pbLes Suprêmes chantent le blues - Edouard Kelsey Moore - Babelio
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EAN : 9782330103361
304 pages
Actes Sud (06/06/2018)
3.75/5   137 notes
Résumé :
Quarante ans après avoir quitté la petite ville de Plainview dans l'Indiana en faisant le serment de ne plus jamais y remettre les pieds, un chanteur de blues dans la débine revient sur les lieux à contrecoeur afin de s'y produire à l'occasion de l'improbable mariage d'un vieil ami. Tandis qu'elles assistent à sa prestation incroyablement émouvante, Odette, Clarice et Barbara Jean, dites ?Les Suprêmes?, n'ont pas la moindre idée de la profonde mutation que l'arrivée... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Odette, Clarice et Barbara Jean, ( un trio d'amies d'enfance baptisées Les Suprêmes) , nous avaient tellement plu que l'auteur a décidé de les remettre en scène.
El , un musicien de blues, revient dans sa ville natale, après quarante ans, pour le mariage d'un ami (avec la mère de Clarice) , confrontation avec son passé de drogué, avec son fils et surtout avec ce qu'il lui a fait..
Evidemment son passé est lié à celui du trio infernal, évidemment il y aura des explications, des larmes, de la colère .
Bien sûr il y a le caractère extraordinaire d'Odette, et son irrésistible aptitude à voir les fantômes (surtout celui de sa mère toujours flanquée d' Eleanor Roosevelt !) . bien sur il y a toute la musique que j'aime et qui vient du blues.. mais je me suis ennuyée avec ce tome.
Je n'ai pas eu l'impression d'une histoire racontée de façon linéaire, mais une multitude de scénettes , (vécues ou entendues par l'auteur ) et rapportées jusqu'à nos oreilles…peut-être parce que je suis une femme , j'ai moins aimé cette histoire centrée sur les hommes : les pères absents, défaillants, maltraitants, démissionnaires , les fils qui voudraient être des filles. Et qu'ils soient indignes à cause de la drogue ou dévorés par l'amour de leur musique , n'a pas changé la donne.
J'ai préféré Les Suprêmes ( ce trio de sexagénaires blacks) , l'histoire de leur amitié, leur enfance, leurs fêlures , leur évolution ainsi que celle des autres femmes de ce quartier si pittoresque et grouillant de vie.
Et s'il y doit y avoir un troisième tome, je veux Odette et ses fantômes ,Veronica, ainsi que la voyante en personnages principaux , toutes ces femmes un peu barges , mais terriblement attachantes et rigolotes .
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Quelle joie en février d'apprendre qu'une suite allait sortir pour le magnifique roman Les Suprêmes que je venais de terminer!

Quelques mois après, et je finis Les Suprêmes chantent le blues. J'ai retrouvé Barbara Jean, Clarice et Odette avec grande joie. C'est bon comme de revoir de très chères amies après un long moment.
Cinq ans ont passé depuis la fin du premier tome. La vie a suivi son cours à Plainview. Odette a récupéré ses kilos et continue de recevoir d'épisodiques visites de sa mère morte depuis douze ans mais toujours une pêche d'enfer! J'attendais aussi de la revoir cette Dora au verbe haut et fleuri.

Tout commence par un mariage qui eût paru improbable à la lecture du premier. Et à ce mariage vient chanter un vieux bluesman dont l'interprétation de Happy Heartache Blue frappe chaque participant par sa puissance. Mais El Walker n'est pas n'importe qui a Plainview et sera au coeur de ce second opus.

Comme pour le premier, Edward Kelsey Moore met beaucoup d'émotions dans son récit. L'amitié des Suprêmes reste merveilleuse à contempler et donne envie de se glisser entre les pages pour faire plus ample connaissance (surtout Odette, ma préférée).
Vu le titre, même si l'original "The Supremes and The Happy Heartache Blues" sonne mieux, il est pas mal question de ce genre musical si particulier et évocateur, et de la vie ô combien singulière que mènent ses interprètes.

Comme Odette et ses proches se laissent envoûter par le timbre incomparable du vieux El, on se laisse charmer par les phrases et le style de l'auteur.

Ce deuxième tome n'a peut-être pas la même force ou la même verve que le premier, ou peut-être est-ce de trop attendre après avoir tant aimé le prier?, toujours est-il que j'ai pris un grand plaisir à lire ce roman, mue par la joie des retrouvailles mais également émue par l'histoire des nouveaux personnages qui y apparaissent: El, bien sûr, mais aussi Terry, fantasque et fragile à la fois.

