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Marc Saint-Upéry (Traducteur)
EAN : 9782264037121
218 pages
10-18 (05/02/2004)
3.37/5   72 notes
Résumé :
Comment noyer les quartiers chics de Los Angeles sous les ordures, comment organiser des émeutes, comment rentrer illégalement sur le territoire des Etats-Unis... voilà le programme délirant du livre de Michael Moore, ex-ouvrier chez General Motors devenu depuis réalisateur, écrivain, acteur, journaliste et... critique acerbe des Etats-Unis. A grand renfort de chiffres, de statistiques et de témoignages et avec un réalism... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
L'Amérique...Les États-Unis, plus exactement.
Michael Moore en est le véritable Poil à gratter, qui relève toutes les insanités et dérives d'un pays au capitalisme débridé et d'un culte absurde du profit.
Les États-Unis, empoisonnés par un bi-partisme, quasi-mono-parti de fait!
... Et puis la gangrène du complotisme, de l'ultra-conservatisme.
Et le traumatisme des licenciements massifs, opérées par des entreprises archi-bénéficiaires.
Plus de vingt ans après ce livre-brûlot, est-ce que quelque chose à changé, alors que les USA risquent de réélire un président dangereux pour son pays et le monde?
J'avais déjà pu apprécier le punch salvateur de Michael Moore, dans certains de ses films, et j'ai plus que jamais envie de continuer la lecture de ses livres
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Ce livre, qui a déjà une dizaine d'années est, malheureusement, toujours d'actualité. En fait, les phénomènes de dégraissage que Michael Moore décrit n'ont fait que s'amplifier. Ce qui est révoltant est le fait que ces dégraissages d'ouvriers ont lieu alors que les entreprises concernées font des profits astronomiques ! Il y a quelque chose de pourri au royaume de l'Oncle Tom !
Pour ceux qui, comme moi, en sont encore à percevoir les Etats-Unis comme un « pays de Cocagne », la lecture de ce livre est hautement recommandée : j'ai pris conscience qu'on était pas si mal que ça en France, même si je suis bien conscient que la situation est, elle aussi, critique et que l'emploi n'est pas mieux loti ici que là-bas…
Que faire pour faire changer les choses ? Personnellement je ne vois pas de solutions, il me semble que nous sommes enfermés dans une sorte de cercle vicieux : le profit appelle plus de profit, et le premier poste où l'on peut faire des économies c'est bel et bien l'emploi, ou plutôt la délocalisation.
Pour compléter la lecture de ce livre, il faut voir, du même Michael Moore, le film Roger et Moi.
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Égal à lui même, Mickaël Moore signe une charge virulente contre les liquidateurs du rêve américain. Avec le même ton sarcastique et excessif qu'il utilise dans ses films, il s'en prend aux « dégraisseurs » en quête d'infinis profits et à leurs complices, les politiciens qui leur accordent impunité et subventions, aux terroristes économiques comme aux délinquants en col blanc. (...)
C'est drôle et instructif. Mickaël Moore utilise le rire pour provoquer la prise de conscience. Ses excès et ses simplifications ont le mérite de la pédagogie et pourront certainement toucher autrement que de longs exposés théoriques. Tous les leviers sont bons !

Articlee complet sur le blog de la Bibliothèque Fahrenheit 451.
Lien : http://bibliothequefahrenhei..
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J'aime beaucoup Micheal Moore. Un type qui ose dire les choses. Un ton mordant, grinçant. J'ai vu tous ces documentaires. Un personnage essentiel ce type, parce qu'il dénonce, mets à jour, compare, informe.
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Que dire....Actuel, poignant, drôle, dramatique, une peinture exacte d'une société qui est dans une autre dimension. Un récit intéressant et écrit avec la touche d'humour qu'il faut, du Michael Moore comme on l'aime!
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
D'après le gouvernement américain, nous sommes en train de vivre la période de croissance la plus longue depuis une génération. Chaque semaine, Wall Street bat un nouveau record sur un marché qui est sans conteste le plus exubérant du siècle. Le taux de chômage est le plus bas depuis vingt-cinq ans. Les profits des entreprises atteignent des sommets jamais atteints. Aux Etats-Unis, tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Ce qui explique sans doute pourquoi un enfant américain sur quatre vit dans la pauvreté, pourquoi un nombre record d'Américains se sont déclarés en faillite en 1996, pourquoi le revenu réel stagne depuis près de vingt ans, et pourquoi le nombre de salariés qui ont peur d'être licenciés a doublé depuis 1991, d'après un sondage récent commandé par la Réserve fédérale.

