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Le Nomade du Temps tome 1 sur 4

Denise Hersant (Traducteur)
EAN : 9782266069168
221 pages
Pocket (12/09/1999)
3.58/5   37 notes
Résumé :
1902. Le capitaine Oswald Bastable, de l'Armée des Indes, se rend en mission auprès du redoutable Sharan Kang, en son palais de Teku Benga, le Temple du Futur Bouddha.
Un cyclone temporel le projette en 1973, en un monde méconnaissable. Après soixante-dix années de paix, le Commonwealth américain et l'Empire britannique se partagent la planète. Des dirigeables géants relient les grandes capitales. Le vice-roi des Indes, Winston Churchill, vient de mourir. Le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Premier tome de la trilogie du "Nomade du Temps", "le Seigneur des Airs" fut écrit en 1971.

Ce roman est avant tout une uchronie. le capitaine Oswald Bastable, officier tout à fait respectable de l'armée de sa majesté se retrouve, suite à un "accident temporel" survenu au cours d'une expédition dans l'Himalaya, propulsé de 1902 vers un 1973 alternatif, dans lequel les grandes puissances (Grande Bretagne, USA, Russie...) dominent le monde à travers de vastes empires coloniaux.

Le décorum peut paraître steampunk, car la technologie principale de cette époque est le dirigeable, mais celui-ci fonctionne au diesel, et non grâce à la vapeur (Moorcock fait néanmoins référence à des voitures roulant grâce aux moteurs à vapeur).

Cette histoire, dont le style imite volontairement celui des pionniers de la SF (Wells, Vernes), est l'occasion pour l'auteur de dénoncer, de façon plus direct et frontale que dans Elric, l'impérialisme et le racisme. Bien que Bastable apparaisse comme un personnage assez plat, sans trop de relief, l'évolution de ses convictions, passant de la défense de l'occident conquérant à la compréhension des révolutionnaires, pour finir par les soutenir, demeure néanmoins le fil conducteur d'un récit globalement sympathique.

Personnellement je trouve que, même si l'on ne peut nier que Moorcock expose ouvertement ses opinions (droit des peuples à déterminer leur destin, hypocrisie du discours paternaliste occidentale, opposition au racisme), on ne peut néanmoins l'accuser de faire l'apologie de la lutte révolutionnaire armée, bien que la fin (spectaculaire) soit assez ouverte (certains diront surement ambiguë) et laisse l'opportunité à chacun de se faire son avis.

Au final, j'ai quand même vraiment apprécié ce roman, bien rythmé et dont quelques personnages secondaires savoureux viennent aisément compenser la pâleur de Bastable. L'univers aurait surement gagné à être davantage développé, mais je ne boude pas mon plaisir pour autant.
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Lu sous forme d'intégrale, j'ai fini ce tome 1.
Je préfère en faire un avis pendant qu'il est frais dans mon esprit, car le tome 2, que j'ai commencé, y sera sans doute davantage imprimé, tant il est "plus" dans tous les sens du terme.

Dans ce tome un, premier contact avec Bastable et ses aventures temporelles.
La mise en bouche est sympathique (mise en scène de "papi Moorcock", écriture à l'ancienne, j'ai bien apprécié), et pose le décor. Cependant, Bastable apparaît comme un personnage sérieux, même si porté sur l'opium, et assez peu charismatique. Son caractère est en phase avec ses aventures, peu communes, qui le perturbent et le laissent désemparé, voire impuissant.
C'est plutôt bien ficelé, du coup.

Moorcock en profite pour nous caser ses idées anti-colonialistes et sur le racisme primaire accompagnant ledit colonialisme, ponctuant son récit de petites sentences bien senties comme j'aime, et son multivers multifacettes passionnant.

On a du mal à classer le roman dans un genre, entre steampunk, uchronie, fantastique, etc. Et j'aime beaucoup cette "inclassabilité", classique chez l'auteur, en fait, tant son imagination part dans tous les sens.
Je retrouve ici l'imagination du formidable "danseurs de la fin des temps". Y manque l'humour tragique de ce dernier, y manque l'humour tout court, en fait, c'est dommage, ça aurait ajouté un peu de légèreté à une ambiance plutôt lourde, équilibre parfaitement réussi dans l'autre trilogie...

