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Le Nomade du Temps tome 2 sur 4
EAN : 9782266069151
188 pages
Pocket (12/09/1999)
3.62/5   25 notes
Résumé :
Romans indépendants construits autour des personnages du capitaine Bastable, ex-officier de l'armée des Indes, et de la mystérieuse Una Persson, agent temporel, Le Seigneur des airs, Le Léviathan des terres et Le Tsar d'acier constituent une trilogie originale. Dans ces mondes où la guerre fait rage, les personnages que nous connaissons ont un rôle décalé par rapport à notre univers et la réalité historique a du plomb dans l'aile...
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Après un tome un "plantant le décor" et nous décrivant Bastable perdu dans un monde steampunk avant l'heure du steampunk, en pleine révolution chinoise, et tentant de tirer son épingle du jeu, retour à la case départ du sieur en question, et atterrissage dans un monde pire que le premier...

Où l'on apprend que sévit un "Attila noir" qui a décidé de conquérir le monde, et ce afin de "se venger des blancs".
Au début du livre, Papi Moorcock se lance en Chine (suite à la lecture de la première aventure, bien évidemment) à la recherche de "la vallée du Matin", où il pensait trouver Bastable. Qu'il ne trouvera point. Par contre, il trouvera une surprise l'attendant !
Et nous voilà embarqués dans le récit de la seconde aventure de Bastable, pris dans une guerre quasi mondiale, où seul un petit pays, l'Afrique du Sud, dirigé par Gandhi, incarne l'utopie d'un monde où tous vivraient en harmonie.

Et c'est reparti pour un tour d'aventures trépidantes, ça n'arrête pas une minute ! Commençant par sauver Una Personn d'une mort atroce au pays des sauvages (l'angleterre, retombée en barbarie suite à l'utilisation d'armes bactériologiques, qui ont décimé une grosse partie de la population, laissé le reste livré aux séquelles des maladies, aux pillages et tout ce qu'on peut imaginer de pire.), il deviendra ensuite pirate, pour finir dans l'armée de Gandhi, utilisée en tant "qu'épouvantail" face à la menace du fameux Attila noir, Cicéro Hood de son petit nom (tiré de Cicéron et Robin Hood, sisi !).

L'Attila, dont la réputation d'affreux tyran sanguinaire n'est plus à faire, débarque un jour en tant qu'invité au Cap, chez Gandhi. Exit les réputations, rumeurs et autres bruits de couloirs, voilà Bastable face à l'homme.
Fort de ce qu'il en a entendu dire, il va bien entendu commencer par être plutôt désagréable avec le bonhomme. Ce qui n'est pas très prudent, vous en conviendrez. Mais comme Moorcock n'aime pas le manichéisme, voilà qu'on découvre que d'une part, cet homme censé détester les blancs a une épouse blanche, justement, et qui non seulement l'accompagne, mais le conseille énormément, et que, d'autre part, il est bien plus fin et moins primaire que sa réputation ne veut bien le dire.

Demandant à Gandhi que Bastable lui soit envoyé en ambassade (avec d'autres), il s'emploiera ensuite à convaincre celui-ci du bien fondé de sa soif de conquête. Avec plus ou moins de succès.

C'est très bien écrit. Très bien vu aussi. Les hésitations et les doutes de Bastable, qu'on partage en tant que lecteur, sont normaux, cohérents et logiques. Il lui faudra côtoyer le pire pour comprendre. Et du pire, il y en a beaucoup dans ce second tome, bien plus que dans le premier.

Pas la moindre trace d'humour, à part peut-être dans les traits d'ironie du commandant Korzeniowski. Mais c'est tellement rare qu'ils surprennent, même. L'ambiance est lourde, pesante, on a parfois besoin d'oxygène et d'air frais, comme Bastable, mais on n'en trouve pas beaucoup.

