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La saga d'Anne tome 3 sur 11
EAN : 9782764404393
330 pages
Québec Amérique (06/06/2005)
4.18/5   213 notes
Résumé :
Anne Shirley a maintenant dix-huit ans. Après avoir enseigné à l'école d'Avonlea, elle réalise enfin son vieux rêve de poursuivre des études universitaires. Elle quitte l'Île-du-Prince-Édouard pour aller, pleine d'appréhension, étudier à l'Université de Redmond, en Nouvelle-Écosse, en compagnie de son amie Priscilla, de Charlie Sloane et, surtout, de Gilbert Blythe! Dans ce troisième épisode, de nouveaux personnages attachants entrent en scène, de nouvelles amitiés ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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3ème tome de la saga d'Anne. On y découvre de nouveaux personnages, co-locataires d'Anne, dans la maison de Patty. Ce tome est un peu plus dynamique que le précédent. Les personnages sont pétillants et ce tome est agréable à lire. Anne devient une jeune femme, plus indépendante, plus réfléchie et plus posée. On y découvre la vie de jeunes gens dans une province du Canada, autre lieu, autre époque... La vie semblait plus sereine qu'aujourd'hui...!!!
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« Anne quitte son île » est le troisième tome de la série « Green Gables ». Comme son titre l'indique, Anne Shirley quitte l'ïle-du-Prince-Édouard afin de poursuivre ses études universitaires en Nouvelle-Écosse, sur le continent. D'autres de ses amis font comme elle, dont Priscilla Grant, Charlie Sloane et Gilbert Blythe et l'y suivent. Mais la petite rouquine, si attachante, débordante d'énergie contagieuse et bavarde comme personne, ne peut que s'attirer de nouvelles amitiés, dont celle de Philippa Gordon.

Mais n'ayez crainte, l'auteur Lucy Maud Montgomery ne peut nous faire oublier Avonlea. Sa protagoniste reçoit régulièrement des nouvelles de son village « natal » par le biais, entre autres, de son amie Diane Barry et de son frère adoptif Davy Keith (si drôle !). Aussi, elle y retourne sporadiquement. Et c'est toujours un petit plaisir que de retrouver l'Île-du-Prince-Édouard et ses habitants pittoresques. Ceci dit, il faut admettre que Kingsport, le nouveau lieu de résidence des jeunes personnages, n'est pas mal non plus.

Sinon, les études et les nouveaux amis d'Anne occupent toute la place. Et son goût pour les histoires. D'ailleurs, elle se lance dans l'écriture de nouvelles littéraires. Si elle n'obtient pas les succès escomptés, elle n'abandonne pas. Peut-être ses efforts seront-ils récompensés plus tard. Cependant, ce romantisme qui l'accompagne même dans la vie de tous les jours fait en sorte qu'elle se forge une image sans doute trop idéalisée de ce qu'est réellement l'amour. Et si ses tandards étaient inatteignables ? Alors qu'elle approche la vingtaine, elle ne peut se résoudre à accepter les demandes en mariage qu'on lui propose. Ainsi, elle éconduit quelques prétendants, dont Gilbert Blythe. Tout Avonlea en est stupéfait.

J'ai préféré ce tome au précédent. Même si l'action n'est pas particulièrement enlevante ni haletante – et ce n'est pas le but, non plus, j'en suis conscient –, au moins le focus est revenu sur la protagoniste. Et c'est surtout pour elle qu'on continue la lecture de la série « Green Gables ». Anne, cette petite orpheline impertinente mais émouvante, est devenue une jeune femme généreuse et intelligente, elle ne peut laisser personne indifférent. Très peu de personnages de la littérature canadienne sont autant connus à l'étranger.

