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Rachel Rising tome 6 sur 7
EAN : 9782756076898
128 pages
Delcourt (07/09/2016)
4.15/5   26 notes
Résumé :
Rachel se réveille d'un sommeil que l'on pensait mortel, pour découvrir sa ville terrorisée et paralysée par la peur, alors que le nombre de morts violentes augmente dramatiquement. Le terrifiant Malus est derrière tout cela, et Rachel se joint à Zoé afin de stopper leur ennemi commun. Mais Malus est tombé amoureux de Rachel, et il lui fait une offre qu'elle risque d'avoir du mal à refuser...
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Quand vient la nuit (épisodes 25 à 30) qu'il faut avoir lu avant. Dans la mesure où il s'agit d'une histoire complète, il faut avoir commencé par le premier tome. Celui-ci contient les épisodes 31 à 36, initialement parus en 2015, écrits, dessinés et encrés par Terry Moore. Il s'agit d'un comics en noir & blanc.

Johnny Woodall (la thanatopractrice et responsable de l'institut médicolégal) est appelée sur le site d'un accident de la route. Elle sort de sa voiture sous la pluie et 2 agents lui indique la voiture encastrée dans l'arrière d'un camion transportant des troncs d'arbre, ainsi que la tête de la conductrice qui a été décapitée et se trouve quelques dizaines de mètres avant au milieu de sa file de circulation. Woodall ne comprend pas comment elle a pu appeler le numéro d'urgence de la police, alors qu'elle avait perdu la tête. Avec un cynisme assumé, l'un des policiers demande à l'autre de lui payer l'argent de leur pari, car il avait eu raison de dire qu'elle était en train d'utiliser son téléphone en conduisant. Il faut que Johnny Woodall leur mette l'évidence sous le nez : elle ne pouvait pas utiliser son téléphone après avoir perdu la tête.

Pendant ce temps-là, Rachel Beck rêve qu'elle se tient devant les grilles d'une grande demeure appartenant à l'auteur Carroll Palmer, aux côtés De Claire, une petite fille. Puis elle rêve qu'elle se réveille 5 ans plus tard et que Zoe Mann est enceinte à quelques semaines d'accoucher. Elle finit par se réveiller alors que Zoe est en train de lui laver les pieds, prenant soin de son corps pendant le coma de Rachel qui a duré 2 semaines. Rachel finit par avouer à Zoe qu'elle a rêvé d'elle enceinte de l'antéchrist. Ailleurs une femme s'est suicidée dans son bain. Un homme s'apprête à se jeter dans le vide depuis le haut du réservoir d'eau potable de la ville.

Terry Moore continue à raconter son histoire comme bon lui semble, donnant à la fois au lecteur ce qu'il attend, mais dans un déroulé totalement imprévisible. Enfin, il évoque le meurtrier de Rachel Beck, enfin il évoque la grossesse de Zoe Mann. Mais la séquence n'a aucun rapport avec celle par laquelle se terminait le tome précédent. le lecteur retrouve également les séquences muettes que l'auteur réalise régulièrement avec une belle assurance (méritée) dans ses capacités de narrateur. Il ne s'agit pas simplement d'images contemplatives, mais bien de pièces indispensables dans le récit. le lecteur éprouve l'impression de se tenir aux côtés de Johnny Woodall quand elle arrive sur la portion de route où se trouvent la voiture accidentée, encastrée dans le camion. Il l'observe en train de regarder la scène de l'accident, tout en regardant comme elle l'environnement, le placement des véhicules, de la tête décapitée, en essayant comme elle de reconstituer le déroulement chronologique des événements. le lecteur sourit en voyant une femme revenir à la vie en sortant de terre dans une clairière qu'il a appris à reconnaître. Terry Moore a créé un leitmotiv visuel propre à la série, sans se parodier lui-même pour autant. Pendant 8 pages, le lecteur se retrouve dans cette zone dégagée dans les bois, à voir une femme vomir ses tripes, récupérer ses affaires dans un endroit très inattendu, et abuser le premier automobiliste venu avec une apparence inoffensive très bien trouvée.