Le fait est que 40 % de la richesse du pays appartiennent désormais à 1 % de la population. Cette minorité de superriches a su profiter de ses ressources pour subventionner les démocrates et les républicains, lesquels le leur ont bien rendu : abattements d'impôts, milliards de dollars d'aide aux entreprises et carte blanche pour licencier des millions d'Américains.

En attendant, la majorité d'entre vous vit sur trois MasterCards bloquées. Votre journée de travail est si longue que, avec de la chance, vous pouvez voir vos enfants une petite demi-heure avant qu'ils aillent se coucher. Votre couverture sociale se réduit à une assurance bidon auprès d'une HMO. L'école de vos enfants est un désastre, vu que les autorités locales se ruinent à vouloir convaincre les entreprises de rester sur place en leur faisant cadeau de leurs impôts (de toute façon, elles s'en iront un jour, mais seulement après avoir saigné la région à blanc).

J'ai écrit ce livre pour tous les citoyens américains que leur expérience quotidienne amène à soupçonner que tous ces beaux discours sur le « grand miracle économique » sont la plus formidable opération de propagande dont ils sont victimes depuis que Reagan a essayé de faire passer le ketchup pour un légume frais. Est-ce qu'ils nous prennent vraiment pour des crétins ? Apparemment, oui. Si j'ai écrit ce livre, c'est essentiellement pour démontrer que je ne suis pas tout à fait aussi crétin (si on veut bien fermer les yeux sur les petits problèmes de grammaire qui apparaissent ici et là dans mon texte).

À l'époque où j'écrivais ce livre, il ne se passait pas une semaine sans qu'une grande entreprise annonce des licenciements en masse. Et puis il y a eu un retour de manivelle, et une vague humeur anticapitaliste a commencé à se répandre dans tout le pays (souvenez-vous des photos patibulaires de P-DG publiées dans Newsweek avec la légende « Des patrons tueurs ? »). Les poids lourds du business se sont vite ressaisis. Ils ont laissé tomber les annonces officielles de dégraissages massifs et ont commencé à virer les gens en douce, à l'usure ou par petites doses, pour ne pas faire de vagues.

J'ai quand même compté les vaguelettes. Si vous voulez connaître quelques-unes des entreprises qui ont viré des salariés au cours de l'année 1996 qui a suivi la publication de mon livre aux États-Unis, voilà les noms : Monsanto, Texas Instruments, Télé-Communications International, Inc., NEC, AOL, Sunbeam, Westinghouse, OshKosh B'Gosh, Goodyear, Samso-nite, Polaroid, US Robotics, Teledyne Water Pik, Texaco, Best Products, Motorola, Office Depot, Union Pacific, Kiwi International Airlines, TRW, Turner Broadcasting, Bank of America, Georgia Pacific, First Boston, Frankenmuth Brewery, Digital Equipment, Honeywell, RJR Nabisco, Aetna, NationBank Corp., Chase Manhattan Bank, Hewlett Packard, Fruit of thé Loom, General Electric, Alcoa, Hasbro, US West, Raytheon, Prudential Insurance, Campbell Soup, Southern Pacific, Bradlees, Electric Boat, Whirlpool, NordicTrack, Kmart, Lockheed Martin, Apple Computer, Sizzler, Wells Fargo, McDonnell Douglas, Wm. Wrigley Jr. Co.

Vous n'avez sans doute pas entendu parler de ces licenciements. S'ils sont passés comme une lettre à la poste, c'est que la presse les a pratiquement ignorés. Les médias ont viré leur cuti, et on ne compte plus les articles et les reportages sur la « fin des licenciements », la « prospérité économique » et le bonheur dans lequel nous baignons tous. À part les millions de chômeurs qui ne sont même plus comptabilisés parce qu'ils ont épuisé leurs droits à l'aide sociale et les millions de salariés qui sont forcés de cumuler deux emplois pour pouvoir payer leurs factures. Et à part le fait que le nombre des licenciements a en fait augmenté de 8% en 1996.

Bien que son diagnostic s'appuie sur la situation du milieu des années quatre-vingt-dix, la morale de ce livre, je l'espère, n'est pas limitée par les variations des indicateurs économiques annuels. Ça bouge méchamment du côté du grand capital, et si ça bouge, ce n'est certainement pas pour vous rendre la vie plus facile ou plus heureuse. Il faut croire que vous êtes déjà des millions à vous en douter, vu le succès de l'édition cartonnée. Au moment où j'écris, elle en est à son huitième tirage. Le livre est resté un mois sur la liste des meilleures ventes du New York Times et cinq mois sur celle des meilleurs livres d'entreprise du Times. Il a été numéro un à San Francisco et à Détroit, numéro deux à Boston et numéro quatre à Washington. Il a même fait un tabac en Grande-Bretagne. A mon avis, l'opinion est beaucoup plus avancée que les médias et les politiciens sur toutes ces questions.

