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Corps royal des Quêteurs tome 1 sur 3
EAN : 9782330078317
480 pages
Actes Sud (07/06/2017)
3.76/5   178 notes
Résumé :
Corps royal des Quêteurs, tome 1

Convaincu d'avoir été témoin d'un vol dans un musée, Tirso, jeune étudiant en histoire de l'art, est recruté par une organisation secrète. Le Corps Royal des Quêteurs a pour mission de récupérer les œuvres volées à l'État espagnol au fil des siècles. Tous les moyens sont bons, les plus dangereux comme les plus illégaux, ce que découvrira vite Tirso sur la piste de la légendaire table du roi Salomon.
Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
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Il y a quelques années, j'avais bien aimé le film Buñuel et la Table du Roi Salomon de Carlos Saura, dans lequel, dans les années 1930 à Tolède, Buñuel, Dali et Lorca partaient à la recherche de la Table du roi Salomon, qui permettrait de voir le passé, le présent et l'avenir.
Cette Table contiendrait tout le savoir de l'univers, la formule de la création et le Schem-hamephorash, nom secret, imprononçable de Dieu.
Après la destruction du Temple, Titus l'aurait transportée à Rome, puis en 410, Alaric Ier s'en serait emparé, et l'aurait emmenée à Carcassonne. Elle aurait ensuite « voyagé » à Ravenne, à Barcelone et à Tolède, dans les Grottes d'Hercule.

Dans La Table du roi Salomon, de l'écrivain et professeur d'histoire Luis Montero Manglano, un jeune Espagnol, Tirso Alfaro, doctorant en art médiéval, intègre après une série d'épreuves, une mystérieuse corporation fondée au XIXème siècle par le Reine Isabel II, le Corps royal des quêteurs.Etablie dans les sous-sols du Musée archéologique de Madrid, elle a pour but de récupérer par tous les moyens possibles, et même illégaux, les oeuvres espagnoles pillées au cours des siècles. Et sa première mission a justement un lien avec la Table du roi Salomon, dont le père de Tirso, un mystérieux pilote de ligne prématurément disparu, lui a longuement parlé dans son enfance. La mère de Tirso est quant à elle une archéologue accomplie faisant passer sa passion avant son fils (à la Henry Jones, vous voyez?).

Je ne suis pas une fanatique des thrillers ésotériques. J'aime bien ce genre d'histoires au cinéma, quand elles sont pétries d'humour et de second degré, ambiance Indianas Jones ou Le secret des Incas. Beaucoup de pages furent donc lues en diagonale, je l'avoue, car les passages les plus intéressants sont hélas les plus brefs:
l'état des lieux de l'archéologie espagnole et le « pillage » subi par le pays, aidé en ce sens par une législation des plus floues, les pages consacrées à Tolède, aux Chroniques chrétiennes et musulmanes, aux rois Wisigoths, et à Isidore de Séville.

Les amateurs de ce genre littéraire apprécieront sans doute davantage ce roman. Je remercie virtuellement Luis Montero Manglano d'avoir consacré quelques pages à la magnifique Dame d'Elche, ma sculpture préférée:
« J'observais pendant quelques secondes ce visage indolent, encadré par deux majestueuses roues en pierre, qui nous contemplait avec un air millénaire de femme fatale.
- C'est la Dame d'Elche.
- La Dame. La Dame tout court (…) »
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La Table du Roi Salomon est le premier volume des aventures du Corps Royal des Quêteurs. L'histoire est racontée à la première personne par Tirso, doctorant en Histoire de l'art.

Le fameux Corps est une entité semi-secrète au service de l'État espagnol, fondé dans les années 1860 par la reine Isabelle II afin de récupérer les oeuvres artistiques et archéologiques de la péninsule qui furent volées par les autres puissances au cours de campagnes militaires ou d'usurpation. Cette récupération se fait le plus souvent dans des situations plus ou moins légales (moins, surtout).
Malgré le côté Indiana Jones qui ressort de ce bref résumé, Tirso n'a rien à voir, question personnalité, avec l'homme au fouet des films. Moins hâbleur, plus maladroit, il ne manque pas pour autant de perspicacité et de courage.

Ce premier tome raconte bien sûr comment, d'étudiant en doctorat, il est devenu quêteur. On découvre avec lui une drôle d'équipe aux caractères hétéroclites et peu ordinaires, avec des pseudonymes évocateurs.

Si les péripéties paraissent parfois difficiles à avaler, je reste charmée de cette découverte. L'auteur enseigne L Histoire médiévale et l'Histoire de l'art. Il glisse ainsi nombre d'informations, notamment sur le passé musulman d'al Andalus, sur les techniques d'orfèvrerie, etc, avec naturel. Ça ne donne pas, comme sous d'autres plumes, des blocs d'infos qui sentent le copié/collé sur Wikipedia. J'ai ainsi appris beaucoup de choses sur L Histoire espagnole. Il précise d'ailleurs en fin de volume qu'il a mélangé dans une trame véridique des éléments fictifs, qu'il laisse à chacun le loisir de démêler... indiquant qu'on serait surpris de certains aspects.

