait voulu, elle n’avait pas pu, et ensuite elle n’avait pas voulu. Elle avait eu, par contre, beaucoup d’amants. Mieux valait la distance. Mieux valait le contrôle. Que la passion brûle cernée par un coupe-feu. Elle avait le béguin facile. Plutôt instantané. Voire foudroyant. Elle avait besoin d’être amoureuse. Elle aimait l’amour, comme disait saint Augustin. Elle était accro à la passion, et, en bonne accro, cela ne l’intéressait pas de vivre sans.
Soixante ans. Elle se jeta un dernier regard dans le miroir et se mit à enfiler son pyjama. Elle n’était pas belle : son nez était long et fin, son menton pointu ; en fait, durant son adolescence et une bonne partie de sa jeunesse, elle s’était sentie étrange et laide, trop grande, trop athlétique, peu féminine. Avec le temps, cependant, elle avait fini par comprendre que son corps était un joli corps, que les autres femmes le lui enviaient, que sa petite poitrine s’avérait sexy. Et elle avait aussi de jolis yeux, elle avait de la personnalité et du style, et son charme s’était accru avec les années … jusqu’à tout récemment.
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Au début, elle était résolue à ne plus jamais le revoir. Mais, à mesure que les jours passaient, une sorte de trou avait grandi à l'intérieur d'elle, une sensation de faim ou d'asphyxie, la certitude désolante d'être incomplète. Avec le temps, la folie de l'amour, du désir d'amour, avait commencé à s'allumer dans sa tête. (p. 57)
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Eh bien, parce que dans mes biographies je fais la même chose qu'avec les personnages de mes romans. Tu te mets dedans, tu sais. Tu vis à l'intérieur de ces vies. Nous avons tous en nous toutes les possibilités de l'être humain (...)
Tu t'imagines alors à l'intérieur de cette autre existence, tu te laisses porter par elle, tu laisses le personnage te raconter son histoire, t'envelopper dedans. (p. 146)
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Le saviez-vous que la la romancière et journaliste madrilène Rosa Montero a une formation en psychologie ? Les masterclasses littéraires « En lisant, en écrivant » sont l'occasion de poser aux grands auteurs contemporains, français et internationaux, autant de questions qui vous viennent à l'esprit. Pour cette masterclasse Rosa Montero est interviewée par Marie Sorbier.
En collaboration avec le Centre national du livre et France Culture à parler de sa pratique de l'écriture.
Pour retrouver toutes les Masterclasses du cycle "En lisant, en écrivant" : https://www.bnf.fr/fr/agenda/masterclasses-en-lisant-en-ecrivant
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