J'ai mis à jour un certain nombre de données pour l'édition de poche américaine, et ajouté quelques coups de gueule intempestifs supplémentaires, mais la plupart des faits correspondent au matériau utilisé en 1996. Les chefs d'entreprise passent, les chiffres varient avec les saisons, mais la substance de leur signification, ainsi que celle de mes commentaires, n'a pas changé.

Tant que nous vivrons en démocratie, mon espoir reposera sur une vérité fondamentale : le P-DG d'Exxon dispose du même nombre de voix que vous et moi, à savoir une seule. Mais nous sommes beaucoup plus nombreux que lui.

Michael Moore
Août 1997
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Quand j'ai appris vers la fin de l'année 1999 que Michelin avait décidé de licencier 7 500 salariés juste après avoir annoncé des profits records pour cette année, j'ai cru que c'était une blague. J'ai pensé : pas en France, et pas comme ça. Les Français ne laisseraient pas faire. Bien sûr, nous les Américains, cela fait deux décennies que nous subissons les effets de cette soif du gain, mais la France, quand même... la France, c'était autre chose. C'était un pays qui mettait le bien-être de ses citoyens avant l'obsession du profit. C'était un pays qui reconnaissait la valeur du travail et qui avait établi un contrat social implicite : si vous travaillez dur et que votre entreprise prospère, vous aussi vous pourrez prospérer. C'était un pays où les syndicats étaient puissants et où les entreprises n'osaient pas trop abuser des travailleurs.

Pour résumer, la France était le genre de pays où nous vivions jadis.

Mais tout ça, c'est fini, et cette France-là n'existe plus.

La décision de Michelin de punir ses salariés pour leur contribution à la prospérité de leur entreprise, une des plus riches du monde, peut être interprétée comme un tournant majeur : elle marque le jour où la France a décidé d'ignorer sa tradition d'équité et de décence et de déclarer la guerre à son propre peuple.

Vous ne pouvez pas savoir à quel point cette nouvelle m'a affecté. Quand je l'ai apprise, j'avais envie de monter en haut de la tour Eiffel et de pousser un grand cri d'alarme : « Françaises, Français, pour l'amour de Dieu, reprenez vos esprits ! Ne laissez pas la France devenir les États-Unis ! Sauvez votre âme ! Levez le nez de vos verres de bordeaux et de vos desserts scandaleusement riches que vous arrivez à dévorer sans devenir obèses (un véritable mystère pour nous, les Américains) et révoltez-vous contre cette folie ! C'est aujourd'hui qu'il faut agir, sinon vous allez rapidement vous retrouver scotchés devant la télé, hypnotisés par des rediffusions de shows débiles et complètement accros au base-bail ! »

Heureusement, je n'ai pas eu besoin de grimper en haut de la tour Eiffel. Un brillant producteur et distributeur de films français, Jean Labadie, m'a appelé un jour pour me dire qu'il avait acheté les droits de mon film The Big One et qu'il entendait le distribuer dans toute la France. The Big One est un documentaire sur ma tournée de promotion à travers les États-Unis du livre que vous avez sous les yeux. Il montrait que toute la propagande sur le boom économique américain était en grande partie bidon. De ville en ville, ce que je découvrais, c'est que les riches étaient devenus encore plus riches tandis que 90 % des Américains en bavaient un maximum. Et, en plus, mon film voulait être drôle.

J'ai demandé à Jean pourquoi il pensait que le public français pourrait avoir envie de se déplacer dans une salle de cinéma pour voir un film sur l'économie américaine.

« Ce n'est pas un film sur l'Amérique, m'a-t-il dit, c'est un film sur nous. » Et il m'a expliqué que ce n'était pas seulement Michelin, mais aussi d'autres entreprises françaises qui pressaient leurs salariés comme des citrons pour s'enrichir rapidement et s'en débarrassaient aussitôt qu'ils trouvaient le moyen de produire à moindre coût. D'après lui, les Français en avaient de plus en plus marre, et mon film serait très bien accueilli.

A l'invitation de Jean, je suis venu à Paris fin novembre avec ma femme pour le lancement du film. Après à peine une heure d'interviews, j'ai compris que mon documentaire n'avait guère besoin de mon aide. Tous les spectateurs de The Big One que j'ai rencontrés aimaient beaucoup son côté opération de guérilla contre le grand capital américain. Les discussions que j'ai eues avec les critiques et la presse française sont parmi les plus animées que j'aie jamais eues sur mon travail. Mon épouse Kathleen Glynn, productrice du film, n'en revenait pas. Bien sûr, aux États-Unis, le film n'avait pas mal marché (il avait gagné de nombreux prix et avait fait les meilleures recettes de l'année dans la catégorie documentaire), mais rien ne nous préparait à l'accueil qu'il allait recevoir en France.

