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Critique de scribouilleur


Mais que font les traducteurs et éditeurs pour ne pas se jeter sur les autres romans de Carla Montero ?
La Table d'émeraude est un petit trésor, de ceux qui vous captivent et vous rendent insupportable pour votre entourage. On ne le lit pas, on le dévore pour se rendre compte que les 800 pages de chez "Points" ont été bien trop courtes…
Dans ce roman deux moments et deux époques se succèdent, se rencontrent et finissent par se fondre en un dernier croisement fusionnel inattendu.
Cette table d'émeraude et son vecteur, le tableau de Giorgione L'Astrologue, apparaissent comme le fil directeur de cette saga tragique de la famille Bauer, dépositaire avec cette oeuvre d'un secret qui pourrait apporter à son possesseur la Puissance.
On se demande à la fin de la lecture (et même bien avant) si tout cela existe vraiment et si ce n'est pas une chimère qui a engendré le drame et ne serait que le fil conducteur du roman ou le marionnettiste qui en commande les acteurs.
Face à la cruauté de l'histoire nazie, les personnages ce Carla Montero vont se révéler en autant de héros ordinaires que les circonstances vont révéler.
Passons sur Konrad Koller, néo-nazi séducteur, salaud et manipulateur, qui n'est riche que de son argent, et qui va perdre celle qu'il possède et croît aimer par la faute de sa quête de l'Astrologue. Sa victime, Ana Garcia Brest, une "jeune fille banale" qui va s'en éblouir avant de retrouver les valeurs humaines à travers l'histoire des Bauer, auprès du Docteur Arnoux dont on ne dira pas plus pour ne pas trop découvrir l'issue du roman.
Mais la Table d'émeraude, c'est aussi une leçon de tolérance dans un monde soumis aux pires cruautés de l'histoire. Lorsque Sarah Bauer, la juive amoureuse du SS Georg von Bergheim, nous répète : c'est un homme bon mais qui n'a pas le bon uniforme", comment ne pas voir là une leçon à méditer sur les acteurs de l'humanité ?
Il y a des bons et des méchants : de vrais méchants destructeurs quelques soient les époques (Konrad) ; des faux méchants "maladroits" (Jacob) qui crée le pire. Des bons (Alain Arnoux et son destin incroyable ; Marion la jeune fille généreuse de tout… ; l'infirmière résistante parfaite qu'est Carole Hirsch ; Lhose, le SS habile et survolant l'horreur du nazisme avec lucidité et dignité ; sans oublier l'homosexuel Teo, adorable bouffon dont l'humour enchante… et bien d'autres).
Chère Carla, on aimerait que le destin d'Ana et d'Alain rejoigne celui de Sarah et de Georg…
Lien : http://le.gibolin@yahoo.fr
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