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Midori Kusano (Autre)Laure-Lyn Boisseau-Axmann (Traducteur)
EAN : 9782381961170
320 pages
Monsieur Toussaint Louverture (21/04/2023)
4.32/5   112 notes
Résumé :
La famille du pasteur John Knox Meredith vient tout juste d'arriver à Ingleside. Les jeunes Blythe - Jem, Walter, les jumelles Nan et Di, la petite Rilla - se lieront vite d'amitié avec ces nouveaux venus peu banals. C'est que le révérend, veuf depuis peu, se soucie davantage de ses sermons que de l'éducation de ses enfants... Et puis, il y a la petite Mary Vance, qu'on découvre dans une grange abandonnée. Orpheline, elle s'est enfuie de sa famille d'accueil où ell... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
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Quelle plume enchanteresse que celle de Lucy Maud Montgomery. Avec légèreté, humour et poésie, elle parvient à faire vibrer notre âme d'enfant.

La Vallée Arc-en-ciel est le point de rendez-vous des enfants Blythe et de leurs compagnons de jeux : les enfants Meredith. Ne nous y trompons pas : si vous pensez que ce titre est une nouvelle aventure d'Anne ou de ses enfants, vous vous trompez. Ce sont les Meredith qui sont au coeur de ce roman, la famille Blythe et notre chère Anne étant en arrière-plan, mais toujours égaux à eux-mêmes. Il faut donc faire le deuil de cela avant de commencer.

Passé ce détail, on retrouve tout le charme de la plume de l'autrice. Les Meredith sont une fratrie de quatre enfants dont le père est le pasteur presbytérien de la communauté de Glen, l'obédience religieuse d'Anne , de Mademoiselle Cornelia et de bien d'autres personnages. le pasteur est veuf et sa tendance à se laisser immerger dans des réflexions spirituelles, philosophiques ou humanistes fait que que les enfants sont un peu laissés à eux-mêmes. Dépourvus de toute nature malveillante, il n'en reste pas moins des enfants libres de leurs faits et gestes, entraînant ainsi une série de bévue qui n'est pas sans alimenter les commérages de leurs voisins, d'autant plus que ce sont les enfants du presbytère. On suit donc les aventures de ces quatre enfants, très attachants, tout à leurs préoccupations d'enfants, plein de vie, de candeur et sincèrement attachés à leur père. Cela donne lieu à des moments drôles. Mais surtout à beaucoup de moments d'émotion.

Le fait d'avoir appris à connaître les différents protagonistes autour d'Ingleside favorise une immersion totale, donnant l'impression de retrouver de vieux amis.

Concernant le rythme de lecture, on aborde avec sérénité et beaucoup de plaisir ces petites tranches de vie qui au final mène vers une fin inéluctable mais qu'on apprécie réellement.

J'ai appris que Monsieur Toussaint Laventure avait prévu de publier d'autres titres de l'autrice une fois les derniers tomes "d'Anne" parus. Si ce titre, dans lequel Anne est vraiment en arrière-plan, m'a appris quelque chose c'est que plus que le personnage d'Anne c'est bien la plume de l'autrice que j'apprécie et je découvrirai avec joie ces écrits.
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Chaque retour dans l'univers d'Anne, sa famille et ses amis est d'un bonheur incommensurable, mai vraiment ici, cela a eu une saveur encore plus particulière avec cette couverture aux allures printanières aussi entraînante que l'aventure à laquelle on allait assister.

J'ai découvert Lucy Maud Montgomery avec la petite Anne. C'était adorable au début de voir la vie de cette charmante enfant. Je me suis aussi attachée à elle en la voyant grandir mais une fois devenue adulte, ce n'était plus pareil. En faisant le choix de refaire basculer l'histoire du côté de l'enfance, l'autrice a ravivé la flamme.

La vallée Arc-en-ciel qui a donné son nom au livre est en fait le lieu fantaisiste et hors du temps que les enfants d'Anne ont trouvé pour s'évader. Mélange d'elle et Gilbert, ou copie plus de l'un que de l'autre, ces derniers ont aussi beaucoup d'imagination chacun à leur façon. Avec l'arrivée dans le village d'une nouvelle famille : les Meredith, ils vont faire la rencontre d'âmes soeurs comme aimait le dire leur mère et ensemble tous ces enfants vont vivre de belles aventures.

