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Citations sur Taches rousses (46)

Mon père dit que ce que l’on dit dans le cri est toujours moins bien entendu que ce qui est chuchoté. Il est le genre d’homme à préférer une bonne blague à une insulte. Il a le talent de vous remettre à votre place en vous souriant. Et pas narquoisement. Toujours d’un sourire sincère. Il sait dire des choses désagréables, sans l’être lui-même.
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Il y en a mille, des taches. Elles sont toutes là. Rousses et fières. Jouissant d’être enfin vues sans hargne. Jubilant d’être regardées sans être dévisagées. Et ce matin, enfin, je ne les vois plus comme des taches, ces taches. Ce matin, je les trouve belles, mes taches.
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Regardez-moi toutes ces taches de rousseur ! Une bouteille de boue m’aurait pété au visage, je n’aurais pas autant de taches. Il y en a partout.
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Une force dont j'ignore les intentions, a décidé de m'épargner.
J'ai joué, j'ai gagné.
Mais beaucoup d'autres s'apprêtent à perdre la vie.
Peut-être même, dès aujourd'hui.
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Toutes les toiles sont d’une violence extrême, pourtant aucune n’est laide. Rien n’y est inesthétique. Elles sont la beauté même. L’explication de l’art en une définition universelle.
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Et puis je regarde ma peau. Ces saloperies de taches de rousseur font encore voir leur couleur sous mon fond de teint. Elles ne supportent pas d’être camouflées dix minutes ! Il faut qu’elles se fassent voir à tout prix, les garces.
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Une confiance en soi confiée à l’autre, vaut un coffre-fort avec le code inscrit dessus. Et personnellement, je ne communique mes numéros à personne.
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Mes doigts se tendent pour attraper ma flûte de champagne, remplie à ras bord de vodka glacée. Je me redresse, juste ce qu'il faut pour pouvoir faire descendre l'eau-de-vie dans mon œsophage. Le liquide transparent se renverse un peu sur ma poitrine nue, rafraîchit mes tétons, puis va se perdre entre mes cuisses. Je vide la flûte entièrement et lèche ses rebords. Et puis j'attrape le verre à shot à ma gauche, ambré par la dose de whiskey. Je le retourne dans ma bouche, mais n'avale pas tout de suite. Je repose ma tête sur le parquet, et laisse l'alcool se noyer tout seul dans ma gorge. Petit à petit. Mes yeux stationnent sur le plafond vert sapin, le temps que tout soit bien descendu.
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Je hoche la tête et m'allume une cigarette. J'aspire la première bouffée si profondément, qu'elle crame presque le papier jusqu'au filtre. La cigarette que je fume à la fin d'un travail, est celle que les autres fument après le sexe. Celle qui remercie l'orgasme, et permet de ralentir la descente. Parce que mon art, c'est ma levrette, ma pipe, mes couilles dans la bouche d'une pute. Il dresse ma queue vers le ciel. Mais aujourd'hui, je ne bande pas. Et mes bourses sont pleines. Je ne pense qu'à elle. A ce que je devrais faire. A comment mettre un terme à cet enfer. J'y pense à m'en filer la migraine. Le genre de migraine qu'aucune tablette ne sait calmer.
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Mon père ne disait rien. Il était assis au bord du fauteuil en cuir marron, le regard creux, le dos courbé, les bras ballants. Il attendait l'arrivée de la police sans bouger, sans cligner des yeux. Son teint était cireux. Je m'attendais à ce qu'il rende son déjeuner, sur le carrelage rouille. Lui qui avait passé quatorze et quinze ans à aimer sa progéniture à coups de poing, de pied, de cintres, de fils électriques, de livres, de combinés de téléphone, de cannes, de cordes, de ceintures, de bretelles, de chaussures, de clefs. Lui, qui avait si souvent mélangé sa salive à notre sang, en crachant son mépris sur nos faces contusionnées. Qui avait choisi de ne jamais entendre aucune de nos supplications. Cet homme, que nous avions continué à appeler papa, malgré tout, comme n'importe quelles autres petites filles. Je ne savais pas s'il avait peur de se voir enlever une de ses souffre-douleur, ou s'il était inquiet d'être suspecté de sa disparition.
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