L'une des autres séquences muettes montre le rapprochement physique et émotionnel de 2 personnages, geste symbolique formalisant la constitution de leur couple, scène aussi banale qu'émouvante du fait de l'implication émotionnelle du lecteur dans ces 2 protagonistes qu'il a appris à connaître et pour qui il ressent de l'affection. L'auteur sait faire naître l'émotion dans une suite de cases banales. Comme dans les tomes précédents, l'horreur ne se trouve pas dans une forme gore ou très graphique, elle se trouve dans les conséquences de la sorcellerie ou de la cruauté. La séquence la plus horrifiante prend la forme d'une page avec 3 cases de la largeur de la page. Un vieil homme bien conservé se tient debout dans un champ et tombe en avant, mort. Cela suffit pour susciter une profonde tristesse devant le sort arbitraire de cet individu pourtant apparu pour la première fois dans ce tome. Cela rappelle aussi de manière discrète que nombre de personnages de la série se conduisent de manière immorale en tuant des innocents en fonction de leurs envies du moment. La véritable horreur du récit se trouve dans cette absence de justice, et dans ces forces (surnaturelles) qui façonnent la vie des individus, sans qu'ils n'aient aucune prise sur elles, aucune influence.

Comme dans les tomes précédents, la distribution est dominée par les personnages féminins : Rachel Beck, Jet (Clara James Adams), Zoe Adams, tante Johnny, une revenante. L'auteur continue de bien s'amuser avec le comportement enfantin de Zoe Mann. Il associe dans le même personnage, une dimension comique (les grimaces qu'elle effectue pour se moquer des attitudes des adultes), et une dimension horrifique car le lecteur ne peut pas oublier qu'il s'agit d'un individu prêt à tuer le premier venu pour résoudre ses problèmes. Moore pousse encore la représentation féminine un peu plus avec l'apparition de plusieurs femmes âgées, plus de 60 ans, voire plus de 70 ans, une catégorie largement sous représentée, tout type de BD confondu. À l'évidence, Lillian Griffith et Dorothy n'ont pas vocation à devenir les Statler et Waldorf (Muppet Show) de la série. Elles disposent de leur dignité d'êtres humains, et de toutes leurs facultés intellectuelles, avec un corps âgé. Terry Moore réussit à aborder d'autres aspects de la vie en société complètement improbables dans le contexte d'un comics, comme l'aide aux personnes malades (Zoe lavant le corps de Rachel dans le coma), ou la maternité (Zoe risquant de devenir enceinte contre son gré). Il le fait sans aucune exagération dramatique ou tragique, les montrant comme des facettes normales de la vie humaine.

Indépendamment du mode de narration, le lecteur est avant tout content de retrouver les personnages dont il est devenu familier. Rachel Beck reste une jeune femme magnifique, mais avant tout décidée, établissant un relationnel agréable avec tous les individus qu'elle rencontre. Elle se conduit comme un être humain normal, sans intuition miraculeuse pour comprendre ou deviner ce qui se passe, mais allant toujours de l'avant. Jet continue d'être une jeune femme atypique au comportement surprenant, mais elle aussi sensible aux émotions des autres. le lecteur regrette un peu l'absence d'apparition de l'inspecteur Jim Corpell et du docteur Wesley Siemen. Il se demande aussi où est passé Louis, le personnage d'origine asiatique se tenant sur sa véranda avec sa glacière. Par contre, il retrouve avec une grande émotion Earl, toujours aussi timide et prévenant, mais quand même déterminé. Les postures des personnages expriment bien leur état d'esprit, tout en restant naturelles, sans besoin de recourir à des bulles de pensée. Terry Moore sait aussi bien exprimer la gêne passagère de Rachel Beck quand elle se rend compte qu'elle a été lavée par Zoe, que l'assurance générée par des années d'existence de Lilith, ainsi que sa manière de jouer la comédie pour mieux tromper son monde. le visage fermé de Lillian Griffith atteste aussi bien de sa détermination, que de l'effort physique lié à l'âge.

