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EAN : 9782365772686
176 pages
Urban Comics Editions (25/10/2013)
3.92/5   76 notes
Résumé :
Des agents du FBI viennent voir l'un de leurs anciens collègues interné dans un hôpital psychiatrique. Il est accusé de deux crimes et depuis, ce dernier ne s'exprime plus. De l'univers des dealers de la ville aux cercles fermés d'initiés aux rituels sexuels étranges, les deux agents enquêtent et sont bien loin de s'imaginer ce qui a pu se passer...
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Un type enquête sur une série de meurtres identiques qui semblent être perpétrés par un tas de gens sans lien les uns avec les autres. Il suit la piste d'une drogue que plusieurs tueurs auraient consommée, pour découvrir qu'en fait, la drogue est un langage qui modifie nous perception du temps et de la réalité.

C'est la base du Neonomicon de Alan Moore. Un prétexte pour explorer l'univers de Lovecraft. On s'y demande : est-ce que les événements de l'intrigue sont le fruit des fans de Lovecraft, ou est-ce que Lovecraftlui-même était une victime des événements? Est-ce que rien, ou tout est question de sexe chez Lovecraft? C'est du Moore, tout est métatextuel.

Bref, c'est une excellente BD d'horreur lovecraftienne. L'horreur cosmic s'y mélange au body horror pour donner des scènes glaçante. Et les illustrations parviennent à être à la hauteur du texte, les formes non-euclydiennes y étant abonnement dessiné d'une plume psychédélique magnifique.

TW: Une scène de viol prend un peu moins de la moitié de la BD
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Alan Moore revisitant H.P. Lovecraft cela ne pouvait "que" me faire envie, et c'est avec appréhension que je l'ai commencé car en tant que grand fan de l'oeuvre de Lovecraft j'avais peur que tout soit dénaturé.

Ouf ! Gros coup de coeur au final, non seulement l'esprit Lovecraft est là avec tout ce que l'ont pouvait attendre, personnages torturés, fous ou encore mystérieux, on y parle des grands anciens (Cthulhu en tête), on croise également les amphibiens des Cauchemars d'Insmouth (ici par contre Alan Moore a misé sur le sexe version hard alors que chez Lovecraft il n'y en a pas), le dialecte propre à l'oeuvre de HPL est ici également bien représenté et de manière conséquente.

L'intrigue nous transporte avec une équipe du FBI essayant de résoudre des meurtres liés à un mouvement sectaire, sexe, drogue dure, rock'n roll et hallucinations.

Véritablement prenant, on plonge dans l'histoire avec une facilité bien réelle (là où les récits de Lovecraft peuvent être plus compliqués), ce comics de par sa modernité et ses superbes dessins sauront attirer un public plus large autour du maître de l'horreur afin de le faire découvrir au plus grand nombre.

Après la page de fin on trouve plusieurs planches de dessins dédiés aux grand anciens et aux creatures lovecraftienne qui s'avère superbes.

Voir la chronique sur mon blog :
Lien : http://unbouquinsinonrien.bl..
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Avant de connaître Alan Moore scénariste de bande dessinée, je l'ai découvert comme romancier, et avec ravissement : La voix du feu est dans mon île déserte, c'est dire. (C'est dire qu'il n'y avait plus de place pour Jérusalem, qui l'aurait mérité aussi.)
J'aime son écriture, j'aime son imagination, j'aime sa façon de dévier de la réalité historique pour apporter une dimension supplémentaire, qui tient au réalisme magique sans en être. C'est du Alan Moore.
Étant également amatrice de BD, j'ai lu avec grand intérêt les chroniques de Stoffia (allez-y) et je lui ai fait confiance en suivant son conseil : lire le Neonomicon avant d'attaquer Providence.
Dans les deux, Moore revisite Lovecraft – et on comprend ce qui fascine l'auteur anglais dans les écrits de l'écrivain américain.
Néonomicon, c'est l'histoire d'une enquête du FBI sur des meurtres rituels, qui semblent liés à une nouvelle drogue apparue depuis peu.
Autant le dire tout de suite : ça part très vite en vrille, le rationnel disparaît dans les limbes et on tombe rapidement dans le lovecraftien, avec des éléments violents (viol notamment) qui ne sont pas seulement suggérés.
Pour public averti, comme on dit ; très averti.
En ce qui concerne les illustrations de Jacen Burrows, je m'inquiétais de les trouver trop "comics", mais en fait pas vraiment. Elles sont adaptées à la narration avec de temps à autre une fulgurance particulièrement réussie.
Traduit par Alex Nicolavitch.
Challenge Bande dessinée 2023
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Ce tome contient The Courtyard, ainsi que les 4 épisodes de la minisérie Neonomicon.