J'ai beaucoup aimé l'ambiance que le rapprochement de ces deux fratries a donné à l'oeuvre, me rappelant les plus belles heures de la suite des Quatre fille du Dr March. C'était drôle, touchant, émouvant et vivifiant de découvrir chacun des membres de cette famille, aux personnalités bien affirmées et aux histoires qui leur étaient propres, mais c'était encore meilleur de les voir oeuvrer ensemble. Nous sommes ainsi allés à la découverte de cette nouvelle famille, composée de fils et filles du pasteur veuf nouvellement installé et qui ne correspondent pas du tout à l'image qu'on se fait d'enfants de pasteur. Et avec eux, c'est toute la ville qu'on a redécouvert.

Suivre ces enfants fut vivifiants car ils étaient sans cesse en mouvement mais aussi parce que leur groupe dégageait un je ne sais quoi de bon enfant, de nostalgique, de profondément bon et gentil, derrière les petites bêtises et les tours qu'ils jouaient. Ils sont parfaitement conscience de leurs rôles à chacun et ils sont capables de réfléchir à leurs actions. Ainsi, les enfants Meredith, qui sont de mini-terreur inventent-ils des jours où ils doivent se tenir correctement sous peine de punition de leurs voisins afin d'arrêter de faire honte à leur père. Ainsi, les enfants d'Anne sont conscients pour certains de leurs particularités les faisant sortir du lot. Et même Anne trouve parfois à redire mais les laisse commettre leurs propres erreurs et se faire remettre à leur place. C'est charmant.

Les stars du jours dans ce tome, ce furent le pasteur Meredith et Rosemary, la "vieille fille célibataire", qui vit seule avec sa soeur en haut de la colline, donnant des leçons de piano. On voit voir naître leur romance balbutiante sous nos yeux et les obstacles qu'ils vont devoir surmonter. L'occasion pour l'autrice de parler de famille recomposée, de reparler de la façon dont sont traités les orphelins, d'évoquer la condition des femmes non mariées et les préjugés qu'on a sur elles, ou encore de mettre en lumière le poids des rumeurs et de la réputation dans les petites villes. C'est encore une fois riche et juste, comme toujours chez elle.

Je craignais un peu une ambiance prêchi-prêcha comme on a pu en avoir dans d'autres tomes. J'ai trouvé au contraire d'une belle modernité l'acceptation de cet esprit libre des enfants ou encore la condamnation du sort réservé aux orphelins exploités dans certaines familles sous prétexte de sauver leur âme en les faisant travailler. J'ai apprécié également qu'on ne juge pas mais qu'on cherche à comprendre ces femmes célibataires par choix. Et ainsi, je n'ai pas perçu de message trop prosélytique concernant les croyances religieuses de l'autrice. Peut-être est-ce dû au fait qu'à l'époque d'écriture de ce texte, elle remet un peu en question cette religion et cette foi avec la guerre qui vient d'avoir lieu et la maladie à laquelle elle a réchappé. En tout cas, j'ai trouvé ses textes plus anciens plus "lourds" sur cet aspect que celui-ci, ce qui a permis à la lecture de gagner en qualité et plaisir de découverte pour ma part.

Vraie petite bulle de bonheur, cette nouvelle virée dans l'univers d'Anne et surtout de ses enfants a su me plonger dans un profond bonheur. J'ai aimé la façon dont l'autrice a su relancer sa saga avec une jeunesse vivifiante, une énergie communicative et des valeurs toujours aussi poignante. Je dis un grand OUI à cette nouvelle génération de héros qui me fait découvrir un nouveau lieu qui devient cher à mon coeur grâce à eux. Moi aussi, je veux ma vallée Arc-en-ciel !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Toujours une lecture bonbon. Ici on abandonne un peu Anne pour s'attacher aux enfants qui gravitent autour de leur famille. Et particulièrement les enfants du Pasteur, veuf et totalement absorbé par son travail.
L'auteure décrit bien l'enfance, les joies, les petits drames et bêtises.
Une lecture détente qui m'a fait passer un très agréable moment.
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Retrouver ma chère Anne, cette héroïne face à laquelle je ne suis qu'amour et admiration, est l'un des moments que j'attends le plus tant je ressors le coeur plein de réconfort et de bienveillance à chacune de mes lectures. C'est donc débordant d'entrain et enthousiasme que j'ai réalisé cette dernière qui, comme toujours, a su raisonner dans mon coeur et me toucher par les sentiments dévoilés.

