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Critique de Jeanmarc30


Je remercie les Editions Belfond et Babelio (dans le cadre d'une Masse critique privilégiée) pour la sélection et l'envoi de ce roman.

Avec « Les femmes qui craignaient les hommes », un thriller psychologique particulièrement puissant, addictif et prenant aux tripes, Jessica Moor nous plonge dans l'univers particulier d'un refuge aux règlement spécifique pour femmes battues dans la banlieue de Manchester.

C'est l'occasion pour l'auteur de mettre l'accent sur un sujet contemporain et hélas toujours présent dans nos sociétés et par ailleurs protéiforme : les violences faites aux femmes. A ce sujet, elle met en lumière les conséquences physiques certes mais aussi sociales et psychologiques de ce processus (de déconstruction) sur les victimes au travers des différents profils de femmes hébergées dans le foyer protecteur dirigé par Valérie Redwood.

Et l'affaire va bien évidemment se gâter lorsque Katie Straw, qui intervient régulièrement auprès de ces victimes et se révèle être un précieux conseil à ces mêmes femmes, va être retrouvée noyée, la police pensant initialement à un suicide. Sauf que le comportement de son compagnon et d'autres certaines circonstances troublantes les mènent à enquêter au sein de cet établissement d'ordinaire totalement inaccessible aux hommes et où les pensionnaires ne sont pas très bavardes tant leurs histoires sont douloureuses à raconter… et accroît le sentiment de hui clos de cette structure.

L'auteur alterne le « présent » de l'enquête (Maintenant) et la genèse (Avant) de la relation entre Katie et son compagnon, nous permettant de mieux saisir l'emprise croissante de ce dernier sur la jeune femme. Car dés leur première rencontre, on n'aurait pu qu'encenser le caractère aimant et protecteur du jeune homme … sauf que … il n'est pas vraiment dans les faits celui qu'il donne l'impression d'être !

On ne sort pas indemne de cette lecture, d'autant plus que la mienne a été « affectée » sinon « contaminée » par le tout récent drame de Mérignac qui a vu une femme périr dans d'atroces conditions sous la folie de son ex-compagnon. Quant au final, il est particulièrement inattendu et invite à la réflexion.
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