La première semaine de sa diffusion, la queue à l'entrée du cinéma allait jusqu'au coin de la rue. Si vous vouliez acheter une entrée, il fallait vous y prendre une semaine à l'avance. Le public jubilait tout au long du film et, souvent, les gens applaudissaient debout à la fin de la projection. Les propriétaires des salles n'avaient jamais vu une chose pareille. Après tout, ce n'était jamais qu'un documentaire... et un documentaire américain, avec ça ! Pourquoi les gens étaient-ils prêts à consacrer une bonne partie de leur soirée à faire la queue et à se taper un film sur un livre tourné en vidéo et transformé en film ?

Et le public continuait à affluer. Pendant les vacances de Noël, les queues s'allongeaient et le film était projeté dans de nouvelles salles. En janvier, The Big One était diffusé dans vingt-deux villes de France. En mars, il avait dépassé les chiffres records atteints aux États-Unis, engrangeant plus de six millions de francs de recettes.

Comme je disais à ma femme : « Ça alors, il faut croire que les Français ont vraiment les boules ! »

Et tout ça a été suivi d'un déluge de messages enthousiastes sur mon mail. Des milliers de Français de tous les milieux sociaux m'écrivaient et me racontaient leurs démêlés avec leur patron, leur entreprise, ou des fonctionnaires insensibles. Et toutes ces lettres me demandaient :

« Votre livre existe-t-il en français ? »

Eh bien, voilà, grâce à cette excellente maison d'édition qu'est La Découverte, mon livre existe en français. Je suis fier et je me sens honoré qu'il soit publié en France. Mon père était un ouvrier de l'industrie automobile. Je n'ai pas de diplômes universitaires. Vous n'aurez pas souvent l'occasion d'entendre l'opinion d'un Américain dans mon genre. J'ai donc beaucoup de chance de pouvoir ainsi vous communiquer ce qui me tient à cœur.

La première fois que je suis venu en France, c'était pendant mon adolescence, en 1975, avec un sac à dos. Je me souviens à quel point je fus séduit par le niveau de conscience et la passion pour la politique des gens que je rencontrais. J'y suis retourné plusieurs fois, pour le lancement de mon documentaire Roger et Moi en 1990 et pour la présentation à Cannes de mon premier film de fiction, Canadian Bacon, en 1995. Je suis encore sous le choc de l'accueil qu'a reçu The Big One, et j'en suis profondément reconnaissant au public français.

Et je suis très heureux de vous présenter ce livre de réflexions politiques et d'humour, en espérant que vous allez bien vous marrer et que, après ça, vous allez mettre un beau bordel.

Ne laissez pas la France ressembler au pays injuste et perfide que sont devenus les États-Unis, où trente-cinq millions de citoyens vivent dans une pauvreté abjecte et quarante-cinq millions sont totalement dépourvus de couverture sociale. Les drapeaux de nos deux pays contiennent les mêmes couleurs. Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour que la ressemblance s'arrête là.

Michael Moore
New York City,
avril 2000
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Quelques méthodes inédites pour choisir un président :

1. Course de 35 tonnes Les deux candidats présidentiels doivent conduire à toute vitesse des super poids lourds aux roues géantes (...) Le premier arrivé est nommé président.

2. Concours de magie. David Copperfield ligote solidement les deux candidats, place chacun d'eux dans une caisse hermétiquement close et les jette dans la baie de San Francisco. Le premier à se défaire de ses liens et à remonter à la surface s'installe dans le bureau ovale de la Maison-Blanche en janvier. Le perdant à le droit à des funérailles nationales au cimetière militaire d'Arlington, y compris les vingt et un coups de canon et la flamme éternelle.

3. Baccalauréat. Les deux candidats sont dans une salle de classe pleine de lycéens et doivent repasser les principales épreuves du bac. Celui qui obtient la meilleure note a droit au salut de la garde présidentielle le 20 janvier suivant. En cas de moyenne particulièrement basse, le candidat doit s'inscrire à un cours d'alphabétisation et il lui est interdit de postuler à une quelconque fonction élective pendant au moins six ans.