Je ne cesse de me répéter mais il est indéniable que Lucy Maud Montgomery est une romancière dont la plume détient une profonde et pure sensibilité et ce volet ne fait nullement exception. Bien qu'Anne soit quelque peu en retrait et m'ait parfois manqué, je suis ravi que l'auteure parvienne en douceur à passer le flambeau à sa tendre et vivifiante descendance. Avec bienveillance, douceur et poésie, cette dernière donne vie à de nouveaux personnages aussi touchants qu'espiègles qui m'ont plus que régalé dans ces nouvelles aventures. Aussi inventive que leur attachante cheffe de meute, les enfants Blythe m'ont tout autant charmé que régalé. Derrière leur naïveté et leur innocence Lucy Maud Montgomery délivre un récit intense et bienveillant dans lequel j'ai adoré m'immerger.

Ainsi et comme son titre l'indique celle-ci dévoile un nouveau volet coloré et pétillant, divinement mis en valeur par l'éditeur et son sublime travail, s'inscrivant dans la lignée de ses prédécesseurs tout en démontrant l'évolution certaine de sa prose. En effet, les derniers chapitres m'ont semblé bien moins exubérants et bien plus pondérés dans leur tonalité ainsi que dans leur dimension une fois de plus fortement pieuse et sacrée, représentant parfaitement la place de l'église au sein de la société de l'épique. Il faut dire que l'arrivée d'un nouveau pasteur permet à cette dernière d'apporter un nouveau souffle et de nouvelles intrigues à son oeuvre et, comme souvent maintenant, chaque nouveau venu apporte son lot de péripéties qui m'ont fait plus qu'apprécier les nouveaux portraits esquissés. Ces derniers permettent à Lucy Maud Montgomery de mettre en lumière de bienveillantes valeurs telles que la solidarité et la tolérance ainsi que l'acceptation par exemple et cela avec une tendresse et une douceur toujours aussi saisissante et émouvante faisant de cet oeuvre, un savoureux et poignant roman d'apprentissage pour les petits mais aussi les plus grands qui retrouveront avec plaisir leur âme d'enfant. Les relations humaines se veulent alors au coeur de l'ouvrage et se dessinent omniprésentes et la sensibilité des sentiments dévoilés a su trouvé le chemin vers mon coeur.

C'est pourquoi et comme à chaque lecture, je me sens chanceux de voir grandir et évoluer ma chère Anne ainsi que le bienveillant univers de Lucy Maud Montgomery dans lequel j'aime m'immerger et m'enivrer de sa tendre bienveillance. Avec poésie et justesse, l'auteure dévoile un chapitre débordant de tolérance et générosité, porté par de nouveaux personnages touchants et saisissants. C'est à regret que je me rapproche de la fin de cette touchante série qui a su se faire une place privilégiée dans mon coeur de lecteur.

Cette lecture a été réalisée à l'occasion du Flowers Books Challenge – 2022 : Catégorie Hortensia.
Lien : https://mavenlitterae.wordpr..
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Septième et avant avant dernier tome de la saga d'Anne Shirley ! Et j'ai malheureusement envie de dire tant mieux car cette Vallée arc-en-ciel a été une petite déception...