C'est aussi en grande partie à Lucy Maud Montgomery. Son style est vraiment surprenant. D'abord, il me donnait l'impression d'être sans prétention, presque simple. Après tout, n'était-il pas essentiellement reconnu pour ses descriptions bucoliques d'un temps révolu ? Oui, il y a de cela, mais aussi beaucoup plus. Elle a donné vie à des personnages autant typés que réalistes, leur a fait vivre des aventures rocambolesques et émouvantes mais, surtout, a empreint son oeuvre de romantisme, de moments presque magiques. Charmer des générations de Canadiens et gens de tous pays n'est pas du tout négligeable.
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Un fois de plus j'ai succombé au charme désuet de cette saga si attendrissante et intemporelle. Comme pour les deux autres volumes, Emilie Moget sait incarner à la perfection Anne, sa famille et ses amis. Sa voix et ses intonations leur donnent vie, le petit Davy est particulièrement touchant. Au bout des huit heures que dure ce livre, j'aurais voulu continuer et déjà j'attends avec impatience la suite des aventures de cette héroïne si universelle, qui nous parle d'un passé révolu, mais endormi quelque part au fond de nos coeurs d'adultes.

Anne a dix-huit ans et va enfin pouvoir réaliser son rêve d'aller à l'université d'Edmonton sur le continent. Priscilla, Gilbert et Charly l'accompagnent. Ils découvrent la liberté, même si les étudiants de cette époque sont autrement plus sages qu'aujourd'hui, ils font leur premier pas dans leur vie d'adultes. La plupart des villageois pensent que les études universitaires sont inutiles pour les femmes, mais les deux jeunes filles se moquent bien d'être à contre-courant. Elles veulent devenir enseignantes de lycée, mais pour le moment, en dehors des études, leur grande préoccupation est de se marier, filles comme garçons. Anne rencontre de nouveaux amis, dont Philly,une camarade d'études qui viendra habiter avec les amies d'Avonlea dans une petite maison qu'elles ont pu louer, une maison étrange et mignonne comme elles les aiment. Stella et sa tante viennent les rejoindre, elle sera la tante des quatre filles leur apportant stabilité et tendresse, tout en s'occupant des trois chats de la maison. Les fêtes, les examens et les études rythment la vie à Redmont, chacune retournant chez soi durant les vacances, ce qui nous permet de suivre l'évolution de la vie au village. Anne reçoit de nombreuses demandes en mariage, parfois très amusantes, saura-t'elle faire le bon choix ?

Anne évolue bien, elle devient plus posée, moins exaltée et plus raisonnable. Ses rêves ont changé de nature, elle ne nous parle plus de la Reine des neiges ou de la forêt hantée, sauf lorsqu'elle partage des souvenirs d'enfance avec Diana. L'objet de ses rêves s'est déplacé sur l'amour, qu'elle veut romantique et idéalisé. Son futur mari doit avoir des caractéristiques précises et elle risque bien de confondre rêve et réalité, selon sa mauvaise habitud,e et de se tromper de chevalier servant. Ce décalage entre l'idéalisation de l'amour et sa réalité touche aussi Philly mais elle ouvrira es yeux à temps. le temps passe pour chacun, Paul ne trouve plus son peuple des roches lorsqu'il revient pour les vacances et Anne doit lui expliquer que les fées ne se montrent qu'aux enfants, ce qu'il n'est plus à seize ans.

Philly est un personnage intéressant, c'est une jeune fille riche, mais elle désire rejoindre ses amies dans la colocation. Anne lui explique qu'elle devra se conformer à leur vie à elles, de filles pauvres, ce qu'elle accepte. Elle a un côté superficiel, mais reconnaît elle-même que c'est surtout une apparence. Elle saura aller à l'encontre des voeux de sa famille pour épouser un pasteur pauvre plutôt qu'un prétendant de son milieu, elle est donc bien moins banale qu'elle ne le paraît et émancipée de ses préjugés de classe.