The Courtyard (2003, 66 pages, histoire d'Alan Moore, transposition en scénario d'Antony Johnston, illustrations de Jacen Burrows) - Aldo Sax semble absorbé dans ses pensées, dans sa chambre d'hôtel minable. Il est un excellent agent du FBI. Il enquête sur une série de meurtres avec mutilations qui ne semblent connectés que par le type de mutilations. Les indices l'ont conduit à établir un lien avec un club newyorkais (Club Zothique), dans un quartier appelé Red Hook, où se produit un groupe de rock Uthar Cats. Sa chambre se trouve dans une pension minable. Sa voisine est une schizophrénique, la salle de bains est commune aux locataires et souvent souillée par des déjections.

Cette première partie est un peu particulière puisqu'il s'agit à l'origine d'un récit en prose écrit par Alan Moore en 1994. Il a été adapté en scénario par Antony Johnston. Cette transposition donne sa forme à la narration qui s'effectue à 90% par des textes de pensées d'Aldo Sax. le narrateur présente donc la vue subjective du personnage principale et les découvertes qu'il effectue avec son ressenti. L'histoire en elle-même est classique et elle vaut donc plutôt pour son ambiance. Il s'agit d'un hommage à Howard Philips Lovecraft par un auteur maîtrisant parfaitement sa mythologie.

Initialement cette histoire est parue en 2 parties, et le lecteur a l'impression que le choix de la mise en page a été dicté par la volonté d'avoir le plus de pages possible. Plutôt que de délayer le récit, il a échu au dessinateur d'utiliser une composition immuable de 2 cases verticales de la hauteur de la page, à chaque page. À la lecture, Jacen Burrows transforme cette obligation contraignante en un atout qui complémente le rythme donné par les textes de pensées. En outre, Burrows tire le meilleur parti possible de ces cases allongées, avec des compositions intelligentes et pertinentes pour chaque case, qui en utilise toute la hauteur.

Neonomicon (2010/2011, scénario d'Alan Moore, illustrations de Jacen Burrows) - Quelques mois plus tard, Gordon Lamper et Merril Brears (2 agents du FBI) reprennent l'enquête d'Aldo Sax. Ils commencent par lui rendre visite dans l'asile où il est interné. Il ne s'exprime plus que dans un pseudo langage incompréhensible. Ils n'ont d'autre choix que de retourner à New York, reprendre contact avec Pearlman, leur chef, et retrouver la trace de Johnny Carcosa, le mystérieux contact d'Aldo Sax, qui fréquente le Club Zothique.

Il s'agit cette fois-ci d'une histoire originale écrite directement pour le format comics, initialement parue sous la forme d'une minisérie en 4 épisodes, que Moore déclare avoir écrite uniquement pour payer ses impôts. Son intention était d'écrire une histoire en hommage à Lovecraft, tout en y introduisant son point de vue, et en rendant explicite le racisme et la sexualité dégénérée sous jacents.

