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Alexandre Prouvèze (Traducteur)
EAN : 9782266322911
416 pages
Pocket (14/04/2022)
3.4/5   132 notes
Résumé :
Nouvelle voix de la littérature noire très remarquée outre-Manche, Jessica Moor livre un thriller psychologique intense, violent, sur la criminalité ordinaire, la prédation et l’emprise.


La banlieue de Manchester abrite une maison pas comme les autres : une résidence sécurisée réservée aux femmes. Ici, elles sont nombreuses à vivre loin de ceux qui ont fait de leur quotidien un cauchemar. Alors, quand le corps de Katie, leur conseillère et ami... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (79) Voir plus Ajouter une critique
3,4

sur 132 notes
Une femme est retrouvée noyée en aval de Widringham, dans la banlieue de Manchester. Son corps a été emporté par le courant car la police suppose qu'elle a sauté d'un pont. Elle travaillait dans un foyer qui recueille les femmes battues.
Alors, suicide ou meurtre ?
Ça aurait pu être une histoire qui dénonce la maltraitance des femmes et le féminicide à travers une enquête policière palpitante. Si l'auteure détaille parfaitement les traumatismes de ces femmes, leur attitude paradoxale face à leur bourreau et le caractère de pervers narcissiques de ces derniers, ce n'est qu'un ersatz de mauvais roman policier dont l'intrigue arrive à peine à mobiliser l'intérêt du lecteur atteint régulièrement de somnolence. Heureusement, le dernier tiers de ce roman le sauve de l'écueil.
La première partie est maladroite, confuse, mal construite. Elle nous égare par le manque d'organisation dans le déroulement de l'action et il y manque les détails ressorts de l'enquête qui devraient nous captiver.
Il est regrettable que l'auteur ne se soit pas plus attachée à développer le profil psychologique de ces femmes-victimes, leurs blessures physiques ou morales et le travail énorme de reconstruction qu'elles doivent faire pour essayer de passer à autre chose, d'oublier ce qu'un hommes indigne du genre leur a infligé. Les personnages de Jessica Moor manquent de caractères, de relief.
A la place, Jessica Moor nous ballade de banalité en banalité, de cliché en cliché, tout cela ponctué de dialogues qui sonnent creux.
Ce n'est que dans le dernier tiers de cette histoire que le lecteur trouvera son comptant.
« Les femmes qui craignaient les hommes » est un roman en deçà des attentes que l'on peut avoir d'un bon polar et dont le texte battu par les quatre vents du néant n'aboutit souvent sur rien. Aucune idée remarquable sur ce sujet d'actualité qui mérite toute notre attention n'est développée. Par contre, l'auteur décrit remarquablement bien le personnage ignoble de Jamie, ex petit ami de Katie, la femme retrouvée noyée, l'ascendance qu'il a sur elle, le pouvoir qu'il exerce en la rabaissant, tant et si bien qu'elle ne s'appartient plus.
Ce n'est pas l'écriture scolaire de l'auteur qui va relever le niveau mais on attends rarement une grande qualité littéraire dans ce genre d'ouvrage, tout au plus une récréation.
L'intention était louable, le résultat est moyen, la fin plus que surprenante. Vite lu, vite oublié….
Traduction d'Alexandre Prouvèze.
Editions Belfond, Pocket, 415 pages.
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Je remercie les Editions Belfond et Babelio (dans le cadre d'une Masse critique privilégiée) pour la sélection et l'envoi de ce roman.

Avec « Les femmes qui craignaient les hommes », un thriller psychologique particulièrement puissant, addictif et prenant aux tripes, Jessica Moor nous plonge dans l'univers particulier d'un refuge aux règlement spécifique pour femmes battues dans la banlieue de Manchester.

C'est l'occasion pour l'auteur de mettre l'accent sur un sujet contemporain et hélas toujours présent dans nos sociétés et par ailleurs protéiforme : les violences faites aux femmes. A ce sujet, elle met en lumière les conséquences physiques certes mais aussi sociales et psychologiques de ce processus (de déconstruction) sur les victimes au travers des différents profils de femmes hébergées dans le foyer protecteur dirigé par Valérie Redwood.

Et l'affaire va bien évidemment se gâter lorsque Katie Straw, qui intervient régulièrement auprès de ces victimes et se révèle être un précieux conseil à ces mêmes femmes, va être retrouvée noyée, la police pensant initialement à un suicide. Sauf que le comportement de son compagnon et d'autres certaines circonstances troublantes les mènent à enquêter au sein de cet établissement d'ordinaire totalement inaccessible aux hommes et où les pensionnaires ne sont pas très bavardes tant leurs histoires sont douloureuses à raconter… et accroît le sentiment de hui clos de cette structure.