C'est plutôt bien traduit, les personnages secondaires sont très intéressants, bien brossés, et on les recroisera plus tard, pour certains.

Vraiment un très bon moment de lecture, mais le second tome s'annonce encore mieux.

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Absolument génial ! Ce roman est à la fois un roman d'aventure, une satire politique, un hommage aux grands romans victoriens et en particulier aux oeuvres de H.G. Wells, et un précurseur du mouvement steampunk. J'ai adoré cette lecture du début à la fin.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
"-Qu'y a-t-il de si étrange dans mon histoire, major ? demandai-je.
-Eh bien, tout d'abord, mon vieux, vous êtes un peu trop bien conservé pour vous êtes trouvé à Teku Benga en 1902. Cela se passait il y a soixante-dix ans. Nous sommes aujourd'hui le 15 juillet, et l'année - ne vous en déplaise - est 1973. Après J-C, naturellement. Est-ce que cela vous dit quelque chose ?"
Je secouai la tête en répondant : "Non je regrette, major. Mais je suis d'accord avec vous sur un point : de toute évidence, je suis complètement fou !
-Eh bien, souhaitons que ce ne soit pas une folie durable, dit le docteur en souriant. Vous avez dû lire trop de romans d'HG Wells, ne croyez-vous pas ?"
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Je fus invité à une réception à laquelle assistait le Premier ministre libéral (les libéraux étaient au pouvoir depuis plus de trente ans, et le parti conservateur était sur le déclin), et j'appris que l'agitation socialiste de la fin du XIX et du début du XX avait eu un bon effet sur des partis politiques plus sains, comme celui des libéraux - qu'en fait elle avait donné un certain élan à beaucoup des améliorations sociales dont j'avais été le témoin. C'était seulement tout récemment que le serpent du socialisme avait - chose presque incroyable - commencé à redresser la tête dans la vie politique. Non pas que ce credo politique obtînt le moindre soutient de la part du peuple britannique. Comme d'habitude, seuls quelques fanatiques et quelques intellectuels névrosés s'en servaient comme d'un moyen de rationaliser leurs propres rêves déments.
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Je ne sais si vous êtes jamais allé dans le nord-est de l'Inde (commença Bastable), mais, si tel est le cas, vous comprendrez ce que je veux dire en affirmant que c'est le point de rencontre de mondes qui sont à la fois anciens et extrêmement archaïques. A l'endroit où le Népal, le Tibet et le Bouthan se rejoignent - à deux cent miles environ au nord de Darjeeling et à cent miles à l'ouest des monts Kinchunmaja - se trouve Kumbalari, un Etat qui se prétend plus ancien que le Temps. Il est ce que ses habitants appellent une "théocratie", entièrement gouvernée par des prêtres, remplie de mystérieuses superstitions, de mythes et de légendes plus mystérieux encore, où on honore aussi bien les dieux que les démons - sans doute pour être sûr de se trouver du bon côté.
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Au printemps de l'année 1903, sur le conseil de mon médecin, j'eus l'occasion de visiter cette magnifique et lointaine portion de terre située au milieu de l'océan Indien, que j'appellerai l'île de Rowe. Par suite de surmenage, je me trouvais victime de ce qu'à notre époque les charlatans se plaisent à qualifier d'"épuisement nerveux" ou même de "dépression". En d'autres termes, j'étais complètement à plat et j'avais besoin d'un long repos très loin de tout. Je possédais quelques intérêts dans la compagnie minière qui constitue l'unique industrie de l'île (si l'on excepte la religion !) ; je savais que le climat de cette île était idéal, tout comme sa situation, ce qui en fait l'un des lieux les plus salubres du monde, à deux mille cinq cent kilomètres de toute forme de civilisation.
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[Vladimir Ilitch Oulianov] Voyez-vous, reprit Oulianov, nous sommes des êtres humains. Nous formons des rêves fantastiques. Mais ce que l'esprit humain peut concevoir, il peut en faire une réalité. Pour le bien ou pour le mal.
[Oswald Bastable] Peut-être bien pour le bien et pour le mal, rectifiai-je.
[Oulianov] Que voulez-vous dire ?
[Bastable] Toute médaille a son revers. Tout rêve de perfection contient un cauchemar d'imperfection.
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