La salle d'honneur de la maison de Don Alvaro Dabo.
Murs entièrement nus, de teinte gris ocre, plutôt foncée : ce sont des murs de maçonnerie assez frustre, dont on distingue presque les moellons. A gauche, fenêtre à fort grillage extérieur, par laquelle on voit de temps en temps tomber au dehors des flocons de neige.
Adroite, au mur du fond, un grand crucifix, proche duquel est pendu le vaste manteau capitulaire - en soie blanche, avec une épée rouge, à la poignée en fleur de lys, brodée sur le côté gauche de la poitrine - des chevaliers de l'ordre de Santiago.
A la frise de ce mur éclatent trois blasons sculptés, sommés de heaumes, et posés de biais comme s'ils étaient fouettés et bousculés par une rafale. Ils éclatent, richement, curieusement, et presque convulsivement ornementés, sur la nudité du mur, comme trois oasis luxuriantes dans un désert aride.
Au milieu de la scène, une table petite, portant sept gobelets et deux aiguières. Sept chaises.
Un brasero.
De temps en temps, au gré du metteur en scène, quelques sonneries discrètes de cloches, mais sans en abuser. Et pas de cloches durant la scène finale du III° acte.
(lever de rideau de l'édition de poche parue en 1966)
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