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Critique de BazaR


Troisième volume du coffret Marvel Events : Avengers : Et il ne s'agit ni plus ni moins que de l'un des titres Marvel les plus célèbres : Civil War.

Publié en 2006, ce titre a un contenu tragique égal à celui de monuments comme « House of M » ou « Avengers : la séparation ». Mais les auteurs ont ajouté une dimension supplémentaire : un conflit autour d'une question de société hautement d'actualité : « Doit-on privilégier la sécurité de tous par rapport à la liberté individuelle » ?

Le point de départ se situe dans les dégâts collatéraux d'un combat entre de jeunes super-héros drivés par une émission de téléréalité (ça c'est une idée géniale) et des vilains qui, eux, ne rigolent pas. Dès lors, le gouvernement américain va légiférer pour contrôler les actes des héros, et dans un premier temps leur imposer de dévoiler leur identité secrète.
A partir de là, deux camps de héros se forment :
Autour d'Iron Man ceux qui acceptent le contrôle et estiment que l'on ne peut plus bousiller des immeubles à tire larigot même pour éliminer un dangereux individu qui de toute façon refera surface tois mois plus tard.
Autour de Captain America, ceux qui pensent que la liberté individuelle est sacrifiée et que la loi entraîne une grave menace que l'entourage des héros. Ce pôle attire largement les héros des rues sombres comme Daredevil, Luke Cage, la Cape et l'Épée ou Moon Knight.
Entre les deux groupes, le conflit est inévitable bien que chacun cherche à l'éviter sans sacrifier ses idéaux. D'où le titre. On assiste à des combats terribles, des changements de camps, des propagandes pour attirer le héros dans son camp.

Tout n'est pas noir dans cette série. Il y a des moments d'humour rafraichissants, comme la réaction de Jonah Jameson quand Spider-Man dévoile son identité secrète devant les caméras. Mais dans l'ensemble on ressent cette gêne de voir des amis de toujours se déchirer.

Evidemment, comme dans tout crossover certains personnages tirent toute la couverture à eux. Parmi eux l'inévitable Captain America qui porte ici haut le drapeau de la liberté individuelle (je rappelle que le personnage est parfois utilisé à l'opposé comme chef de guerre à l'autorité incontestable) et est incapable de considérer l'avis de l'opinion publique qui pense avant tout à sa propre sécurité. Iron Man est aussi mis en avant, en chantre du contrôle gouvernemental (après avoir fait partie du groupe secret des Illuminati qui prenait des décisions drastiques – comme exiler Hulk de la Terre - en dehors de tout contrôle de qui que ce soit, il y a de quoi rire). Spider-Man et ses hésitations aussi sont bien mis en scène ; je l'ai moins apprécié car je ne connaissais pas ce costume bizarre qu'il porte. le plus dur pour moi a été de découvrir un Red Richards transformé en une espèce de robot sans émotions, incapable de communiquer avec sa femme et ses meilleurs amis, ne parlant qu'en terme mathématiques. le Richards de Kirby était, malgré son génie, d'une considérable humanité. Je n'aime pas beaucoup cette évolution.

Ce conflit aura des conséquences importantes dans le monde Marvel. Enfin, les récits à conséquences sont devenus si communs que j'ai un peu de mal à m'attacher à leur côté dramatique. Ce qui est modifié aujourd'hui sera remodelé demain. Au final, ne l'oublions pas, seule importe la vente des illustrés.

Je vous quitte sur cette note cynique.
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