L'auteur alterne le « présent » de l'enquête (Maintenant) et la genèse (Avant) de la relation entre Katie et son compagnon, nous permettant de mieux saisir l'emprise croissante de ce dernier sur la jeune femme. Car dés leur première rencontre, on n'aurait pu qu'encenser le caractère aimant et protecteur du jeune homme … sauf que … il n'est pas vraiment dans les faits celui qu'il donne l'impression d'être !

On ne sort pas indemne de cette lecture, d'autant plus que la mienne a été « affectée » sinon « contaminée » par le tout récent drame de Mérignac qui a vu une femme périr dans d'atroces conditions sous la folie de son ex-compagnon. Quant au final, il est particulièrement inattendu et invite à la réflexion.
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Merci aux Editions Belfond et à Babelio (Masse critique privilégiée) pour l'envoi de ce roman noir.
Katie Straw est retrouvée morte au pied d'un vieux pont à Widringham dans la banlieue de Manchester, s'agit-il d'un suicide ? d'un crime ? le lieutenant Daniel Whitworth est chargé de l'enquête.
Katie était employée dans une résidence réservée aux femmes maltraitées et qui ont décidé de fuir le compagnon violent. Elle se montrait d'ailleurs avec les pensionnaires très attentionnée et de bon conseil. Elle secondait Valérie Redwood, responsable de l'établissement.
L'enquête ne s'annonce pas facile car les femmes qui cotoyaient Katie au quotidien ne sont pas loquaces, elles paraissent connaître beaucoup de choses mais ont choisi de se taire. Et si elles se taisent le décès sera classé suicide ce qui laisse le lieutenant Whitworth perplexe. Il est secondé par son assistant l'inspecteur Brookes, un policier très perspicace.
Ce roman, qui alterne « avant » et « maintenant », fait référence à la vie de Katie avant son embauche dans ce refuge. Elle avait rencontré Jamie, beau garçon, bon chic, bon genre, gentil attentionné et petit à petit ils s'étaient mis en couple. Jamie est-il aussi « comme il faut » qu'il le paraît ? Certains passages prouvent le contraire.
Ce roman n'est pas une histoire simple, j'avoue avoir parfois perdu le fil des événements, c'est confus. Les chapitres sont courts et on passe rapidement d'une période à une autre, sans transition. Il y a beaucoup de personnages dont certains ont un vécu étrange. C'est un thriller psychologique.
C'est le premier roman de Jessica Moor, son écriture manque un peu de précision, c'est difficile à suivre et j'ai souvent dû revenir en arrière. Malgré certains passages ennuyeux j'ai pris un certain plaisir à lire ce roman qui développe à la fois le calvaire des femmes maltraitées, les non-dits, mais aussi, il s'agit d'une enquête avec ses interrogatoires, les suppositions, les suspects.
J'ai particulièrement apprécié la chute, jamais je n'aurais trouvé. Et en plus c'est flou, l'auteure nous laisse supposer le nom de l'assassin. D'ailleurs, si j'ai bien compris, il court toujours !!!!
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Jessica Moor s'est incontestablement inspirée de son quotidien de travailleuse sociale auprès des femmes victimes de violences conjugales pour rédiger son premier roman. Celui- ci se déroule dans la banlieue de Manchester et débute à la manière d'un roman policier : le corps de Katie, une jeune femme travaillant dans une résidence sécurisée réservées aux femmes battues, vient d'être retrouvé. Si tout laisse à penser qu'il s'agit d'un suicide, le lieutenant Whitworth, lui, est persuadé qu'une autre vérité se cache derrière le passé et l'entourage de la victime.

« Il n'avait jamais personnellement eu affaire à Valerie Redwood, la directrice du refuge pour femmes où avait travaillé Katie jusqu'à sa mort, mais tout le commissariat la savait aussi coopérative qu'un sac de ciment. » C'est une sorte de sanctuaire, ce refuge. Les femmes qui y sont accueillies ont perdu toute confiance en la gent masculine. La directrice, surprotectrice, veille à ce qu'aucun homme ne vienne troubler la tranquillité de son refuge. Mais voilà ; l'équipe policière chargée d'enquêter sur le potentiel meurtre de Katie est essentiellement masculine…

L'auteure joue sur deux temporalité, « Avant » et « Maintenant ». Dans la première, nous remontons le fil de l'histoire d'amour qu'a vécu Katie avec un certain Jamie. Dans la seconde, nous sommes au coeur de l'enquête policière, découvrant par bribes le passé violent et douloureux des pensionnaires de Redwood.