S'il vous prend l'envie de revenir faire un petit tour à Plainview, Kentucky, vous ne serez pas déçus. En bonus, vous découvrirez l'histoire incroyable de Raja le léopard et de Pal le chien transformiste. Si avec de telles arguments, vous ne vous précipitez pas!
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Barbara Jean, Odette et Clarice, les trois amis d’enfance afro-américaines dont nous avions fait la connaissance dans « les suprêmes » sont maintenant au début de la soixantaine.

Odette une silhouette rondelette, une tendance à parler beaucoup et surtout elle a hérité de sa mère la faculté de voir les morts et de discuter avec eux. Elle possède une grande réserve de cannabis et cela risque de poser des problèmes à James son mari policier.

Barbara Jean, elle a été la plus jolie fille, c’est une ancienne alcoolique, sa mère était une pute, elle incarne l’élégance et la perfection, elle est la gentillesse même.

Clarice, une musicienne extraordinaire, elle enregistre des disques et donne des concerts dans tout le pays, pour calmer ses nerfs elle fait des parties de jambes en l’air avec Richmond son ex-mari.

Pink Slipper est la seule taverne en ville ou l’on peut entendre du blues digne de ce nom. Forest a transformé cette ancienne salle de bouge en une salle de concert respectée. C’est là que réapparaît, quarante ans plus tard, El Walker, quatre-vingts balais, chanteur de blues, il fait corps avec sa guitare Ruthie et son retour va raviver bien des souvenirs et rouvrir des plaies jamais véritablement refermées.

Edward Kinsley Moore nous délivre un roman plein d’humour et de tendresse, les vivants et les morts se réunissent pour nous jouer la musique de l’amitié, du pardon, de la tolérance, de l’absence du père, cette partition est portée par une écriture imagée, drôle et réjouissante à l’image de ces trois personnages attachants, des femmes solides, énergiques dont l’amitié est inébranlable et que le lecteur ne peut qu’aimer. Les personnages secondaires sont tout aussi savoureux, laissez-vous emporter par le blues une musique d’une infinie tristesse et dont les paroles sont pourtant joyeuses à l’image de ce magnifique roman.

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Il y a quelques mois, j'ai fait la connaissance (un peu tardivement il est vrai) de Barbara Jean, Clarice et Odette, qui forment depuis leur enfance un trio uni par une amitié indéfectible, si bien que tout le monde, dans ce petit coin de l'Illinois où elles vivent, les a surnommées "Les suprêmes", du nom du groupe de chanteuse afro-américaines des années 60. Ni leurs caractères totalement opposés, ni les vicissitudes de la vie n'ayant pu les séparer, les revoilà dans de nouvelles aventures. J'avais tout simplement adoré "Les Suprêmes", titre auquel j'avais mis la note maximale, je suis donc ravie de les retrouver.

Quelques années de plus ont passé. La sagesse est-elle venue avec l'âge ? A l'heure du bilan, est-il temps de pardonner à ceux qui nous ont blessés ? Voilà des questions qui vont se poser au fil du roman mais cette fois-ci, l'auteur ne va pas se contenter de mettre les projecteurs sur les trois héroïnes, il va donner un rôle plus important aux hommes. J'ai été déroutée un peu au départ en découvrant qu'un personnage jusque là inconnu, El Walker, un musicien de blues, prenait toute la lumière. Il va falloir un peu de patience pour lier le tout, mais un conseil, préparez vos mouchoirs, que ce soit pour essuyer vos larmes d'émotion ou de rires.
Edward Kesley Moore nous offre encore une histoire magnifique avec pour fil conducteur la musique et le blues en particulier, d'où des notes mélancoliques prédominantes peut-être. L'auteur change également de registre. Plutôt que de mettre en toile de fond la ségrégation raciale comme précédemment, il s'attache à décrire la complexité des relations familiales, notamment entre père et fils. Est-il possible de pardonner à l'âge adulte, l'abandon, les violences, le refus de la différence, l'addiction à l'alcool ou à la drogue d'un parent ?