Au fil des séquences, le lecteur se rend compte que l'intrigue générale continue de progresser à un rythme soutenu, malgré la forme de la narration. le scénariste en dévoile beaucoup sur le meurtre de Rachel Beck, mais aussi sur son passé, ainsi que sur la situation peu enviable de Zoe Mann, future maman de l'antéchrist. Il accroche le lecteur dès la première page avec cet accident de la route aux circonstances incompréhensibles. L'intrigue est enrichie par la complémentarité parfaite entre scénariste et dessinateur (normal puisque c'est le même créateur). Régulièrement, le lecteur observe des éléments visuels qui donnent de la consistance à la narration. Cela peut aller du caisson réfrigéré pour conserver la tête de Cassie séparée de son corps, à la dégustation d'un hamburger, en passant par une personne âgée se déplaçant à l'aide d'un déambulateur, ou deux personnes entretenant leur jardin.

À l'instar du tome 5, celui-ci correspond à plusieurs chapitres dans un roman riche et nuancé. Terry Moore raconte bien une histoire qui s'inscrit dans le genre de l'horreur, que ce soit un doigt récupéré dans la bouche d'un cadavre ou l'existence d'individus capables de ressusciter. La véritable horreur n'est pas de nature visuelle, mais bien générée par les tourments de l'existence, à commencer par les tendances suicidaires et la destruction engendrée par des forces de la nature sur lesquelles l'humanité n'a aucune prise, aucune incidence. En outre l'intrigue présente une consistance qui la légitime et qui dépasse le simple récit de genre qui ne reposerait que sur une accumulation de stéréotypes, ou de conventions de genre. Ce récit parle d'autant plus au lecteur que Terry Moore sait faire exister ses personnages, les rendant chacun unique et très humain.
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Chacun d'entre nous garde des secrets bien gardés. Des peurs, des désirs… Même quand on les dévoile à quelqu'un, cela peut lui passer à des années-lumière de sa conscience, donc être bouché. Ou être aveugle de ne pas savoir décrire les signes extérieurs, voire les deux pour nombres d'individus. Nous sommes tous dans l'obscurité. Et de cette obscurité naît l'incompréhension, les mauvaises actions.

« Malus », le mal en latin, est en chacun de nous. Depuis le début, dans toutes les cultures il était présent, se faisant appeler « Mensonge », mais comme toutes choses, il y a son inverse : « Vérité ».

Ce 6ème tome nous plonge dans l'historique du mal, du pourquoi il a toujours été ici. On pense que parce qu'on n'en entend pas parler dans sa petite ville tranquille, qu'il n'existe pas, mais c'est se leurrer. La quête de vérité est un des thèmes principaux de ce tome, et Rachel se réveille enfin physiquement et consciemment.

Vivement la suite, pour découvrir comment cela va se finir 😊
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Rachel progresse de plus en plus dans son enquête pour découvrir qui l'a assassinée, mais c'est surtout à la découverte d'elle-même qu'elle avance. Des indices importants lui sont d'ailleurs dévoilés sur sa véritable identité, et ces vérités ne sont pas toujours faciles à accepter...
Jet donnant la part belle à sa vie privée et sentimentale, Rachel quant à elle reste liée, malgré sa volonté, au sort réservé à Malus ; et ce sera en alliance avec Zoé et Lilith qu'elle va tenter de réussir à accomplir sa mission finale : se débarrasser définitivement de son pire ennemi.

Voici un album plus psychologique que les autres, qui pourrait être traduit comme une petite baisse de régime. Mais sur ce sixième opus, j'ai le sentiment qu'il faut reprendre sa respiration avant le grand final. Et ce rythme légèrement ralenti donne une place toute particulière au dessin auquel je suis toujours aussi sensible.
J'ai trop hâte de lire le tome ultime !
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Attention au Malus

Où il est question d'une dame qui perd littéralement la tête, de Rachel qui s'éveille d'un long et mortel sommeil peuplé de cauchemars et se découvre une soeur (rien de moins que Lilith, la première Femme) qui vient à peine de se remettre de son éventrement par Zoé, la jeune prodige du couteau.

