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Ivanhoé ! ivanhoé ! Je me revois encore petit, chanter à tue-tête le nom du héros de Walter Scott brandissant ma belle épée de plastique gris à bout de bras. Celui qui fut le héros de mon enfance s'en est allé aujourd'hui. Sir Roger Moore nous a quittés. il incarnait si bien avec beauté et panache blanc ces héros invincibles et charmeurs : Ivanhoé, le Saint, Lord Brett Sinclair et le commandeur Bond. Plus tard, je compris que Roger Moore était un acteur au jeu finalement assez limité et il se chargea lui-même d'avouer qu'il avait si peur des armes à feu qu'il fermait les yeux chaque fois qu'il tirait au Beretta et obligeait ainsi les monteurs à couper ses images aux yeux clos. Mais c'était trop tard, il était devenu mon héros celui à qui je rêvais de ressembler. L'homme se confondait tellement bien avec ses personnages que tout passait derrière son regard ironique et son humour détaché so british. Lorsqu'on lui posait la question : Comment aimeriez-vous que l'on se souvienne de vous ? Moore répondait : « Que je le veuille ou non, je serai toujours un ex-James Bond, un ex-Ivanhoé, un ex-Saint. J'ai toujours été un ex-quelque chose. Remarquez qu'il vaut mieux avoir été un ex-quelque chose qu'un ex-rien du tout ! » Ou encore : « Il n'y a rien de pire que de ne pas être en pleine possession de son corps, excepté être mort ». « Je ne raterai mon enterrement pour rien au monde, ce sera la dernière fois que je me conduirai comme une star ! » Ses traits d'esprit son légion. Il faut lire son journal de bord du film « Vivre et laisser mourir » ou sa biographie : « James Bond par Roger Moore : 50 ans d'aventures au cinéma », pour doser son éternelle nonchalance distinguée. Mais Moore était surtout un homme de coeur : 4 épouses, un infarctus, et une implication sans borne pour les droits de l'enfance qui a fait de lui un véritable chevalier et authentique commandeur de sa Majesté ! + Lire la suite |