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Les Livres de Corum tome 4 sur 7

Patrick Couton (Traducteur)
EAN : 9782905158109
L’Atalante (30/11/-1)
3.79/5   45 notes
Résumé :
Corum sait-il encore qu’il a vaincu les Seigneurs du Chaos ? Un siècle a passé depuis ; la belle Rhalina est morte et le Prince à la robe écarlate, condamné à l’immortalité, reste prostré dans son morne château. Une nuit, en songe, il entend un appel : un indicible danger menace le peuple de Rhalina. Il franchit les portes du temps et rejoint les survivants qui lui apprennent l’accablante nouvelle : les Fhoi Myore sont de retour. Ces monstres issus d’une autre dimen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Aah ben voilà qui est nettement mieux !

Michael Moorcock a bien fait de laisser reposer quelques temps et de repartir sur une nouvelle trilogie qui montre peu de rapports avec la première. Il montre qu'il peut faire de la qualité sur le même nombre de pages.
Le personnage de Corum est nettement plus exploité dans son monde intérieur. Après une ellipse de vie heureuse avec sa belle malheureusement mortelle vient pour lui le temps de l'amertume de voir les gens mourir autour de lui alors que le temps l'affecte si peu. Un effet Highlander en quelque sorte. le voilà qui s'isole, qui perd le goût de tout, entrainé dans un cercle vicieux qui ressemble aux premiers stades de la maladie d'Alzheimer. Il faudra le retour de son ami Jhary et d'étranges invocations vues en rêve, réclamant son aide.

Et le voilà projeté dans un futur très éloigné, un décor très celtique dont il reconnait certain éléments vieillis de son propre temps. Les hommes qui l'ont appelé sont menacés par des êtres issus d'entre les Dimensions, qui sont accompagnés par l'hiver et par une troupe d'animaux et d'espèces de zombies. La présentation de leur arrivée, cachés dans une brume glaciale qui se déplace avec eux, apporte une note angoissante. Je me suis demandé si G.R.R. Martin avait lu Corum et s'en était inspiré.
Évidemment l'auteur ne renonce pas à sa marotte : la quête d'artefacts magiques qui vont aider le héros à affronter ses ennemis censément invincibles. Mais l'action est dominée par les discussions et les marchandages avec les personnages rencontrés par le héros. Lui-même, sa réticence à céder une fois encore à un amour éphémère, ses moments de résignation, est bien plus riche qu'avant.