Ces romans sont des plaidoyers contre le racisme, contre la violence, contre la stupidité, contre les petits chefs psychopathes et les grands tyrans, contre les pouvoirs liberticides des individus, bourrés de rêves d'utopie irréalisable, de rêves d'hommes et de femmes providentiels qui n'existeront jamais.
Ce n'est pas un grand livre, mais c'est un très bon livre. J'ai une immense tendresse pour cet auteur. Vraiment. Je l'aime beaucoup...
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Deuxième tome de la trilogie du "Nomade du Temps", "le Léviathan des Terres", fut publié en 1974, peu de temps après "le Seigneur des Airs".

J'avais déjà beaucoup apprécié le premier tome des aventures du capitaine Oswald Bastable et, force est de constater, que ce "Léviathan des Terres" est encore meilleur.

Suite aux extraordinaires péripéties temporelles vécues dans "le Seigneur des Airs", Bastable (qui avait été projeté de l'année 1902 vers un 1973 uchronique) cherche a retrouvé son époque. Il se rend donc sur le site himalayen de Teku Benga, où tout a débuté. Malheureusement pour lui, après avoir emprunté les couloirs du mystérieux temple, il se retrouve bien à son époque, mais dans une réalité différente de celle qu'il connait, une réalité dans laquelle le monde a connu l'apocalypse. Les grandes puissances se sont effondrées, et deux blocs se font face : d'un côté l'empire Ashanti du général africain Cicéro Hood, de l'autre, la fédération Australo-Japonaise. Au milieu, se dresse le Bantoustan du président Ghandi...

J'ai retrouvé avec plaisir tous les ingrédients qui font la qualité du "Seigneur des Airs", non pas dans un futur alternatif, mais dans un présent alternatif :

- l'écriture à la première personne, dans un style qui rend hommage au "merveilleux scientifique" des pionniers de la SF

- l'inclusion de personnage réels (Gandhi en tête, mais aussi Joe Kennedy)

- Les personnages de Gandhi et de Cicéro Hood (une sorte de mix entre Obama et Attila) sont le prétexte pour Moorcock, à travers leurs visions différentes du monde, de nuancer les réflexions entamer dans le premier tome. Il passe ainsi d'une certaine fascination (romantique ?) pour l'action révolutionnaire armée, tendance anarcho-marxiste, à une dénonciation franche de la guerre et de la violence, illustrée par l'évolution de la pensée de Bastable.

- Bien que le roman soit court, le worldbuilding, qui est souvent trop minimaliste chez Moorcock, est ici bien dosé et cohérent. La forme du récit de témoignage, prétendument légué au grand-père de Moorcock, se prête bien à l'explication du monde dans lequel évolue Bastable, tout en s'inscrivant dans l'hommage aux pionniers de la SF (je pense ici à des textes de J.H. Rosny aîné ou encore Jules Vernes).

Bref, j'ai passé un excellent moment de lecture avec le "Léviathan des Terres", un roman a rangé dans le meilleur de Moorcock, auteur, certes culte, mais inégal dans sa production.
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Présent alternatif.

Tentant de retourner à son époque, le capitaine Bastable est de nouveau jeté dans un tourbillon spatio-temporel en rejoignant le temple hindou de Teku Benga. Et celui-ci revient à son année d'origine: 1904. Mais ce 1904 n'est pas celui attendu! Ce nouveau présent, alternatif, diffère grandement ! Les équilibres internationaux sont bouleversés. Une technologie "magique" a apporté la prospérité au monde par la diffusion de machines incroyables... mais les grands ensembles politiques ont changé: l'Europe, en décadence, est ravagée par des armes bactériologiques et un leader charismatique, l'Attila Noir, conduit le continent africain dans une croisade contre les populations blanches...
Beaucoup de rebondissements dans ce second tome très abouti !
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Le deuxième volume de la trilogie des aventures d'Oswald Bastable m'a semblé un peu moins réussi que le premier : comme je l'ai lu dans une autre critique ici, Michael Moorcock réutilise les mêmes ficelles, avec un protagoniste plongé dans une situation d'affrontement où il prend d'abord le parti d'un camp avant de réaliser progressivement que ses valeurs le portent plutôt vers l'autre camp.