Le roman prend de la profondeur avec la maladie puis le décès d'une ancienne amie de classe d'Anne, mais là aussi, beaucoup de non-dits pour ménager sa famille, ce qui condamne la jeune fille à une grande solitude. Toutefois, Anne avec sa bienveillance et sa douceur saura accompagner Ruby sur ce chemin difficile. La mort d'une personne si jeune est un mystère impénétrable pour ses amis. La religion est nettement plus présente dans ce volume que dans les deux précédents, les femmes sont très pieuses et essaient d'inculquer les bases de la foi à Davy, qui n'est pas réceptif et profite même parfois de faire l'école buissonnière le dimanche, préférant les jeux avec ses amis à la messe.

Le thème principal est la place des femmes dans la société, les filles commencent à avoir accès à l'université et peuvent enseigner au lycée, mais pour les villageois, c'est un non sens. La première demande en mariage qu'Anne refuse est celle de Billy, qui n'avait pour argument que de posséder la plus belle ferme du coin, et donc d'être un excellent parti, mais Anne incarne la nouvelle génération qui ne saurait s'en contenter. Ce roman a été publié longtemps après avoir été écrit, aucun éditeur ne voulant se risquer à un livre si féministe au tout début du vingtième siècle.

Cette saga universelle, pleine de tendresse et de bienveillance est un gros coup de coeur pour moi. Ce livre recèle aussi plus de profondeur qu'on pourrait le penser après les deux premiers tomes de la série. Un très grand merci à Netgalley et aux Editions Voolume pour cet excellent moment passé avec cette chère Anne.

#Annequittesonîle #NetGalleyFrance !
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Je poursuis mon écoute de la version audio de cette saga sur Radio Canada avec Catherine Proulx Lemay qui m'enchante par son talent de créer tant de voix diverses !


Anne peut enfin partir à l'Université de Redmond poursuivre ses études. Elle vit de nouvelles expériences, accompagnée de plusieurs de ses amis d'Avonlea mais fera également de nombreuses connaissances.
La vie se poursuit au rythme des saisons et de ce qu'offre la nature, même si quelques tempêtes bouleversent le quotidien (grêle, neige, vent violent). Trois chats entrent également en scène et dans le quotidien d'Anne.
Le passage vers l'âge adulte n'est pas si simple car des choix de vie s'imposent. Anne va prendre son temps pour se décider, refusant pendant un temps de voir les choses évoluer trop vite. Elle est encore très attachée à son passé heureux à Avonlea.
Plusieurs histoires d'amour nous sont narrées, au fil des rencontres d'Anne. Les idéaux de la jeune fille sont confrontés à la réalité.
L'écriture de Lucy Maud Montgomery sonne très juste et conserve la malice et l'humour dont elle a le secret. La (les) voix de Catherine Proulx Lemay, excellente conteuse, donne davantage de corps à ce texte et l'écoute devient addictive ! Je n'ai pas pu résister et ne pouvais pas arrêter avant la fin de ce volume !
J'aime décidément cette histoire rétro et pourtant indémodable et ne m'en lasse pas.
Rendez-vous pour mon avis sur le prochain volume.
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C'est avec plaisir que j'ai retrouvé la douceur de la plume de Lucy Maud Montgomery, une plume qui me concilie avec celle de la Comtesse de Ségur! Et ce personnage, .. .l'altruiste Anne… la très chère Anne… celle qui illumine tout autour d'elle… eh oui, elle est comme un rayon de soleil dans un lieu sombre… quel plaisir de la retrouver, celle-là! Elle a encore grandi, la jeune Anne Shirley, elle quitte son île pour aller poursuite ses études à l'université de Redmond, en Nouvelle-Écosse, bien qu'elle n'y va pas seule mais c'est une vie d'apprentissage qui va s'ouvrir pour elle…
Ce troisième tome nous fait connaitre d'autres personnages qui, effectivement, influencent l'atmosphère dans cet opus, au point qu'elle soit plus dynamique que dans le tome précèdent! Et Anne est plus mature et plus intéressante...
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Gilbert mit tout à coup sa main sur la gracieuse main blanche reposant sur la rampe du pont. Ses yeux noisette devinrent plus sombres et il entrouvrit ses lèvres encore enfantines pour parler du rêve et de l’espoir qui emplissaient son âme. Anne retira sa main et se détourna vivement. Le charme du crépuscule était rompu pour elle.