Qu'on se rassure quand même : la grande bataille, toujours originale avec Moorcock, est bien là.
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Ce livre, c'était vraiment LA lecture maudite. Je l'avais emprunté une première fois et je m'étais rendu compte que j'avais en fait repris le tome 3, puis je l'avais pris pour de bon la fois suivante et il avait fallu que je le prolonge alors que je n'avais lu que le prologue, et ma mère l'avait rendu avec les autres ; après quoi je l'avais repris la fois suivante, sauf que c'était encore le tome 3. Pas ma faute si leurs couvertures se ressemblent toutes !
Et même si j'ai dû le reprendre encore une fois et que la trilogie précédente était loin de m'avoir convaincu, je peux vous garantir que ce tome-ci est au moins meilleur que les tomes 2 et 3 réunis ! Pourquoi ? Parce qu'il a une histoire qui n'essaye pas de s'emmerder avec des machins métacosmiques, où les dieux et les autres dimensions apparaissent toutes les cinq minutes. Et c'est beaucoup mieux comme ça, pour deux raisons.
La première, c'est que Michael Moorcock avait totalement laissé tomber son concept des Quinze Plans au profit de la lutte du Multivers dès l'arrivée d'Arioch dans l'intrigue (et d'ailleurs, le faire mourir en premier, c'était très con, surtout quand on voit comme il a fait chier Elric). Il sacrifiait le détail pour s'intéresser à la l'échelle la plus grande possible, ce qui nous donnait un background (en plus de l'intrigue) complètement bâclé. Ici, il s'intéresse enfin à autre chose qu'à l'Ordre et au Chaos, et ça lui laisse la possibilité d'introduire la possibilité d'envisager un futur lointain dans son monde, de faire des clins d'oeil à la mythologie celtique (dont il faut bien dire que le cycle est fortement inspiré), et d'imaginer de nouvelles races et des concepts comme celui des Limbes.
La deuxième raison, c'est que maintenant qu'il a fini ses petites aventures autour de son statut de Champion Éternel qui lui avait valu un beau partage en couille, Corum est à présent confronté à l'absence de l'Ordre et du Chaos, c'est-à-dire de ce qu'il servait et de ce qu'il combattait concrètement. Désormais, c'est lui qui est considéré comme un dieu, et on ne sait pas s'il parviendra à accepter cette condition. Pour lui, ça relève de la simple superstition des humains. Mais qui sait...
Après, il y a toujours des grosses facilités dans le scénario... le plus gros reproche que j'ai à faire à ce tome, c'est qu'il reprend exactement les mauvais schémas de la première trilogie. Avec Rhalina, 1. ils se trouvaient jolis, 2. ils discutaient, et 3. la seconde d'après, ils baisaient comme des otaries. Et là, avec Medhbh, c'est EXACTEMENT la même chose. On n'y croit pas une seule seconde.
Et puis le retour du mélange de Kane et de Dark Vador, là, le prince Gaynor... Qu'il ait pu revenir avec les Fhoi Myore, c'est crédible, mais comme dans le tome 2, c'est un personnage intéressant, mais totalement sous-utilisé. Il aurait fallu le mettre tout au long du tome et pas juste dans le dernier chapitre. Enfin, l'auteur a encore deux tomes pour se rattraper...
Et puis la fin de l'Ordre et du Chaos ! C'était l'anéantissement même de la mythologie moorcockienne ! le bien et le mal ne sont plus aussi faciles à différencier ! On doit se servir de son libre-arbitre ! Il n'y a plus de gentil ou de méchant ! Sauf que non, les Fhoi Myore sont des dieux, et qu'ils soient étiquetés du Chaos ou non, ils se battent les steaks de la réflexion, tout ce qu'ils veulent faire, c'est tout détruire. Et ça, c'était vraiment passer à côté d'une grosse, grosse occasion de faire réfléchir le lecteur par lui-même.
Enfin bon. L'intrigue est simple, il y a des tas de défauts, mais toujours est-il que c'est le meilleur Corum que j'aie jamais lu. Et ça valait bien le coup de m'être farci la première trilogie.
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Je retrouve dans ce quatrième tome tout le talent de l'auteur, talent qui semblait à mon sens absent dans les volumes précédents. Je retrouve des descriptions riches, détaillées, précises, qui me permettent de m'immerger totalement dans cet univers. Je retrouve des personnages fouillés, intéressants, complets, riches et qui se posent de véritables questions globalement sur l'existence et la nature humaine. Je retrouve un Moorcock en proie à ses propres interrogations, dont ses personnages sont les extensions, les porteurs, les vecteurs tentant de trouver des réponses. Et je retrouve enfin une histoire loin des sentiers battus de l'Eternel Champion car ici, le Chaos et l'Ordre ne sont plus. Place aux nouveaux dieux, place aux nouvelles races qui se déchirent pour exister, qui s'entretuent pour survivre ou qui massacrent pour avoir le droit seul d'exister. le récit est banal, Corum doit partir en quête d'objets magiques qui, seuls, lui permettront de vaincre l'adversaire. Loin d'être original, l'histoire a le mérite d'être le support à des personnages eux originaux dans le sens où on ne retrouve pas les sempiternels stéréotypes de la fantasy. Ici les héros comme les vilains sont inspirés de la mythologie celtique et ont un bon goût de traditions, contes et légendes irlandaises, ce qui est loin de me déplaire. Mais ce qui me plait davantage, c'est toute l'interrogation sous-jacente (qui n'est sans doute qu'une interprétation de ma part) à propos de la divinité et la possible (probable,?!) accession de Corum à celle ci.....
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Reclus dans son château mène une vie morose de veuf .Un appel surnaturel vient lui demander son aide et il se retrouve dans son futur (où il n'est plus qu'une légende) pour aider un peuple attaqué par les Fhoi Myore, sept géants du froid (Winter is coming là aussi ) .Pour cela il part en quête d'un objet (la Lance) et d'un animal (le taureau) magiques . Il affrontera des chiens géants, des spectres du froid et autres monstres . La routine quoi … C'est très inspiré de légendes celtiques .
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
En créant l'Homme, l'univers avait trahi les races anciennes.
Mais c'était une injustice perpétuelle et bien connue. L'être sensible peut percevoir et aimer l'univers, mais l'univers est incapable de percevoir et d'aimer l'être sensible. L'univers n'établit aucune distinction entre les quantités de créatures et d'éléments qui le composent. Tous sont égaux. Nul n'est favorisé.
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- Voilà pourquoi, d'une manière générale, j'ai toujours préféré vivre dans les villes, lui dit Jhary.
- La ville ne dépossède t-elle pas ses habitants de leur âme ? Les Nhadraghs vivaient dans des villes et ils ont dégénéré.
- L'âme trouve sa subsistance pratiquement n'importe où. L'esprit a besoin d'être stimulé. Ce n'est qu'une question d'équilibre. Cela dépend aussi du tempérament de chacun, je suppose. Moi, par nature, je suis un citadin. Plus grande, plus peuplée, plus sale est la ville, plus elle me convient ! Et j'en ai connu de si noires de crasse, de si grouillantes de vie, de si démesurées que vous ne me croiriez pas si j'entrais dans les détails ! Ah, quelles merveilles !
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- Vous parlez de magie, dit Corum, et je n'ai jamais rien entendu à ces choses, mais j'essayerai de vous aider.
- Ce qui nous arrive est étrange, dit le Roi Mannach d'un ton songeur. Je dîne en compagnie d'un demi-dieu, dont la présence à ma table est indéniable, et je le découvre aussi peu convaincu que moi-même de l'existence du surnaturel !
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Corum plissa le front. "Les mystères n'ont jamais été de mon goût, dit-il.
- Alors la vie elle-même ne doit pas l'être davantage, Seigneur."
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Oublieux du danger ,Corum n’en crut pas ses oreilles et ne put retenir un large sourire. »Le nain ? »
Le forgeron sidhi lui lança un regard furibond.
« Oui.Et alors ? Qu’y a-t-il de si drôle ?
_Je n’aimerais pas rencontrer des hommes de taille sur cette île !
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Videos de Michael Moorcock (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michael Moorcock
Le grand retour d'une figure mythique de la dark fantasy !
La saga tragique d'Elric se poursuit dans ce nouvel épisode marqué par l'arrivée d'un dessinateur exceptionnel, Valentin Sécher, qui prend désormais les rênes de la mise en scène graphique. Une interprétation visuelle magistrale pour entamer un second cycle de quatre volumes, toujours respectueusement adapté – avec quelques aménagements – de l'oeuvre culte de Michael Moorcock avec la bénédiction de celui-ci. Plébiscitée par le public et la critique, LA référence de la bande dessinée de fantasy !
Découvrez Elric Tome 5 par Julien Blondel, Jean-Luc Cano et Valentin Sécher : https://www.glenat.com/24x32-glenat-bd/elric-tome-05-9782344057230
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