Malheureusement, je n'ai accroché ni à l'une ni à l'autre. Les personnages m'ont semblé superficiels, même au niveau de la description physique puisque j'ai vraiment eu du mal à me les représenter. La relation qui se noue entre Katie et Jamie est plate, les sentiments ne sont pas exprimés et à vrai dire, j'ai eu l'impression d'avoir deux pantins que l'on approchait l'un de l'autre en démonstration d'une théorie. L'enquête est inintéressante au possible (on peut dire qu'il ne se passe rien), au point que j'ai arrêté de lire ce roman avant la fin, ignorant le fin mot de l'histoire, m'en fichant totalement…

Bref, une immense déception.
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J'ai reçu ce roman dans le cadre de la sélection prix nouvelles voix du polar de chez Pocket. Mais je ne pense pas voter pour ce récit... Parce que je suis probablement passée à côté du bouquin. Trop plat et trop de longueur pour moi. Les choses n'ont pas été suffisamment en profondeur. Il y avait matière à approfondir, mais l'auteure s'est contentée de survoler certaines choses pour favoriser le côté "polar", et c'est bien dommage !
Bref, lecture en demi teinte pour moi. J'ai eu du mal avec la plume de l'auteure, j'ai trouvé que parfois ses phrases étaient mal construites,
elle partait dans des explications dans une autre explication...
J'en ai perdu le fil plusieurs fois... Faute à la traduction ou volonté de l'auteure ? Enfin voilà, ça m'a vraiment perturbée.
L'intrigue en elle-même n'est, à mon sens, pas originale. C'est du déjà vu. L'alternance entre "avant" et "maintenant" donne, heureusement, du rythme à la lecture. le suspens monte crescendo. On a envie de savoir ce qui a bien pu arriver à Kathie.
J'ai trouvé les personnages très caricaturés. Ils ne sortent pas de l'ordinaire de mon point de vue. Et c'est bien dommage... Il y avait vraiment matière à faire à mon avis, l'auteure aurait pu étoffer et ses personnages (ne pas les réduire en femmes violentées, mais en Femme).
La fin m'a, en même temps, subjuguée (car je n'avais pas deviné certains faits) mais aussi laissée un goût amer. Je me suis dite : "Non mais tout ça pour ça !!"...
Mais, j'ai tout de même apprécié que le coeur du roman soit les violences faites aux femmes. Même si je trouve que ça n'a pas été suffisamment en profondeur, le sujet m'a touchée et émue.
Ce roman est très psychologique. J'ai été choquée, dégoûtée, remontée, contre certaines scènes.
Je vous avoue que je me suis trainée cette lecture, pas par le sujet, mais par la lenteur, et le manque de profondeur. Trop caricatural à mon goût.
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Des notions flottent dans sa tête comme des méduses.
Elle doit les repousser, observant leur dérive dans de lents mouvements atones.
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La peau vieille et contusionnée s'entasse dans ses replis, comme un tas de journaux mouillés qui se désagrège sur le bitume.
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Même une horloge arrêtée donne l'heure exacte 2 fois par jour.
Proverbe chinois
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La Mort ?
On s'est croisés. Des paquets de fois.
Taille moyenne. Cheveux bruns. J'pourrais pas te dire la couleur de ses yeux, mais j'peux t'assurer qu'il a vraiment rien de spécial.
La Mort est juste un gars banal.
Il n'a pas l'ai en colère ou triste ou maléfique. Juste un peu blasé.
En fin de compte, c'est un mec qui a un boulot à accomplir. Alors voilà ce qui se passe : il s'approche de toi et il t'ouvre la bouche, puis il extrait simplement la vie hors de toi.
Comme un dentiste qui arrache une dent.
T'imagines.
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- Y a-t-il un type particulier de personnes qui se suicident ?
(...)
En son for intérieur, il sentait une réponse s'esquisser - "Oui, il y a un certain type, en effet, et ce sont les égoïstes, mais ça ne se dit pas."
Whitworth se demandait à quel point il serait plus facile de faire son travail [de policier] s'il n'avait pas à dépenser autant d'énergie à essayer de se souvenir de toutes ces choses qu'on était censé dire ou pas.
- Oui.
Ce "oui" était supposé signifier : "Oui, les personnes déprimées. Les gens qui ont juste besoin d'en finir, qui ont besoin que la douleur s'en aille. Le suicide est un remède qui les tue." Mais il n'alla pas plus loin.
(p. 171)
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