N'en jetez plus ! Avec cet avant dernier volume (la série devrait s'arrêter à l'épisode 42, ce recueil comprend les n°s 31 à 36), Terry Moore prépare sa sortie avec une histoire plutôt linéaire. C'est glaçant et drôle et on retrouve toujours avec autant de plaisir le travail en N&B de Moore même si le dessin flotte parfois (toujours cette incapacité à dessiner les voitures et cette tendance à faire ressembler toutes ses héroïnes à celles de "Strangers In Paradise" -la BD du siècle, comme je m'évertue inlassablement à le proclamer).

Avec cette histoire de sorcières ressuscitées, cette confrontation entre Lilith et le Malin Malus qui fait passer le débat Trump-Clinton pour une aimable pochade, cette BD est définitivement à part.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Les gens disent que la vie est drôle. Mais je ne vois pas ce qui les fait rire. La vie est terrifiante.
Prenez Manson, par exemple… Une petite ville tranquille dans un cadre superbe… J’ai toujours vécu ici. Je passe devant ces maisons tous les jours, mais je ne sais pas ce qu’il y a à l’intérieur.

Avant, j’imaginais des familles… Des enfants, des chiens, des couples d’âge mûr qui économisaient pour la retraite… De l’amour. Je m’imaginais de l’amour. Je l’imaginais, mais je ne le voyais jamais. Maintenant, je vois des pelouses désertes, des rideaux tirés, des portes verrouillées, des secrets enfouis. Je vois la peur.

Je la sens en passant devant chacune… Le désespoir derrière la façade. Les appels au secours que personne n’entend. Certaines de ces personnes vont souffrir toute leur vie, d’autres n’en auront pas le temps. Et d’autres encore… d’autres s’allongeront dans un bain brûlant pour engourdir la douleur… écarter les bras… et se noyer dans leur propre sang.
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Malus procède de manière mystérieuse.
Il envenime nos vies et laisse le cancer nous ronger, pourrir notre nature humaine de l’intérieur, sous la surface, là où les autres ne voient pas.
Malus se moque de notre âge, d’où on est, de qui on est… Il lui suffit d’une porte d’entrée… du plus infime moment de faiblesse.
Le doute. La peur. L’angoisse. L’envie. La haine. Le désir. La jalousie. L’avidité. Le mépris. Le pouvoir. L’insensibilité. La malhonnêteté. La rancune. L’amertume.
Et avant que l’on s’en rende compte, il est en nous, comme une bouchée de poisson avarié. Notre self-control est miné par la haine et les parasites. On se sent détaché de la race humaine, presque invisible. Parce qu’ils sont aveugles, qu’ils ne sont que des proies… et qu’on a faim.
Après coup, on comprend qu’on ne peut plus revenir en arrière et que l’avenir ne veut plus de nous. On n’oubliera jamais l’expression qu’elle a eu ni le craquement de ses os. La vie est une rafale de vent, et elle a emporté tous nos rêves.
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On ne retournera jamais au paradis, mais toi, au moins, tu n’as pas à supporter de vivre chaque jour de l’éternité sur ce caillou en regardant les enfants de ton ennemi dégénérer en l’ombre de ce qu’ils étaient.
Je hais les hommes, Rachel. Je hais ce qu’ils sont devenus. Et voilà que je dois les sauver.
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- Ne me parle pas sur ce ton, espèce de moustique. J’ai régné sur des empires.
- Eh bien vous deviez être nulle, parce qu’ils ont tous disparu, je me trompe ?
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- Pourquoi il n’y a plus que toi que je sente quand tu me touches ?
- Parce que l’amour est plus fort que la mort.
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Videos de Terry Moore (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Terry Moore
Charlie Adlard (Walking Dead) et Terry Moore (Stranger in Paradise) s'affrontent sur le ring !
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