Je n'y avais pas fait attention au départ mais c'est le premier tome de la saga où Anne n'apparait pas sur la couverture (elle figure cependant sur la quatrième de couverture) et cela donne un indice et un bon résumé de la Vallée arc-en-ciel : Anne Shirley est devenu un personnage secondaire parmi tant d'autres, on ne la voit qu'à de (trop) rares moments et uniquement pour consoler ses enfants... Certes, ce tome est un peu celui de la "passation de pouvoir" , du changement de génération (après avoir suivi Anne durant six tomes, place à ses enfants) mais il n'empêche qu'on est un peu déçu de voir si peu une héroïne qu'on a vu grandir, qu'on a appris à aimer dans les romans précédents.
Autre élément qui m'a déçu, on ne voit pas tant les enfants d'Anne dans ce tome (ils ne font pas office de figurants mais presque) mais essentiellement la fratrie Meredith, les enfants du pasteur, voisins et compagnons de jeu des Blythe. Ces enfants sont loin d'être désagréables mais si Lucy Maud Montgomery nous raconte depuis le début l'histoire d'Anne et de ses enfants (dans Anne d'Ingleside), pourquoi ne pas avoir continué ici ? J'ai une petite idée de la réponse (les enfants Blythe sont bien plus polis, bien élevés et intelligents que les enfants Meredith donc moins susceptibles de créer des situations drôles à raconter) et c'est là aussi un peu dommage...

Tout n'est cependant pas à jeter dans cette Vallée arc-en-ciel, que j'ai dévoré en quelques jours, comme tous les tomes d'Anne Shirley : on prend beaucoup de plaisir à retrouver cet univers poétique et doux, où l'enfance et l'imagination ont une grande importance. On se régale des aventures des enfants Meredith, de leurs réflexions et de leurs déboires mais aussi de découvrir et apprécier la figure paternelle un peu fantasque.

La Vallée arc-en-ciel, comme les autres romans de la saga Anne Shirley, reste une jolie lecture doudou, une petite parenthèse enchantée de poésie et de bienveillance. Mais j'espère retrouver dans le tome suivant (l'avant-dernier !) la famille Blythe et surtout Anne.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Un des premiers soirs de juin, la Vallée arc-en-ciel était absolument exquise [...] Le vent riait et sifflotait autour d'eux comme un fidèle compagnon au cœur léger. Les jeunes fougères embaumaient l'air d'un parfum épicé. Les cerisiers sauvages dispersés dans la vallée entre les sombres sapins étaient d'un blanc vaporeux. Les passereaux pépiaient dans les érables derrière Ingleside. Au-delà, sur les collines de Glen, les vergers fleurissaient, sucrés, mystiques et sublimes, sous leur voile crépusculaire. C'était le printemps, et les jeunes pousses se doivent d'être heureuses au printemps.
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L'ombre de la Grande Guerre n'avait pas encore fait sentir l'augure de son souffle glacé. Les hommes qui iraient combattre, et peut-être tomberaient, sur les champs de France et des Flandres, de Gallipoli et de Palestine, n'étaient encore que des écoliers polissons avec, devant eux, la perspective d'une belle vie ; les femmes qui auraient le coeur brisé n'étaient encore que de jolies petites demoiselles couronnées d'espoirs et de rêves.
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Faith trouva à nouveau le moyen de scandaliser Glen St Mary. Lundi en réaction à la pression qu'elle avait endurée la veille, elle débordait de ce que Melle Cornelia appelait ''diablerie''.
Ce qui l'a poussa à mettre au défi Walter Blythe de traverser la rue principale sur le dos d'un cochon, tandis qu'elle en chevauchait un autre.
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L'époque où les hommes et les nations se comportent comme des animaux et jouent des poings n'est jamais révolue.
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Il y a un grand palais doré là-bas, dans le soleil couchant, souffla Walter en pointant son doigt. Regardez ses tours étincelantes et leurs bannières pourpres qui ondoient. Peut-être qu’un conquérant rentre chez lui après une bataille, et qu’on les a hissées en son honneur.
- oh, j’aimerais tant retourner à la vieille époque ! S’exclama Jem. J’aimerais être un soldat, un éminent et triomphant général. Je donnerais tout pour assister à une grande bataille.
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Vidéo de Lucy Maud  Montgomery
"Anne d'Avonlea" Livre vidéo. Non sous-titré. Non traduit.
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