— Je dois retourner chez moi, s’écria-t-elle avec une insouciance quelque peu excessive.

Marilla avait la migraine cet après-midi et je suis sûre que les jumeaux ont encore inventé d’invraisemblables sottises. Je n’aurais vraiment pas dû m’absenter si longtemps.
Elle ne cessa de bavarder de choses et d’autres tout le long du chemin jusqu’à Green Gables. Le malheureux Gilbert eut à peine la chance de placer un mot. Anne se sentit plus que soulagée lorsqu’ils se séparèrent. Au fond de son cœur, depuis le bref moment de révélation dans le jardin du Pavillon de l’Écho, Gilbert revêtait pour elle une signification nouvelle et mystérieuse. Quelque chose d’étranger s’était introduit dans l’ancienne et parfaite camaraderie des jours d’école; quelque chose qui menaçait de tout gâcher.
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“ "Tu ne vas pas avoir beaucoup d'agrément", laissa tomber Phil d'un air méprisant. "Je suppose que tu te rendras à une ou deux réunions d'assemblage de courte-pointes [...] Tu mourras d'ennui, ma fille."


"À Avonlea?" s'étonna Anne, hautement amusée.


"Tandis que si tu m'accompagnais, tu ne peux pas savoir le plaisir que tu aurais. Bolingbroke serait subjugué par ton charme. [...] Oh! Viens donc Anne!"


"Ta vision des succès mondains est assez fascinante, Phil, pourtant je t'en décrirai une qui compensera. Je m'en vais chez moi, à la campagne, dans une vieille maison de ferme qui a déjà été verte mais dont la couleur est un peu passée, platée au milieu de pommiers aux branches dénudées. Un ruisseau coule en bas et un plus loin, on peut apercevoir un bois de sapins où j'ai entendu vibrer des harpes sous les doigts de la pluie et du vent. Tout près, il y a un étang qui doit être à présent gris et sombre. Il y aura deux vieilles dames à la maison, l'une grande et maigre, l'autre courte et potelée, il y aura deux jumeaux; la fillette est une enfant modèle, et le petit garçon ce que madame Lynde appelle une 'sainte terreur'. Il y aura une petite chambre en haut, au dessus du porche, où les vieux rêves sont bien accrochés; elle abrite un gros et moelleux lit de plumes qui semble pratiquement le summum du luxe comparé aux matelas de la pension. Que penses-tu de ce portrait Phil?"


"Cela me semble d'un ennui mortel", répliqua celle-ci avec une grimace.


"Oh! mais je n'ai pas encore mentionné ce qui transforme tout", poursuivit doucement Anne. "Il y aura de l'amour là, Phil, un amour fidèle et tendre, un amour comme on en trouve nulle part ailleurs au monde, un amour qui m'attend. Cela ne transforme-t-il pas mon tableau en chef-d'oeuvre, même si les couleurs sont un peu ternes?"
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"Anne a dix-huit ans ; moi, à son âge, j'étais déjà mariée. Les vieilles femmes comme nous, Marilla, ont trop tendance à croire que les enfants ne grandissent jamais, voilà. [...]"
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Pardonner est une des choses que nous apprenons en vieillissant. Cela se fait beaucoup plus facilement à quarante ans qu'à vingt.
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C’était très déconcertant de lever les yeux au milieu d’un silence inopiné et d’apercevoir les yeux noisette de Gilbert fixés sur elle avec une expression grave et profonde sur laquelle il était difficile de se méprendre, et c’était encore plus déroutant de se retrouver en train de rougir, mal à l’aise et le visage brûlant sous son regard, tout comme si - et seulement si - heu… c’était vraiment embarrassant.
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Vidéo de Lucy Maud  Montgomery
"Anne d'Avonlea" Livre vidéo. Non sous-titré. Non traduit.
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