4. Test de féminisme. Chaque candidat doit choisir une femme comme candidate à la vice-présidence. Celui qui gagne les élections doit se tirer une balle dans la tête. Bon d'accord, ce n'est pas vraiment un concours, c'est plutôt une démonstration : pour qu'une femme soit un jour présidente des Etats-Unis, il faudrait qu'elle passe sur le cadavre d'un homme.

5. Combat de gladiateurs englués. Les deux candidats sont prisonniers d'une paroi adhésive et doivent essayer de se décoller mutuellement à coups de poings dans la gueule. Quel autre pays pourrait se vanter d'organiser pareil spectacle ?

6. Cul sec. Les deux candidats s'installent au bar et doivent avaler cul sec vingt verres de tequila (avec ou sans verre de terre). Le premier capable de réciter la Déclaration des droits de l'homme tout en maintenant le verre en équilibre sur son nez a gagné.

7. Course de taureaux. Les deux candidats sont lâchés dans les rues de Pampelune pendant les fêtes. Le premier à passer la ligne d'arrivée en possession de tous ses organes a gagné. Cette épreuve est sponsorisée par l'Association des producteurs de viande bovine.

8. Lutte à mort. Un combat de boxe française où tous les coups sont permis. Le public est encouragé à s'abstenir d'acclamer son favori pour permettre éventuellement la défaite des deux candidats.

9. Gangsta style. Munis d'armes semi-automatiques, les deux candidats font une petite visite en voiture au quartier général de campagne de leur adversaire et arrosent copieusement la façade. Le candidat dont l'équipe compte le plus de survivants a gagné.

10. Concours de connerie radiophonique. Les deux candidats doivent participer jour après jour à tous les talk-shows les plus débiles du pays. Ils sont à poil derrière le micro et décrivent en détail tous les défauts de leur adversaire. Ils font des blagues téléphoniques stupides aux filles qui ne voulaient pas sortir avec eux au lycée. Tous les matins, on sélectionne le dixième appel reçu par l'émission concernée et on demande à l'auditeur de voter. A la fin de leur tournée nationale, on fait le compte des suffrages respectifs des candidats et le gagnant devient président des Etats-Unis d'Amérique.

*

Marrant, non ? Je suis certain que, contrairement aux élections actuelles, ça mobiliserait beaucoup que 40% à 50% des Américains. Alors oublions tout le fatras de la campagne, avec sa propagande électorale vicieuse. Et surtout, qu'on ne nous sucre plus jamais un épisode des Simpsons au profit d'un débat entre deux mâles blancs en costard-cravate qui prétendent être des adversaires alors qu'ils partagent les mêmes convictions sur pratiquement tous les sujets.
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SOMMAIRE
Lecteur français, salut ! - Mode d'emploi et précautions à l'usage des parents - 1. Petit manuel du savoir-licencier - 2. Vive les déménagements ! - 3. « Ne votez pas, çà les encourage à continuer » - 4. Questions pour un champion - 5. Vous étiez pas sur le Mayflower ? alors, dégagez ! - 6. Le palmarès des assistés - 7. Californie : la ruée vers l'ordure - 8. Conseils pour le bon déroulement des émeutes commémoratives en l'honneur de Rodney King - 9. Sauvons les petits païens ! - 10. Alors comme çà, vous voulez tuer le président ? - 11. Pourquoi j'aime les procès à grand spectacle - 12. Si Clinton en avait - 13. Steve Forbes est un extra-terrestre - 14. Luttons contre la délinquance ! - 15. Comment j'ai syndiqué mes assistantes - 16. Leur budget et le nôtre - 17. Mike's Penal Systems, Inc. - 18. Mon amour impossible pour Hillary - 19. Les spermatozoïdes ont droit à la vie - 20. Choisissons un nouvel ennemi ! - 21. Rebaptisons les États-Unis - 22. Augmentez votre moyenne scolaire en chassant les homosexuels - 23. Libérez-nous, Nelson Mandela ! - 24. Vive le libre-échange ! délocalisons Washington à Tijuana ! - 25. Et si General Motors vendait du crack ? - 26. Je veux mon abattement fiscal ou je déménage - 27. Dix façons de dégraissez les patrons - 28. La milice de Mike - Épilogue. Glossaire.
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J'ai un copain qui prétend que tout ce qu'il y a de mauvais dans ce pays viens probablement de Californie . Et il n' a pas en tête les tremblements de terre , les incendies , les émeutes , non. Il peut citer une liste impressionnante de calamités d'autres type :
Richard Nixon
Ronald Reagan
John Wayne
Les principales industries d'armements
Disneyland
La John birch society
Le congressiste ultra réactionnaire Bob Dornan
Le mouvement anti-immigration
Le mouvement anti-impôts
L'équipe de Hockey des Mighty Ducks
Charles Manson
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