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Citations sur La saga d'Anne, tome 6 : Anne d'Ingleside (24)

La nuit était fraîche ; bientôt viendraient les nuits plus pénétrantes et froides de l’automne. Ensuite ce serait la neige profonde, la neige blanche et profonde, la neige glacée et profonde de l’hiver , les nuits de tempêtes déchaînées.
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Mme Blythe et sa visiteuse, Mlle Cornelia, alias Mme Marshall Elliott, conversaient près de la porte ouverte menant à la véranda et par où entraient une brise délicieusement rafraîchissante, des bouffées de parfums du jardin et une rumeur animée provenant du coin où pendait le lierre, là où Rilla, Mlle Oliver et Walter riaient et bavardaient. Partout où se trouvait Rilla Blythe, le rire était présent. Le salon abritait un autre occupant, couché en boule sur un canapé. Ce n’était certes pas une quantité négligeable. Il avait une personnalité remarquable et surtout, c’était la seule créature vivante que Susan détestait vraiment.
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Son ancienne chambre du pignon était toujours accueillante et quand Anne s'y était rendue, le soir de son arrivée, elle avait trouvé le gros bouquet de fleurs printanières que Mme Lynde avait mis à son intention, un bouquet qui, quand Anne y avait enfoui son visage, avait semblé contenir tout le parfum de ces années jamais oubliées. La jeune Anne d'autrefois l'attendait là. Une bonne vieille joie remua au fond de son coeur. La chambre du pignon l'entourait de ses bras, l'encerclait, l'enveloppait. (…) Anne oublia qu'elle était l'heureuse mère de cinq enfants… et que Susan Baker, là-bas, à Ingleside, était de nouveau à tricoter de mystérieux petits chaussons. Elle était redevenue Anne des pignons verts.
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Les mères étaient les mêmes de siècles en siècles, une grande sororité d'amour et de dévouement, qu'on se souvienne d'elles ou qu'on les ait oubliées.
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- Pourquoi le vent n'est pas content, maman ? demanda Walter un soir.
- Parce qu'il se rappelle toute la tristesse du monde depuis la nuit des temps, répondit-elle.
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Je ne suis pas vraiment responsable de mes paroles à cette période de l'année. Tout le monde ici le sait. Je suis toujours un peu fofolle, au printemps. Mais c'est une si divine folie.
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Et pourtant, ce sont les petites choses qui font des trous dans la vie, comme des mites, et l'abîment.
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Bientôt, bien trop tôt, les enfants d'Ingleside ne seraient plus des enfants. Mais en attendant, ils étaient encore à elle, et elle pouvait les accueillir au retour de l'école, remplir leur vie de magie et de joie, les aimer, les applaudir et les gronder.. un peu.
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Pour tous les autres habitants d’Ingleside, Jack le Givré
était un chouchou. Il était si soigneux, si bien élevé, et jamais
on ne voyait une tache sur son magnifique pelage
blanc. Il se blottissait et ronronnait de la façon la plus irrésistible.
De plus, il était scrupuleusement honnête.
C’est alors qu’une tragédie domestique se produisit à
Ingleside: Jack le Givré donna naissance à des chatons.
Inutile d’essayer de décrire le triomphe de Susan. N’avaitelle
pas deviné depuis le début la duplicité de cette bête? La
preuve en était désormais irréfutable.
Rilla garda l’un des chatons; il était très joli, avec une
fourrure étonnamment lisse et soyeuse aux rayures jaune
foncé et orangées, de grandes oreilles satinées et dorées. Elle
le nomma Boucle d’or et le nom semblait convenir à la petite
créature folâtre qui, durant son enfance, ne donna aucun
signe du caractère sinistre qu’elle possédait réellement. Susan
avait évidemment averti la famille qu’il ne fallait rien attendre
de bon d’aucun des rejetons du diabolique Jack le
Givré. Mais, comme celles de Cassandre, les prédictions de
Susan passèrent inaperçues.
Les Blythe s’étaient tellement habitués à considérer Jack
le Givré comme un chat de sexe masculin qu’ils ne purent
perdre cette habitude. C’est ainsi qu’ils utilisaient continuellement
le pronom masculin, bien que le résultat fût absurde.
Les visiteurs étaient éberlués lorsqu’ils entendaient Rilla
faire négligemment allusion à «Jack et son chaton» ou ordonner
sévèrement à Boucle d’or: «Va voir ta mère pour qu’il
lave ta fourrure.»
«C’est indécent, chère Mme Docteur», se lamentait la
pauvre Susan. Elle-même avait résolu le problème en ne
nommant jamais Jack autrement que «la bête blanche». Elle
fut la seule à ne pas souffrir lorsque «la bête» s’empoisonna
accidentellement l’hiver suivant.
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La seule chose que j’envie au chat est sa faculté de ronronner,
remarqua un jour le Dr Blythe en écoutant le son
mélodieux que faisait entendre Doc. Rien au monde n’exprime
mieux le contentement.
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