L'écriture est plutôt plaisante et le personnage de Tirso, pris entre ses nouvelles tâches et un passif familial pas toujours simple à gérer, attachant et sympathique.
J'ai aimé le clin d'oeil malicieux de l'auteur aux Templiers qu'on trouve à toutes les sauces des quêtes d'ordre ésotériques mais qui ici n'ont rien à faire.

Une chouette lecture divertissante et instructive en même temps. La suite m'attend sur ma table de chevet. le troisième tome est d'ailleurs paru chez Acte Sud tout récemment. A suivre donc. le seul risque, avec ce type de série, c'est que les récits deviennent redondants à force de tomes. J'espère que Luis Montero Manglano saura conclure avant le volume de trop.
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Je suis de plus en plus difficile lorsqu'il s'agit de polar ésotériques, et souvent de plus en plus circonspecte. Il ne s'agit pas de convoquer les Templiers ni seulement d'évoquer des mystères plurimillénaires pour susciter mon intérêt : à force d'avoir tellement lu ce genre, il me faut aussi une érudition certaine (et pas seulement plaquée artificiellement sur l'intrigue), sans qu'elle soit pesante (du genre à donner envie de sauter des paragraphes), que le rythme soit vif et que les personnages, évidemment, soit au moins empathiques sinon crédibles.

Ce roman-là réunit des critères positifs : Tirso le héros, sorte d'universitaire raté qui végète dans l'ombre d'une mère reconnue comme célèbre archéologie et d'un père un peu mystérieux trop tôt disparu, est un bon personnage : un peu trop vif, pas toujours très fin mais intelligent et débrouillard, remplit le rôle à merveille !

L'histoire change un peu (et ironise, en clin d'oeil, sur l'absence ces Templiers) et tient la route : une brigade semi-secrète de chercheurs de trésors qui veulent avant tout que l'héritage espagnol retrouve sa place dans les musées.

C'est vivant, enlevé, sans temps mort et les 528 pages défilent à toute vitesse ! Une sorte d'Indiana Jones érudit, mais pas trop, et qui, une fois n'est pas coutume se passe en Espagne et concerne la Table d'Emeraude (clic pour en savoir plus), sujet assez peu abordé dans la littérature ésotérique.

Seul bémol : l'utilisation du passé simple et les tournures de phrases en "on", un peu bizarres mais l'ensemble se tient, se lit avec plaisir !
Ça tombe bien, on dirait que c'est le début d'une série ;o)
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Montero Mangano Luis – "La table du roi Salomon : Corps royal des quêteurs, tome I" – Actes Sud / Babel, 2017 (ISBN 978-2-330-11998-0) – format poche, 602p.
– roman traduit de l'espagnol par Claude Bleton, titre original "La mesa del rey Salomon" (cop. 2015)

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il ne s'agit pas ici d'un récit haletant et palpitant : bien au contraire, la narration est lente, longue à s'installer, l'intrigue vient de loin. Et la mention portée sur la page de titre précisant qu'il s'agit du premier tome d'une sage mettant en scène "le corps royal des quêteurs" nous prévient de la parution de volumes ultérieurs, c'est la mode des sagas à épisode qui sévit énormément dans la littérature jeunesse depuis le succès d'Harry Potter.
Soit, pourquoi pas, mais mieux vaut être prévenu(e) tout de même.

N'ayant aucune empathie pour ce genre de littérature, j'avais tout de même acquis ce roman d'une part parce qu'il nous vient d'Espagne, d'autre part parce qu'il traite d'histoire de l'art, et tout spécialement des spoliations plus ou moins déguisées infligées à ce pays depuis les guerres napoléoniennes.

Certes, ces thèmes sont traités, et même de façon plutôt complète – bon à savoir pour les lectrices et lecteurs qui ne supportent pas les romans à visée pédagogique "sçavante", mais vers son milieu, ce long récit (plus de six cents pages) bascule dans le genre de la quête fabuleuse, avec machineries subséquentes mises en place aux temps wisigothiques...

Personnellement, je n'adhère pas à ce genre littéraire, j'ai tout de même terminé la lecture mais en sautant rapidement certains paragraphes "à suspens", dont on connaît l'issue par avance...

Je me dispenserai de la lecture des volumes ultérieurs...