Il n'est pas toujours facile de faire une suite à un ouvrage qui a connu un tel succès. Pour moi, l'auteur a réussi son pari. le message reste tout à fait positif et je ne peux qu'accorder encore un 20/20.
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J'ai gardé personnellement ce plaisir suranné de l'attente dans cette époque de l'immédiateté qui ne sait plus la joie de se réjouir.
Et Les suprêmes chantent le blues a été pour moi de ces petits bonheurs tant attendus car c'est seulement à présent qu'il sort au format poche que j'aie le plaisir de sa découverte.

J'avais tant adoré Les suprêmes ! Toutefois, je m'attendais à quelque déception, tant les suites font souvent pâle figure.
Mais non, ce blues-là je l'ai siroté avec mes chères "amies" Clarice, Barbara Jean et, ma préférée d'entre toutes, l'inénarrable Odette.

Edward Kelsey Moore m'a ravie une fois de plus par sa drôlerie piquante, son ironie fracassante et son humour décapant ! J'ai pouffé bien des fois en imaginant certaines scènes comme si j'y assistais, preuve de son talent irrésistible.

C'est une comédie douce-amère de la vie que nous sert l'auteur sur une musique qui est donc loin d'être mélancolique, même s'il subsiste une profondeur dans l'histoire et ses protagonistes. C'est ce subtile cocktail qui vous donne sans cesse envie d'en reprendre un à sa santé.

Je rêverais d'ailleurs d'un troisième tome tout en craignant que ne s'abîment ces personnages si attachants et si hauts en couleurs.
Mais à quand une adaptation cinématographique ?
J'ai d'ailleurs dans ma tête rêvé d'une partie du casting : Odette ne peut être que Loretta Devine (Adèle Webber si ça vous parle plus), James sous les traits de Dany Glover, quant à El, il est immanquablement Morgan Freeman.
Et vous qui l'avez lu, quelles seraient vos têtes d'affiche ?

A tous les autres, belle lecture plaisir et détente !
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Le Jésus du tableau, torse nu et musclé, est tellement sexy qu'il est difficile de le quitter des yeux. La messe dominicale à la Calvary Baptist a tendance à durer indéfiniment. Et avant même la fin de la première heure, la majorité des femmes de la congrégation et un certain nombre d'hommes font mentalement une pause dans leur recadrage hebdomadaire pour admirer leur Seigneur et Sauveur baraqué, suspendu au mur. Les charmes du Rédempteur sont si puissants que la plupart des fidèles ne parviennent plus à se souvenir du sujet du sermon lorsque sonne l'heure de la bénédiction.
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El ne sut jamais si Leroy avait rencontré Dieu. Mais Dieu avait sans aucun doute trouvé Leroy. Une semaine après avoir quitté le groupe, ce dernier était mort foudroyé par un éclair alors qu'il marchait dans une rue passante de Memphis. Il tenait son portefeuille à la main et se trouvait précisément à mi-chemin entre une librairie chrétienne et un salon de massage lorsque la foudre l'avait frappé. Il était mort en bon croyant ou en pécheur invétéré, cela dépendait de la personne qui racontait l'histoire.
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- (...) La seule façon d'être un homme bien c'est de toujours commencer par agir en adulte." Et j'essaie. Franchement, j'essaie.
- Tu ferais peut être mieux d'arrêter d'essayer, suggérai-je. Tante Marjorie affirmait qu'on ne peut pas toujours être irréprochable. Selon elle, il faut faire ce qu'il y a à faire sur le moment, et s'occuper des pots cassés après.
- Ta tante Marjorie était cinglée.
- C'est vrai, mais elle ne s'est jamais laissé bouffer par le passé, pas que je sache. Et elle a toujours dormi comme une souche la nuit.
- C'était la gnôle, riposta James.
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C'est difficile à expliquer, mais quand ton père se barre, c'est comme si tu devais faire partie d'un club auquel tu n'avais pas envie d'appartenir. Au début, avec les autres membres du club, tu prétends que ton vieux va revenir et tout réparer. Mais quand tu te rends compte que tu ne le reverras plus, tu deviens dingue. Tu deviens dingue parce que tu sais que tu t'es fait avoir. Tu te demandes si tous les autres ne sont pas mieux que toi puisque leurs pères restent à la maison, eux.
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Le saxophoniste sirotait une bouteille d'eau. El fut stupéfait. De l'eau. Depuis quand les joueurs de blues buvaient-ils de l'eau? Non, ils carburaient au whisky, au café ou au Coca-Cola à la rigueur pour éponger l'alcool consommé la veille. Mais jamais d'eau.
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