Cette histoire est certainement l'une des plus simples à lire qu'Alan Moore ait écrites depuis longtemps. le récit est linéaire, les personnages sont faciles à saisir, l'intrigue avance vers une résolution satisfaisante. Si vous connaissez les récits de HP Lovecraft, vous ne serez pas surpris par l'utilisation qu'y en est faite, et vous constaterez avec plaisir qu'Alan Moore les connaît sur les bouts de doigts, y compris les liens avec les inventions de Clark Ashton Smith ou de Arthur Machen. Sinon, vous serez peut être un peu déçu par cette mythologie banalisée par des dizaines d'autres auteurs. Toutefois, Moore ajoute une autre couche, pour le coup entièrement personnelle, sur la mythologie de Cthulhu qui fait écho à la conception du temps de Jon Osterman. Enfin il tient sa promesse de rendre plus explicite les sous-entendus des récits de Lovecraft et d'écrire de vrais morceaux d'horreur et de terreur.

Jacen Burrows a donc la lourde tâche de dessiner l'indicible et les horreurs innommables. Il doit donner une forme à ce que Lovecraft laissait à l'imagination du lecteur. Il utilise un style clair, avec des délimitations de contours, pour les objets comme pour les individus, effectuées avec un trait fin sans variation d'épaisseur. Il s'agit d'un dessinateur appliqué qui ne sacrifie pas les décors. le lecteur se sent donc pleinement présent dans chaque scène, dans des lieux concrets et plausibles. Il a adopté pour la minisérie une mise en page de 4 cases superposées, de la largeur de la page (avec de rares variations sur cette trame). Là encore Burrows emploie des cadrages qui utilisent toute la largeur de chaque case ; il n'y pas simplement 2 têtes en train de parler à chaque extrémité de la case, et un vague fond coloré en guise de remplissages. Il s'avère un peu moins convaincant pour les personnages qui sont souvent anémiés, avec des expressions faciales pas toujours justes. Malgré tout cette approche prosaïque de la représentation de l'histoire fonctionne très bien et les parties horrifiques dégagent un vrai malaise qui force le lecteur à sortir de son confort de voyeur complaisant (effectivement Moore n'y a encore pas été avec le dos de la cuillère pour un personnage féminin). Cet aspect graphique des atrocités et de la sexualité destine cet ouvrage à un public mature. La mise en couleurs de Juanmar intensifie judicieusement les ambiances et les textures, tout en restant discrète.

Ce tome se révèle une lecture facile et simple, à de rares occasions à la limite de l'insipide quand l'hommage à Howard Philips Lovecraft se rapproche trop de l'original, avec des illustrations et une mise en page entièrement au service de l'histoire, avec une application qui leur permet de dépasser la simple fonctionnalité pour acquérir un début de personnalité. Dans les 2 ou 3 scènes dans lesquelles Alan Moore s'éloigne des écrits de Lovecraft, le récit acquiert tout de suite plus de substance et de saveur. Il s'agit donc d'un très bel hommage à Lovecraft avec quelques morceaux plus consistants et plus originaux que le matériau de d'origine. Alan Moore a à nouveau pioché dans la mythologie lovecraftienne pour Coeur de glace.
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Alan Moore se plonge dans l'univers d'HPL. Il le fait "à la Alan Moore", avec toute sa science et son savoir-faire. Mais il le fait de manière tellement éculée, que j'en suis un peu resté baba. Oui, baba et pas au rhum...

Alan Moore collationne toutes les influs liées au Mythe, il montre une excellente connaissance de l'oeuvre d'HPL, de tous les auteurs disciples du maître. Notons qu'il en manque quand même.

Attention... images explicites. J'en profite pour dire tout le bien que je pense du travail de Jacen Burrows. Même si le rendu est parfois un peu froid (mais c'est intentionnel à mon avis), le résultat est très attrayant (bien que le mot soit assez mal choisi). Cette BD n'est toutefois pas à mettre entre toutes les mains, mais cela reste quand même assez soft. le propos est glauque mais la mise en image reste à un niveau acceptable. 16+, s'il faut émettre un rating.

Moore se lance dans une immense cosmogonie autour d'HPL et de son univers. On part d'une église, on continue sur de la dope, sur une discothèque, sur des meurtres rituels, sur des fanatiques de Dagon qui copulent à qui mieux-mieux avec une créature issue des profondeurs...