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La quatrième de couverture a réussi à m'attirer vers ce roman, moi qui ne suis pas coutumière des récits de ce genre, mais j'avais l'impression que celui-ci m'irait et mon intuition ne m'a pas trompée.
L'auteur, professeur d'histoire de l'art et d'histoire médiévale, s'est appuyé pour construire son récit sur la réalité que constitue la spoliation par les puissances étrangères du patrimoine espagnol et son idée de Corps national des quêteurs s'avère pour le moins séduisante. D'autant qu'il centre son récit sur un personnage qui n'a aucune peine à gagner la sympathie du lecteur. Tirso, étudiant qui s'attarde dans ses études (il n'a pas loin de trente ans) et prépare son doctorat sans conviction, est le fils d'une archéologue réputée qui ne s'est guère intéressée à sa progéniture et d'un père qui ne lui a rendu que de brèves visites. S'il ne s'est pas encore trouvé, professionnellement parlant, on voit qu'il ne manque ni d'énergie, ni de potentiel, en témoigne sa manière de prendre à bras le corps les problèmes qu'il doit résoudre… et quand je dis à bras le corps, ce n'est pas une métaphore ! le récit de ses péripéties, à la première personne, est à son image, alerte et ne manquant pas d'humour, en particulier dans les commencements. On se laisse entraîner avec plaisir dans une intrigue pleine de rebondissements qui, en prenant ensuite le chemin de la quête d'un objet mythique doté de mystérieux pouvoirs , la fameuse table du roi Salomon, rappellera aux amateurs Indiana Jones (à une échelle plus modeste : faction ennemie représentée par un seul homme et on reste sur le territoire espagnol, mais on a quand même droit à une dernière partie spectaculaire).
Bon roman d'aventure parfait pour les vacances, « La Table du roi Salomon » est le premier tome d'une série, mais il peut se lire tel quel car il a une fin en bonne et due forme.
Lien : https://surmesbrizees.wordpr..
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Dans un étalage fabuleux de condescendance, ils se permettaient même le luxe de réécrire notre propre folklore - comme Prosper Mérimée ou Washington Irving-, plein de Maures perfides et de Gitanes qui avaient glissé un poignard dans leur jarretelle.
Quand ils retournaient à leu patrie plus civilisée, tous ces voyageurs avides de frissons rapportaient un sac rempli de stéréotypes... et d'oeuvres d'art. Très simple: il suffisait de repérer l'acheteur approprié car, dans cette Espagne-là, le passé était à vendre. Il n'y avait pas de cloître médiéval, de trésor wisigothique, de peinture baroque ni même de château ou de cathédrale qui ne puissent être achetés à bas prix.
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- C'est la Dame d'Elche.
- La Dame! La Dame tout court, corrigea-t-il. Tu connais sans doute son histoire: en 1897, elle fut découverte par des ouvriers qui défrichaient les terrains d'une propriété privée. Quelques mois plus tard, le musée du Louvre l'acheta pour quatre mille francs - Labulle tordit la bouche dans une expression de rage. Vendue comme une prostituée. (...)
- Quand la Seconde Guerre mondiale éclata, elle fut transférée au château de Montauban près de Toulouse. En 1941, le gouvernement espagnol demanda au gouvernement de Vichy qu'on lui rende la Dame. Comme Franco et le maréchal Pétain entretenaient des relations cordiales, le gouvernement espagnol pensa qu'il pouvait jouer cette carte. En pure perte. Les Français refusèrent de la rendre.
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L'échec l'orienta vers d'autres hypothèses. L'une d'elles le conduisit vers les Templiers. Je ne pus retenir une grimace en lisant cela : je trouvais étrange que les Templiers ne soient pas mêlés à un mystère ésotérique et millénaire de ce genre. Les Pauvres Chevaliers du Christ étaient comme le persil des mystères occultes : on le mettait à toutes les sauces.
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- une idée qui m’a traversé… A Stanford, j’ai suivi des cours de sémiotique. Je me rappelle qu’on nous a appris que le béryl est une pierre sacrée, car selon le Livre d’Ezéchiel c’est le matériau utilisé pour le trône de Dieu.
- [...]
- Dans la vision d’Ezéchiel, l’éclat du saphir est la force lumineuse du royaume de Dieu…
- [...]
- Imbécile, dis-je en me frappant le front. Un idiot sans cervelle, voilà ce que je suis. Les pierres. La clé est dans les pierres. Les émeraudes représentent Dieu, les saphirs la force…
- Et l’immortalité ? Demanda Marc.
- Les grenats. Au Moyen ge, les hommes emportaient des amulettes de grenat à la bataille, croyant qu’ainsi ils ne seraient jamais en danger de mort. Les grenats sont les pierres de l’immortalité.
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Je ne pus retenir une grimace en lisant cela : je trouvais étrange que les Templiers ne soient pas mêlés à un mystère ésotérique et millénaire de ce genre. Les pauvres Chevaliers du Christ étaient comme le persil des mystères occultes : on les mettait à toutes les sauces. (page 395)
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