Cela reste tout de même divertissement, à la fois dans la description d'un monde uchronique différent du notre et dans la dénonciation politique qui l'accompagne.

J'espère que le troisième et dernier tome conclura la trilogie avec brio, avec les mêmes éléments qui ont fait deux premiers des lectures agréables, tout en apportant un peu plus d'originalité dans le récit que dans celui-ci.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Certes, il ne peut y avoir de guerre "juste", car la guerre, par sa nature même, est un acte d'iniquité envers l'individu ; mais il existe des guerres "injustes", des guerres mauvaises, fomentées par des hommes totalement corrompus, tant sur le plan moral que sur le plan intellectuel. J'en venais à me dire qu'on ne pouvait trouver aucune excuse à ceux qui faisaient la guerre : quels que fussent les mobiles auxquels ils obéissaient, l'idéal qu'ils proclamaient, la "menace" contre laquelle ils prétendaient se défendre, leurs actes mêmes prouvaient l'immoralité et la vilenie de leur caractère.
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L'homme peut vivre seulement de pain quand il consacre toutes ses énergies à se procurer ce pain ; mais lorsque son esprit est libre, lorsqu'il cesse de peiner pendant toutes ses heures de veille pour assurer sa subsistance, alors il commence à penser.
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O' Bean avait cru que la prospérité matérielle suffirait à supprimer les conflits et à apaiser les craintes, mais Gandhi avait montré qu'il fallait en plus une nette compréhension des besoins les plus subtils des hommes - qu'un exemple moral devait être donné, qu'une vie morale sans compromis devait être menée - que l'hypocrisie, même inconsciente, des dirigeants d'un pays conduisait la population au cynisme et à la violence.
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Si je devais écrire un livre voyages, quelle que fût l'étrangeté des événements que j'y relaterais, je n'éprouverais jamais, j'en suis sûr, autant de difficultés à en assurer la publication que je n'en connus en essayant d'intéresser un éditeur à l'extraordinaire récit fait par Oswald Bastable de son incursion dans le Futur, en 1973. Les gens n'ont pas peur de l'insolite, du moment que celui-ci se place dans un contexte acceptable. Un livre rapportant comme un fait avéré la découverte, au Tibet par exemple, d'un race d'hommes à quatre jambes ou à trois yeux, d'une intelligence exceptionnelle et dotés de pouvoirs prodigieux, serait probablement considéré par une grande partie du public comme parfaitement plausible. De même, si j'avais présenté le récit de Bastable comme un ouvrage de fiction, je suis certain que les critiques auraient loué ma fertile imagination et qu'un public assez nombreux, trouvant ce livre passionnant pour son prix, l'aurait dévoré en un ou deux après-midi d'été, pour l'oublier aussitôt la dernière page tournée.
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Il me semblait qu'après avoir créé un tel monstre il lui faudrait continuer à l'utiliser, et que ce monstre finirait par devenir le maître, par conquérir le conquérant, jusqu'à ce que plus rien au monde ne subsistât !
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Vidéo de Michael Moorcock
Le grand retour d'une figure mythique de la dark fantasy !
La saga tragique d'Elric se poursuit dans ce nouvel épisode marqué par l'arrivée d'un dessinateur exceptionnel, Valentin Sécher, qui prend désormais les rênes de la mise en scène graphique. Une interprétation visuelle magistrale pour entamer un second cycle de quatre volumes, toujours respectueusement adapté – avec quelques aménagements – de l'oeuvre culte de Michael Moorcock avec la bénédiction de celui-ci. Plébiscitée par le public et la critique, LA référence de la bande dessinée de fantasy !
Découvrez Elric Tome 5 par Julien Blondel, Jean-Luc Cano et Valentin Sécher : https://www.glenat.com/24x32-glenat-bd/elric-tome-05-9782344057230
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