Moore part d'une incertitude supposée au sujet des écrits d'HPL. On pourrait résumer cela comme le paradoxe de l'oeuf et de la poule... Qu'est-ce qui est arrivé en premier? L'oeuf ou la poule? Les écrits d'HPL ont-ils créé le Mythe ou celui-ci préexistait à HPL qui n'en a été que le scribe? La réponse est facile pour tout rôliste de l'Appel de Cthulhu qui se respecte. Et dont je fus. On louvoie donc entre hommage et addition au Mythe.

Et, belote et R'lyehbelote, le rôliste que je fus (et que je reste) n'a rien vu de fondamentalement neuf dans le scénario de Moore. le final est téléguidé. Les différents écueils et rouages sont vus, vus et revus. Finalement, je me dis que Moore fait quelque chose d'assez cheap, il le fait bien, mais cela reste cheap. La question, sur une innovation, est souvent: faut-il être le meilleur ou faut-il être le premier? Alan Moore n'est ni l'un ni l'autre. Et je me dis que comme les Serviteurs de Dagon, il reste prisonnier de la réalité.
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critiques presse (6)
BDGest
16 décembre 2019
Neonomicon combine une intrigue-prétexte quelconque, qui ne s'éloigne guère des sentiers balisés du récit de genre, une mythologie ésotérique à laquelle il faut être sensible et une complaisance auquel le scénariste de Watchmen n'a pas habitué. Les quelques séquences oniriques paraissent lourdes et trop démonstratives.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
02 décembre 2019
Le scénariste anglais équilibre merveilleusement sa narration page par page [...] très vite, dès qu'il insuffle davantage de mystère, de tension le récit gagne en texture et devient très prenant ! De plus, le dessin de Barrows est tout simplement incroyable, très fin, expressif et détaillé, avec une mise en couleur qui louche vers le gris-vert, c'est tout simplement magnifique.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BoDoi
15 janvier 2014
Au final, si on tient jusqu’à la dernière page et que les hallucinations loveacraftiennes ne rebutent pas, Neonomicon relève avec un certain talent un défi compliqué et se pose comme une modernisation relativement ambitieuse de l’univers du créateur de Chtulhu.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
03 décembre 2013
Une œuvre certes mineure dans la bibliographie d’Alan Moore, mais suffisamment personnelle pour complaire à ses fans, et suffisamment hagiographique pour flatter ceux de Lovecraft.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
02 octobre 2013
On a peut-être un Moore un peu plus "anecdotique" qu'à son habitude, mais franchement cela reste du très bon cru.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Sceneario
04 janvier 2012
Moore traite son sujet sans aucune concession, et surtout pas pour ses personnages. Toutefois, le traitement est très frontal et il faut vraiment s'accrocher parfois. On est loin des histoires avec des héros lisses qui s'en sortent idem à la fin, ici, Moore va jusqu'au bout de ce qu'il a à dire.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Oui, ben si quelqu'un essaie de me forcer avec un gode ceinture du commandant Cousteau, je sens que je ne serai pas en mode peace and lovecraft moi.
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[...] je me suis impliquée toute seule quand j'ai étudié Lovecraft au lycée.
Tout à l'air tellement évident rétrospectivement. Toutes ces petites de décisions et ces petits hasards accumulés jusqu'à... enfin... tu vois.
Je crois au destin [...].
Je crois vraiment au destin.
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Sérieusement patron... Tout le monde a des pulsions. Essayer de les étouffer ça ne fait que les déplacer, elles ressortent ailleurs.
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Le principe c'est comme de prendre les pièces restantes de plusieurs puzzles et d'essayer de voir quelle image se forme quand on les assemble. C'est ça la théorie des anomalies.
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Roy fait des bruits épouvantables dans son sommeil. Mais qu'est-ce que ça change ? Brooklyn est un endroit bruyant de toute façon. Les gens s'embrassent et se battent, et se baisent les uns les autres, dans tous les sens du terme.
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Music : © rockstar trailer 109945
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