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Emilie de la Nouvelle Lune tome 2 sur 4
EAN : 9782890514201
Pierre Tisseyre (01/03/1999)
4.05/5   11 notes
Résumé :
Un portrait juste, émouvant et drôle aussi, d'une jeune adolescente orpheline, élevées par ses tantes selon les plus sévères et rigides traditions.

Les rêves, les révoltes, les bonheurs, les frustrations d'Émilie, cette jeune fille généreuse qui ne manque pas d'un certain caractère...

Un merveilleux roman plein de tendresse, d'humour et de poésie.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Pour célébrer le centième anniversaire de la première édition du premier volume de cette série, j'ai décidé de me remettre à leur lecture.

Ici dans ce deuxième tome, notre héroïne s'est habituée à la vie à la Nouvelle Lune, la propriété familiale des Murray (techniquement ce n'est pas le vrai 2e tome puisque la série est une trilogie en version originale et devient une quadrilogie que dans l'édition francophone).

Elle rencontre de nouveaux personnages qui vont marquer sa jeunesse, comme Perry et Dean, et ils apportent une nouvelle profondeur aux péripéties de la jeune adolescente.

Évidemment lorsqu'on lit des livres qui ont plus d'un siècle, il faut bien s'attendre à sourciller à quelques reprises. La relation entre Émilie et Dean est assez malsaine selon les critères d'aujourd'hui mais j'imagine qu'elle dérangeait moins à l'époque de Lucy Maud Montgomery.

Même chose pour la façon dont Mlle Brownell traite ses élèves, ça nous révolte maintenant et cette enseignante aurait une foule de plainte si elle existait en 2023, mais elle est aussi le reflet d'une époque où les élèves avaient beaucoup moins de droit. C'est l'exemple parfait pour illustrer les changements de mentalité qui se sont produits au niveau des droits des enfants et comment les parents voient maintenant le rôle des enseignants.

Bref, un deuxième tome encore plus intéressant que le premier pour ma part, Émilie grandie et son caractère se développe et s'affirme. L'une des grandes forces de Lucy Maud Montgomery était de bien faire évoluer ses personnages, de façon crédible et de montrer à quel points ils changent avec les années.

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C'est une bonne série, mais elle ne souffre pas la comparaison avec Anne...la maison aux pignons verts.
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Trop centré sur les envois des textes d'Émilie et non sur ses relations avec les autres.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Émilie Byrd Starr était seule dans sa chambre, dans la vieille maison de ferme de la Nouvelle Lune, à Blair Water, par un soir orageux de février des années d'avant-guerre. Elle se sentait à ce moment-là, aussi parfaitement heureuse qu'il est permis à un être humain de l'être. Sa tante Élisabeth, consciente du froid nocturne, l'avait autorisée, faveur rarissime, à faire du feu dans sa petite cheminée. Et le feu brillait, clair, inondant de sa lumière mordorée la pièce impeccablement propre, aux meubles anciens et aux fenêtres à larges embrasures dont les carreaux dépolis d'un blanc bleuté se piquaient de couronnes de flocons de neige. Il donnait de la profondeur, du mystère et de la séduction au miroir mural qui réflétait Émilie, recroquevillée sur le canapé devant le feu et qui écrivait, à la lueur de deux longues bougies blanches - seule source de lumière permise à la Nouvelle Lune - dans un nouveau calepin-Jimmy à la couverture noire brillante que son cousin lui avait offert le jour même. Émilie avait été très contente de recevoir ce calepin, car elle avait rempli à ras bords celui que le cousin Jimmy lui avait donné, l'automne précédent. Depuis plus d'une semaine, empêchée d'écrire à cause d'un cahier inexistant, elle souffrait d'un «manque» grave.

Son journal était devenu l'un des pôles majeurs de sa jeune existence. Il avait pris la relève des lettres qu'elle avait écrites à son père, mort trop tôt, lettres dans lesquelles elle se vidait le coeur de ses problèmes et de ses soucis.
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Au crépuscule, Émilie, baignée d'une douce splendeur, s'assit à la fenêtre de son poste de guet. En haut (Sa nouvelle chambre) dans le ciel, s'étalaient des teintes douces et des musiques aériennes. En bas, dans le jardin, Jonquille (une chatte) chassait des feuilles mortes, le long des allées rouges. L'élégance de ses flancs tigrés et la grâce de ses mouvements la ravirent, tout comme la ravissaient les longs sillons réguliers des champs labourés et la première étoile timide dans le ciel de cristal vert.

Le vent d'automne chantait sur les collines et, au plus profond du boisé du Grand Fendant, un rire courait, pareil à celui des faunes. Ilse, Perry et Teddy l'attendaient. Elle se joindrait a eux plus tard - pas tout de suite. Elle débordait d'une telle extase qu'il lui fallait l'écrire avant de retomber de son monde de rêve dans celui de la réalité. Autrefois, elle se serait épanchée dans une lettre à son père. Plus maintenant.

Sur la table, devant elle, reposait un cahier tout neuf. Elle le tira vers elle, prit sa plume, et, sur sa première page, elle écrivit:

La Nouvelle Lune

Blair Water,

Île-du-Prince-Édouard

8 octobre.

Je vais écrire mon journal, afin qu'il soit publié quand je serai morte.
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Que j'aime ces tempêtes nocturnes, quand je n'ai pas à m'y colleter! écrivait Émilie. Cousin Jimmy et moi avons passé une soirée splendide à établir les plans du jardin et à choisir nos graines de semence et nos plants dans le catalogue. Là où les bancs de neige font le gros dos derrière la cuisine d'été, nous aurons une plate-bande d'asters roses, et nous donnerons aux forsythias un arrière-plan d'amandiers. Rien ne me plaît davantage que de rêver à l'été, en plein coeur d'une tempête.
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Puis, une nuit, alors qu'elle se reposait sur son lit au poste de guet et qu'elle regardait monter, chatoyante, la pleine lune dans un ciel sans nuage, elle eut soudain une inspiration: elle enverrait son dernier poème au journal de Charlottetown: L'Entreprise.
Ce journal avait un «Coin du poète», où était fréquemment reproduis des vers inédits. Cette idée l'excita si fort qu'elle n'en ferma pas l'œil de la nuit. Quel plaisir d'imaginer ce qui pouvait arriver!
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"Anne d'Avonlea" Livre vidéo. Non sous-titré. Non traduit.
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